Daté de la fin du néolithique (3.500 ans), c’est un monolithe
de granit porphyroïde, haut de 2,45 mètres, large de 1,50 mètre et de 60
centimètres d’épaisseur. Il est situé à Aubière, terroir des Sauzes, près du
Pont d’Aubière, en bordure de l’allée Groupe N. Bourbaki.
Au XIVème siècle, le seigneur d’Aubière, Bernard
Dalmas, aurait tenu des assises de justice au pied de ce monument.
Le menhir est entourée d'autres légendes dont la plus connue est
celle-ci : le premier jour du printemps, les jeunes d’Aubière venaient
coller leur oreille sur la pierre afin d’entendre les voix souterraines qui,
disait-on, ne se manifestaient que ce jour-là.
Le Menhir des Sauzes est inscrit aux Monuments Historiques
par arrêté du 1er mars 1971.
Il est souvent
confondu à tort avec une borne de dîme, dite « Pierre piquée »,
située aux confins des communes d’Aubière, de Romagnat et de Beaumont.
C.G.H.Aubière - Pierre Bourcheix
Suivez l'histoire et la généalogie d'Aubière sur : http://www.chroniquesaubieroises.fr/
Il mériterait d'être mis en valeur !
RépondreSupprimerMais, paraît-il, cela ne dépend plus de la municipalité d'Aubière mais de Clermont-Communauté...
Je me souviens d'une pierre remarquable, situé en limite de commune d'Aubière et de Beaumont, dont je conserve une photo prise vers 1980: il s'agissait d'une borne limitant les justices de Beaumont et de Montrognon, que l'on appelait "la borne Ferrandèze".Sur une face, les armes d'une abbesse -un écusson avec une bande transversale, le tout surmonté d'une crosse abbatiale et très abîmées - étaient toutefois assez visibles. Sait-on où elle se trouve aujourd'hui? (Ma photo est très médiocre et je me propose de la refaire un jour...)
RépondreSupprimerJacques Pageix
Je ne connais pas cette borne.
RépondreSupprimerEn revanche, en limite des communes d'Aubière, Beaumont et Romagnat, il y a la "Pierre piquée", connue sur le plan cadastral napoléonien sous le nom de "borne Lerendole".
Elle est toujours visible sur le trottoir de la rue Henri-Barbusse à Aubière.
Pour lever le doute, je vais scanner les photos et le relevé que j'avais fait à l'époque. La borne se trouvait alors sur le rebord gauche de la rue Henri Barbusse(en allant vers Beaumont), avant la rue Clovis Chirin (à droite), juste après un chemin de terre sur la gauche dans un terrain vague avec un terre-plein qui la masquait en partie, . Les dimensions étaient alors hteur=0m,80; faces = 0m,45(orientées N/S, le blason étant sur la face sud); largeur=0m,40. Les photos vont suivre.
RépondreSupprimerJacques Pageix
S'il s'agit de la même borne, le blason est martelé et donc illisible...
RépondreSupprimerMais si tu en sais plus sur cette borne, je prends !
Pierre, je t'adresse les photos par mail séparé car je ne sais pas comment les envoyer sur le blog.
RépondreSupprimerJ'avais répondu en 1992 à une dame d'Aubière qui me signalait le déplacement de cette « Pierre Piquée » dans le cadre des travaux de contournement sud de la RN 9.
La mention la plus ancienne de cette borne, à ma connaissance, se trouve dans un acte en français daté du 23 mars 1355, du fonds d'archives de l'abbaye de Beaumont, par lequel l'abbesse de Beaumont et le comte de Clermont Dauphin d'Auvergne ("à cause de son chastel de Mont Runhon") font reconnaître de manière contradictoire les limites de leurs juridictions respectives. Ainsi, les gens de l'abbesse et ceux du comte parcourent les confins du ressort de Beaumont en reconnaissant les nombreuses bornes qui les jalonnent. Ce relevé est précieux, car il m'a permis de reconstituer l'étendue de la justice de Beaumont, et de positionner certains terroirs désignés au Moyen Âge par des noms aujourd'hui disparus. On peut y noter, détail amusant, l'habitude de nos ancêtres de recourir à des arbres (souvent des noyers) pour désigner une limite, à défaut de borne.
La première borne citée dans cet acte est une borne de justice qui « jouste la voie ferrandeza » .
Il existe aussi une série de plans (non datés, mais assurément du XVII ème siècle) où cette borne figure, toujours sous le nom de "borne Ferrandèze".
Jacques Pageix
Jacques, je viens de regarder le plan cadastral de 1831. Il apparaît que deux bornes existent à cette époque : la borne Lerendole, précédemment située ; et la borne farandaize, située, elle, sur la commune de Romagnat, à quelques centaines de mètres (au pif !) de la borne Lerendole, en direction du sud.
RépondreSupprimerIl n'est pas impossible voire fort probable que la borne Farandaize soit une borne de dîme de l'abbesse de Beaumont, dont les possessions pouvaient empiéter sur Romagnat (dans ce cas précis).
Est-ce que cela te fait avancer ?
C'est sans doute cette borne farandaize qui a été déplacée lors de la construction de la pénétrante sud.
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs un scandale ! On ne déplace pas les bornes ! Ceux qui ont fait ça les ont dépassées ! (lol).
C'est fait ! Clermont Communauté vient de mettre en valeur le menhir des Sauzes, en nettoyant son environnement immédiat.
RépondreSupprimerManque plus qu'une plaque explicative...
Peut-être, alors, ne le confondra-t-on plus avec la "Pierre piquée".
Il faudrait bien faire attention à un détail de vocabulaire afin de ne pas confondre les bornes de dîme (comme la borne Lerendole ou la borne farandaize) avec les pierres de dîme qui sont, comme celle de Chatel-Guyon, des étalons de mesure de capacité.
RépondreSupprimerMerci André !
RépondreSupprimerOn apprend tous les jours. Nous venons d'apprendre, grâce à vous, qu'il faut différencier "borne" et "pierre" de dîme. Nous en tiendrons compte dorénavant.