Échanges réciproques
La présence des Aubiérois sur la justice de Montferrand ne s’est pas
manifestée seulement dans les activités agricoles comme nous venons de le voir
dans les volets 1 et 2. A ceux qui louaient quelques prairies ou terres
cultivables dans les vastes territoires de Beaulieu et alentours, ou à ceux qui
louaient leurs bras dans les métairies et clos montferrandais, vont bientôt se
joindre les marchands et artisans venus chercher dans la ville du roi une
clientèle à la mesure de leurs ambitions.
Ce côtoiement de plus en plus permanent va engendrer des mariages entre
les familles de ces deux paroisses. Certaines familles aubiéroises s’ancreront
définitivement à Montferrand, d’autres pousseront plus loin leur migration. Il
y a aussi celles qui ne feront que passer, ramenant sous le clocher à peigne
d’Aubière, qui un mari, qui une épouse.
A l’approche du xviième
siècle, il nous est plus facile d’observer ces mouvements qui vont se
poursuivre jusqu’au xixème
siècle. La difficulté réside dans le choix de la manière.
On trouve donc François Morel (mon sosa 4414) qui vend une terre à
Montferrand à Me François Blau, le 10 mars 1574 (Me Savel
– 5 E 59 3) ; et « une terre a las gautairas [la Gantière] vendue par
criée comme des biens de feu francois morel iceluy contract date du 1er
juin 1584 » (Inventaire des biens de Pierre Dumolin du 27 novembre
1589 - A.D.63).
Les Dumolin
Ce Pierre Dumolin était aussi
propriétaire à Montferrand, comme l’indique ces mentions dans le même acte de
1589 : une terre au terroir de la Gauteyre (où il est voisin de deux
autres Aubiérois : Guillaume Noëllet et son futur beau-frère, Jehan
Legay), plus une autre terre située dans le même terroir, plus un pré situé
dans la justice de Montferrand et au terroir du Grenouillier, plus un autre pré
dans la même justice au terroir de la Ribeyre [voisin du Grenouillier].
Des Beaufort aux Ribeyre
Le neveu de Pierre, Noël Dumolin
ira chercher à Montferrand sa première épouse, Amable Beaufort, avant 1589 (qui sont mes sosas 4886 et 4887). Une de
leurs filles, Jacquette (ou Marguerite), née le 17 juillet 1611 à Aubière,
épouse, le 26 janvier 1627, Anthoine Dutour (ou Dautour), un Aubiérois qui
deviendra métayer de noble Dumas, au clos de Beaulieu. Un de leurs enfants,
Anna, sera baptisée à Montferrand, le 9 septembre 1640. La fille aînée de Noël
et d’Amable Beaufort, Gabrielle Dumolin, épouse vers 1615 un Montferrandais,
Anthoine Beaufort. Cependant la descendance Dumolin restera à Aubière. Un des
neveux d’Amable Beaufort, Anthoine Beaufort, né à Montferrand, fils à Pierre,
épouse une Aubiéroise, Marguerite Ribeyre, le 12 avril 1635 à Aubière.
Des Goubelin aux Fonteix
François Ribeyre, le père de Marguerite, deviendra veuf en
1615 et se remarie le 29 septembre de la même année avec Jehanne Vedel. Le 1er mai 1650, le curé de Montferrand donne congé à
Anthoine Goubelin et Anne Ribeyre pour épouser à Aubière. Et, le 8 mai 1650
(notaire Dégironde 5 E 0 3339), Anthoine Goubelin, fils à deffunct Anthoine,
natif de la ville de Montferrand, majeur de 25 ans, épouse Anne Ribeyre, fille
à François et défunte Jehanne Vedel. Les témoins sont : Ligier Ribeyre,
frère à la future ; Anthoine Goubelin, maître maréchal à Montferrand ;
Michel Emery ; Etienne Pérol, maître pâtissier à Montferrand ; François
Morel ; Chatard Vedel ; Michel Deperes ; Antoine Chastanier ;
Antoine Beaufort ; Antoine Terringaud ; Léonard Deffarges et François
Pérol. Deux signatures : Perol - Emery.
