Histoire des rues
d’Aubière
Rue Cote-Blatin |
Elle
s’appelait autrefois, rue de la Rasette.
Une petite rase marquait son milieu et conduisait les eaux pluviales, comme les
eaux usées, vers la rue Voltaire qui était systématiquement inondée les jours
de pluie, à une époque où les rues étaient à peine empierrées.
En
1881, la Municipalité de Michel Roche-Chaduc songe sérieusement à prolonger la
rue de la Rasette jusqu’à la rue Nationale. Cela permettrait de faciliter, d’une part, la
circulation des eaux par la construction d’un canal vers le bief de la Place de
l’Île (aujourd’hui place Jean-Jaurès), et celle des voitures,
d’autre part.
Plusieurs
maisons vont être ainsi achetées, et quelques années plus tard, on envisage la
construction d’un « aqueduc d’assainissement », mais on peine à
trouver les fonds nécessaires à ces travaux. On fait donc appel aux subventions
de la Commission départementale. En février 1899, M. Cote-Blatin, conseiller
général, fait une souscription volontaire de 300 francs. D’autres immeubles
sont à acquérir et cela retarde les travaux. M. Cote-Blatin, ayant fait à
plusieurs reprises des dons soit pour les travaux de la rue de la Rasette soit
en faveur des pauvres de la Commune, le Conseil municipal lui propose le
patronage de la rue nouvelle qui s’ouvrira désormais jusqu’à la rue Charras. L’offre
ayant été acceptée, la rue de la Rasette devient rue Cote-Blatin, le 17 août
1899. Le 2 novembre suivant, M. Cote-Blatin fera à nouveau un don de 1.000
Francs pour le prolongement du canal d’égout de l’ancienne rue de la Rasette.
L’ancienne
mairie-école se trouvait dans cette rue contre l’église avant 1868. Le
rez-de-chaussée de la maison était occupé par les fours communaux, l’étage, du côté rue, par la mairie, et côté église, par l’école de
garçons (voir le plan ci-dessous).
Il y a de fortes chances pour que cet ensemble soit la Maison commune dont parlait un acte notarié de 1587 : "... la maison commune dudit Aubière, appelée le Saint-Esprit."
Il y a de fortes chances pour que cet ensemble soit la Maison commune dont parlait un acte notarié de 1587 : "... la maison commune dudit Aubière, appelée le Saint-Esprit."
Mairie-école en 1868 (Archives communales d'Aubière) |
Rue de la Rasette et ses impasses sur le plan cadastral de 1831 (Archives départementales du Puy-de-Dôme) |
Trois
impasses dans la rue Cote-Blatin : les impasses Cote-Blatin A et B, ainsi
que l’impasse Saint-Joseph. Cette
dernière conduisait au domicile et à l’étude notariale de Maître Girard, construite
contre les remparts au sud du bourg. Au cours de la première moitié du XIXème
siècle, ces bâtiments revinrent aux sœurs du Bon Pasteur, dites de
Saint-Joseph. Une école pour filles fut ouverte avec un double accès : par
la cour côté place des Ramacles, et par l’impasse Saint-Joseph.
Le plan d'alignement de 1867 indique que les impasses A et B portaient alors les noms d'impasse Saint-Paul et d'impasse Saint-Gilles.
Le plan d'alignement de 1867 indique que les impasses A et B portaient alors les noms d'impasse Saint-Paul et d'impasse Saint-Gilles.
Impasse Saint-Joseph |
Impasse Saint-Joseph (Plan cadastral de 1950) |
© Cercle
Généalogique et Historique d'Aubière (Pierre Bourcheix)
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