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vendredi 23 mars 2012

Rue Charras


Histoire des rues d’Aubière

Rue Charras

Autrefois, la rue Charras était une impasse qui partait de la rue Victor-Hugo et butait, avec l’impasse des Lavandières, contre les remparts sud du bourg. Aujourd’hui, elle débouche sur la place des Ramacles.
Dès 1867, elle a porté le nom de rue Rouher, du nom de l'homme de loi et homme politique français, Eugène Rouher, né à Riom le 30 novembre 1814 et mort à Paris le 3 février 1884. Il fut l'un des principaux personnages du Second Empire. Sa position prééminente au sommet de l'État dans les années 1860, lorsqu'il occupa notamment les fonctions de ministre présidant le Conseil d’état puis de ministre d'Etat de 1863 à 1869, lui valut d'être qualifié de « Vice-Empereur ». Il fut, entre la mort de Napoléon III (1873) et celle du prince Impérial (1879), le principal chef du parti bonapartiste. On comprend pourquoi, Michel Roche, maire d'Aubière sous la 3ème République et farouche anti-bonapartiste, changea le nom de cette rue.


La rue Charras doit son nom à un vaillant républicain du 19ème siècle.

Jean-Baptiste Charras
 
Jean-Baptiste Charras  (1810-1865). Fils d'un volontaire de 1792 qui parvint au rang de général de brigade, J.-B. Charras fut élève à l'École Polytechnique. Ardent républicain, il joue un rôle actif lors de la révolution de 1830. Sous la Monarchie de Juillet, il prend part aux campagnes d'Afrique sous les ordres de Bugeaud et de Lamoricière. Adjoint de Cavaignac au ministère de la guerre en 1848, il est élu député. Arrêté lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il est exilé par le décret du 9 janvier 1852, et il séjourne successivement en Belgique, en Hollande puis en Suisse, où il décède en 1865.
Cette rue a été baptisée durant la IIIème République, sous un mandat de Michel Roche-Chaduc, maire farouchement républicain et anti-bonapartiste notoire, lui-même exilé (à Rodez) par le décret de 1852.

Fresque de la rue Charras

Impasse des lavandières. Pourquoi cette impasse porte un tel nom ? Beaucoup l’ignore pour ne pas avoir connu le lavoir qui se trouvait à l’emplacement du parking du Crédit Lyonnais, dans l’impasse des lavandières.

Impasse des Lavandières

Cour du Verger. Face à l'impasse des Lavandières, s'ouvre une impasse en forme de cour. Elle était nommée Cour du Verger, sur le plan d'alignement de 1867.


© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (Pierre Bourcheix)




Crédit Photos : Pierre Bourcheix

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