Un
cousin d’Anthoine, Louis Blanzat, laboureur à Montferrand, épouse une
Aubiéroise, Jehanne Malet, le 15 septembre 1658 à Aubière.
L’oncle
d’Anthoine, Benoît Goubelin, marchand à Montferrand, puis maréchal à Aubière,
épouse une Aubiéroise, Anthonia Villevaud (veuve
de Jehan Vedel, tous les 2 sont mes sosas 5224 et 5225), le 12 décembre
1613 à Aubière.
Le Grand-père d’Anthoine
Goubelin, Claude, marié à Anne Rognat, est maréchal et hoste du logis
Saint-Antoine à Montferrand, où il demeure au quartier de la Vacherie (1).
Deux activités que reprendra Anthoine, mais à Aubière, où il épouse en secondes
noces en 1654, Marie Mallet. Un fils, Anthoine Goubelin, naîtra de ce mariage.
Marié en 1686 à Marie Chambon, il décède en 1693. Sa veuve épouse alors Imbert
Fonteix (mon sosa 320), dont la
petite-fille, Michelle Fonteix, va épouser à Montferrand, le 8 avril 1766,
Henri Lacombe, vacher à Montferrand.
Les quartiers de Montferrand |
Des Vedel aux Quinssat
La cousine germaine de Jehanne
Vedel, fille de Chatard et seconde épouse de François Ribeyre, est son homonyme,
Jehanne Vedel, fille d’Anthoine. Cette dernière va épouser en 1eres
noces Gabriel Decor, vers 1587 (ce sont
mes sosas 5412 et 5413). Laboureur, Gabriel loue ses services dans un clos
montferrandais où il mourra. Ses enfants naissent à Aubière. Tous sauf un
resteront à Aubière. C’est mon sosa 2706, Blaise, qui va faire sa vie à
Montferrand. Il est vacher dans un clos de la famille Albiat, où il fait la
connaissance de Michelle, la fille du tenancier du clos de Pontcharrat, Jehan
Quinssat, un riche vacher du quartier des Moles
à Montferrand. Blaise Decor et Michelle Quinssat se marient en 1621 à
Montferrand. La mère de Blaise, Jehanne Vedel, et le père de Michelle, Jehan
Quinssat, sont veufs. Ils se marient peu après à Montferrand, le 4 janvier
1622. Les quatre enfants de Blaise et de Michelle auront des destins divers. Le
premier, Michel, se marie deux fois avec deux Montferrandaises, Anne Lacheze,
puis en 1651 avec Jehanne Tarteyre, fille d’Anthoine et Suzanne Duthuel. Ils
ont une descendance à Montferrand. Le second, également prénommé Michel, épouse
une Aubiéroise à Aubière, le 7 février 1664, Anthonia Gioux, fille de Guillaume
et de Jehanne Ribeyre. Leur fille se marie à Lempdes. Le troisième est une
fille, Jehanne ; elle convole avec un Aubiérois Pierre Mailhot, le 22
février 1653. Descendance à Aubière. Enfin, le quatrième, François, épouse Alix
Broly, une Aubiéroise, fille de Pierre et de Catherine Martin. Ils ont une
descendance à partir de 1658 à Aubière.
Blaise Decorps va épouser en
secondes noces à Montferrand, le 15 novembre 1636, Poncette Vedel, fille d’Anthoine,
vacher, et Anthonia Thuel. Leur fils, Jehan, vacher, épousera une Aubiéroise (4
mars 1669 à Montferrand), Louise Gioux, fille de Guillaume et Jehanne Ribeyre.
Deux de leurs enfants se marieront à Aulnat, le troisième à Aubière, où ils
auront une descendance.
Des Quinssat aux Bourcheix
Jehan Quinssat (2),
avant de se remarier en 1622 avec Jehanne Vedel (veuve de Gabriel Decor), avait
eu trois enfants d’Anthonia Baffoy (belle-sœur de Michel Pécoulet (3),
dont Michelle, l’épouse de Blaise Decorps. Ces deux autres enfants vont
également épouser des Aubiérois. Jehan Quinssat, né le 23 mars 1604 à
Montferrand, vacher, il se marie en l’église de Montferrand le 26 février 1638,
avec Marie Marguerite Gioux, fille de François et Françoise Dégironde.
Magdeleine, née le 18 décembre 1612 à Montferrand, épouse quant à elle, le 8
février 1629, un autre de mes ancêtres, Pierre Bourchier (ce sont mes sosas n°1024 et 1025), sergent royal, laboureur, fils
de Michel et Michelle Pezant. C’est ainsi que nous retrouvons la branche des
Bourcheix drevon ou drevou.
Des cinq enfants de Pierre et de
Magdeleine, un seul se marie à Montferrand, avec un laboureur originaire
d’Aulnat (Clauda x 18 avril 1682 avec Etienne Paynet). Les autres se marient à
Aubière, dont mon sosa n°512, Guilhaume Bourchier, le 22 janvier 1665, avec
Marie ou Marthe Gros, dont le grand-père, Jamet Gros, né à Montferrand, était
venu s’installer comme hoste à Aubière.
… et jusqu’aux Gioux
Jehan Quinssat, marié en 1638 à
Marie Marguerite Gioux, meurt rapidement (20 octobre 1641), sa veuve épouse en
secondes noces à Montferrand, le 8 janvier 1646, Anthoine Chavaignat (mon sosa n°2254), vacher et métayer au
clos de la Mothe-Gandailhat. Ce
dernier avait épousé à Montferrand, Anthoinette Ventalon (sosa n°2255), la fille d’un vacher montferrandais, Anthoine, et de
Marie Loste. Leur fille, Magdelaine, née à Montferrand le 18 août 1633, épouse
en 1ères noces le 13 février 1648 à Montferrand, un marchand
aubiérois venu s’installer à Montferrand, Jacques Gioux, fils de Jacques et de
Catherine Corrède (Jacques et Magdelaine
sont mes sosas n°1198 et 1199). Leur fille, épouse un chirurgien de
Clermont, Guillaume Chatanier, originaire de Montferrand (leurs enfants se
marieront et auront leurs descendances à Aubière). Jacques meurt en 1655, et
Magdelaine se remarie aussitôt, le 7 novembre 1655 à Montferrand, avec un
laboureur aubiérois, Blaise Chossidon (mon
sosa n°1126), fils de Blaise et de Jehanne Legay. Leurs enfants naîtront et
procréeront à Aubière.
L’oncle de Marie Marguerite
Gioux, François Gioux (sosa n°1292), né à Aubière, s’était installé
marchand-vacher à Montferrand. En 1630, il est l’époux de Marguerite Maury, une
Montferrandaise fille d’Anthoine et de N. Vaisseyre. Marguerite meurt en
couches en avril 1632, et François se remarie à Montferrand, le 12 janvier
1633, avec la veuve d’un vacher montferrandais (Claude Faure), Jacquette
Buzaudon (sosa n°1293), fille d’un riche vacher de Montferrand, Bonnet Buzaudon (4),
et de Jehanne Eschevidre. Leur descendance retournera à Aubière.
*
Vous l’avez constaté, ces
échanges réciproques entre Aubière et Montferrand se font comme par ricochets
entre les familles. Et, comme l’écrivait Georges Fraisse en 2001, les activités
des Aubiérois, comme métayers des grandes familles montferrandaises, leur
permettaient des revenus enviables par ceux restés à Aubière. C’est sans doute
ce qui dopera ces va-et-vient entre les deux paroisses, au moins tant que
durera le prestige (et la richesse) de Montferrand (celui-ci s’estompant peu à
peu depuis la fusion avec Clermont) (5).
Il y aura d’autres exemples
d’Aubiérois mariés ou propriétaires à Montferrand, et nous allons en voir
quelques-uns, le temps de nous laisser porter doucement jusqu’au xxème siècle.
Andrieu Aureille, laboureur
d’Aubière, se marie en 1611 avec une Montferrandaise, Blanche Mallet
(+26/12/1629 à Aubière), fille de Jehan (6)
et de Jacquette Laguyonne. Il se remariera vers 1630 avec Mariette
Cohendy-Daujau et aura une descendance à Aubière.
Deux des enfants d’Estienne
Thévenon et de Michelle Chastanier, mariés en 1606, vont tenter l’aventure.
Pierre d’abord, s’installe tailleur d’habits à Montferrand après avoir épousé
en 1645 à Montferrand Gilberte Bernard, fille d’Anthoine, laboureur au quartier
des Molins, et de Jehanne Mestat.
Leur fils, René, restera à Montferrand. Alix ensuite, veuve d’un Aubiérois,
Martin Claren, elle va épouser successivement deux Montferrandais. Elle épouse
le 17 août 1632 à Montferrand, le vacher Michel Pommier-Moussy, et dans ses
vieux jours, elle s’unira une dernière fois à Anthoine Chirol.
Jehan Dégironde-D’Oust est
vachier au clos de Mont Désir à Montferrand (sosa n°10716). Sans doute y vit-il
avec son épouse, Jehanne Noëllet, et ses enfants, tous nés à Aubière. Deux
d’entre eux sont également vacher au même clos : Michel, marié à
Montferrand avec Jehanne Mestat (veuve d’Anthoine Bernard) le 27 mai
1652 ; Martin, marié le 10 janvier 1646 à Montferrand avec Perrette Yvert,
fille d’Anthoine et de Jamette Orlhat. Deux autres de leurs enfants se
marieront à Aubière.
Anthonia Fournier, fille de Annet
et Anna Aureilhe, épouse à Montferrand, le 28 février 1646, un serviteur vacher
de Montferrand, Jehan Serre.
Ligier Thévenon, fils de Michel
et de Marguerite Vayssas, épouse une Montferrandaise à Aubière le 7 janvier
1687, Françoise Boucher, fille d’un vacher de Montferrand, Jehan, et d’Isabeau
Mosnier. La sœur de Françoise, Anna Bouschet, épouse successivement deux
laboureurs aubiérois à Montferrand : Jamet Pezant, le 29 septembre 1678,
et Ligier Chatanier, le 16 janvier 1681.
Françoise Bonnabrit (°1681
Aubière) épouse le 29 octobre 1706 à Montferrand, Jacques Pommier, laboureur de
Montferrand.
Antoine Vedel, laboureur
d’Aubière, épouse le 27 décembre 1716, avec Anne Rochon, à Montferrand où il
s’installe.
Martin Pignol, laboureur
d’Aubière, marié en 1725 à Marie Moinade, est propriétaire d’une terre à
Montferrand, au terroir de « las Planas ».
Depuis 1706, Estienne Deroche vit
avec toute sa famille au domaine de Sainte-Ursule à Montferrand, où il est
laboureur. Le 6 janvier 1727, il conduit sa fille Françoise (°1699 à Aubière)
devant l’autel de l’église de Montferrand, pour la marier à Blaise Boudet,
journalier audit domaine de Sainte-Ursule. Blaise est fils d’Anthoine (7)
et de Jacquette Besserve. Leurs trois enfants vont tous se marier à
Montferrand, mais avec des Aubiérois.
Un natif d’Aubière, Antoine
Pérol, fils de Jean et de Marie Decors, s’installe marchand à Montferrand, où
il se marie le 2 juillet 1743, avec Charlotte Bassimbarre, fille de Benoît,
boulanger, et de Jacqueline Chaudesolles.
Noël Thévenon, né en 1778 à
Aubière et marié en 1800 à Jeanne Bourcheix, est cultivateur au domaine de
Beaulieu.
Ligier Bourcheix, né à Aubière en
1775, marié en 1798 avec Marie Thévenon, sœur du précédent, s’installe
cultivateur au domaine de Beaulieu après la naissance de ses enfants, entre
1815 et 1820. Deux de ses fils, Amable époux de Marie Blanc, et François époux
de Catherine Gioux, resteront cultivateurs sur ce domaine. Et leurs
descendants, jusqu’au xxème
siècle…
Faut-il continuer ? En
verrait-on la fin ? Malgré l’excellence de cette terre, les cultivateurs
vont voir se rétrécir comme peau de chagrin leurs territoires cultivables au
fil des décennies, au profit de l’emprise tentaculaire de la métropole
clermontoise. Et si les terroirs de Beaulieu représentent aujourd’hui l’un des
derniers grands espaces verts de la commune de Clermont-Ferrand, ce privilège
pourrait bien devenir sans tarder leur malédiction. Car il est des
« puissances » qui lorgnent sans vergogne sur ce territoire encore
vierge…
© Cercle généalogique et historique
d’Aubière – Pierre Bourcheix
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Volet 1 : Le droit de Barre
Volet 2 : Les prés de Béaude
Suivez l'histoire et la généalogie d'Aubière sur : http://www.chroniquesaubieroises.fr/
(2) - Cotisé en 1610 pour 20 livres et 10 sols. Jehan Quinssat [dit
Barbessèche] est tenancier du clos de
Pontcharrat "appartenant à la dame Albiat", c'est-à-dire à
Anthoinette Saigne, femme du procureur Joseph Albiat. Il fut marié
dès avant 1600 avec Anthonia Baffoy, dont la soeur Marie était femme de Michel
Pecoul(et), vacher, également tenancier de Joseph Albiat, mais au clos de
Beaulieu [Montferrand, histoire de sa population de Charles Thiolier].
(3)
- Michel
Pécoulet, Pécoul ou Pecou : Appelé dans
les actes "le gendre à la Minsse". Il est cotisé en 1610 pour 9 livres et il
est tenancier du clos de M. de Marilhat (Jacques de Marillac, écuyer, seigneur
de Bicon, frère d'Anne de Marillac, veuve de Blaise d'Albiat, seigneur de la
Combaulde), Michel Picoulet est vacher. Il deviendra plus tard, tenancier du
clos de Joseph Albiat à Beaulieu (1624) [Montferrand de Charles Thiolier].
(4) - Selon Charles Thiolier dans "Montferrand, histoire
de sa population", page 84 : Bonnet Busaudon est un riche vacher du
quartier des Molins à Montferrand (cotisé à 11 livres). Il est marié à Jehanne
Eschevidre, issue d'une très vieille famille montferrandaise. En 1610, le
couple a au moins deux enfants vivants, François et Jacquette. Le premier sera
vacher à son tour, et nous le retrouvons en 1624 cotisé à la Saulnerie pour 20
sols, marié à Marguerite Tourrey, mais il meurt avant son père Bonnet, et,
lorsque celui-ci fait l'inventaire de ses meubles et de son bétail "tant
bovin que cavalin", c'est à son gendre Michel Faure, qu'il en fait la
vente fictive (18/01/1631 - Ronat - 5 E 37 DEP 1188-1189). La fortune est
considérable puisque l'évaluation du mobilier, des instruments et du bétail
monte à la somme de 4320 livres et 10 sous. Ces inventaires sont riches
d'enseignements. Rien n'est omis, même pas le nom, l'âge, la robe de chacune
des vaches ou génisses. Ces ventes fictives permettaient de se mettre à l'abri
des saisies mortalières que faisaient avec trop d'empressement les officiers du
roi, "faute d'hoirs apparents". Bonnet Busaudon était tenancier de
noble Blaise d'Albiat, seigneur de la Combaude, puis de sa veuve, demoiselle
Anne de Marillac.
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