Actualités


vendredi 30 août 2013

La Foire de la Saint-Loup a 144 ans !




L'avis qui crée la Foire de la Saint-Loup en 1869
(Archives communales d'Aubière)

 Si l’église d’Aubière a saint Martin pour patron, la paroisse a pour vocable saint Loup.
C’est messire l’abbé Pierre de Liesse, curé d’Aubière et chanoine de la cathédrale de Clermont, qui apporta en 1641, depuis Saint-Leu d’Esserent en Picardie, les reliques du saint dans l’église d’Aubière.

On pense que la fête patronale date de cette époque, même si les reliques partirent ensuite à Mauzun. Elle a toujours eu lieu le premier dimanche de septembre.

Saint Loup (ou saint Leu) était l’archevêque de Sens à la fin du vie siècle et mourut en 623.
Proche de la dynastie mérovingienne, il se rebella pourtant contre le roi des Francs Clothaire ii qui l'exila. En réaction, il s'empara de la Bourgogne. Sa sainteté lui est reconnue essentiellement pour la création du monastère Sainte Colombe à Sens.

La Foire de la Saint-Loup : 144ème anniversaire !

Une délibération municipale du 12 août 1869, créa la Foire de la Saint-Loup.
Elle fut fixée au lundi suivant la Fête patronale. La première eut lieu le 6 septembre de la même année.
Il y avait des bestiaux mais cette foire était destinée surtout aux vignerons (tous les chefs de famille l’étaient à Aubière à cette époque) pour s’équiper en matériel vinaire (boussets, tonneaux, bacholles, et autres outils propres aux travaux de la vigne…), quelques semaines avant le début des vendanges.

La Fête la plus populaire

La Fête de la Saint-Loup était très prisée à la fin du xixème siècle, par toute la population de Clermont-Ferrand et de ses environs.
Le dimanche, les vignerons aubiérois n’hésitaient pas à ouvrir leurs caves, creusées à flanc de coteaux, où l’on pouvait, pour un sou, boire à satiété pendant une heure, ou bien, pour quelques rondelles de petite monnaie, boire « à la saoulée ».
Le dessus des caves grouillait de tout ce monde endimanché venu déguster l’oie arrosée d’un petit vin frais à peine sorti des caves.

Plus tard, la fête s’étendra au samedi précédent. Avec la disparition progressive des vignerons locaux, la Foire du lundi disparut dans les années 1970 ; la Fête religieuse perdit de son intensité et s’étiola de même.

C’est en 1988 que la Municipalité relança la Fête de la Saint-Loup, le marché dominical lui conservant son appellation de Foire. C’est aujourd’hui encore la Fête aubiéroise la plus populaire.

Saint-Loup 2013 : sur un air de samba !

 Cette année, à partir de demain 31 août, la Foire de la Saint-Loup est aux couleurs de l’Amérique Latine. Inauguration dès 11 heures 30.

Cette affichette se trouvera à l'entrée des stands
des associations qui participent au quizz des énigmes du patrimoine

 Rendez-vous au stand n°1 dès 14 heures pour résoudre les énigmes du patrimoine aubiérois. Des lots à gagner !



Et n'oubliez pas la Vigneronne, chez tous les boulangers d'Aubière !



  Pierre Bourcheix (2013)

mercredi 28 août 2013

Rue de Verdun



Histoire des rues d’Aubière

Rue de Verdun vue de la rue des Moulins
  
La rue de Verdun joint la rue des Moulins à la rue des Foisses et laisse à l’ouest le quartier de la Treille, puis celui de la Bordeneau.

Rue de Verdun vue du ciel
(de la rue des Moulins, à l'extrême gauche, à la rue des Foisses, à l'extrême droite)

Autrefois, elle s’appelait le chemin des Hottes (ou des Hautes). Elle séparait le terroir de la Treille et celui des Horts (aujourd’hui le Parc Franck Bayle) et butait contre le terroir de la Bordeneau, mitoyen du cimetière.

Chemin des Hautes (Hottes)
(Cadastre de 1831 - Archives départementales du Puy-de-Dôme)

De la jonction entre la rue Emmanuel-Chabrier (ex rue du Cimetière) et de la rue de la Treille, on pouvait prendre le chemin de Laschamps pour rejoindre la Ganne et les Sauzettes. Dans la première partie de ce chemin, de l’actuelle rue de la Bordeneau jusqu’au cimetière, on l’appelait le chemin du Salin (lieu où l’on trouve des sources).

Allée des Anciens Combattants

Aujourd’hui, l’Allée, qui sépare le cimetière du Parc Franck-Bayle et du parking de l’Europe, est l’Allée des Anciens Combattants d’Algérie, Tunisie, Maroc.


© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (Pierre Bourcheix)




mardi 27 août 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 75



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 75
Septembre et Octobre 1799


Septembre et octobre 1799
[Page 78]

Prix des denrées : froment 18£ ; seigle 11£ 10s ; vin 2£ 10s

1- D’après une loi qui ordonne un emprunt forcé, j’ai fait trois déclarations de nos revenus, pour ma mère, ma sœur et moi. Celle de ma mère comprend le lieu de Saint-Cirgues, celui des Vergnes et un septième de celui d’Aubière. Celle de ma sœur, les trois septièmes du lieu d’Aubière. Et la mienne, le lieu de Noyers et la maison de Clermont. Ma mère, d’après le tarif, est à 316£, c’est-à-dire un cinq dixième du principal de taille, montante à 632£ ; mais dans sa cote on a compris mal à propos la totalité de l’impôt de Clermont, pour lequel j’ai été aussi imposé, de manière que je ne le serai que pour celui de Lempdes et d’Aunat [Aulnat]. Ma sœur est à 138£, c’est-à-dire au trois dixième de sa cote de 458£ ; et moi, ayant été imposé au tiers de mon revenu foncier, déduction faite de la dette de Mde d’Ennezat, je paye 643£.

2- J’ai reçu de Mr de la Roussille un remboursement de 3.600£ de la dot de ma femme, à imputer sur le principal et les intérêts.

3- J’ai payé à Martin pour Aubière et pour le compte de ma sœur : 17 journées de maître, 20 journées de maçons et 11 de manœuvre ; j’ai payé pour mon compte à Aubière 20 journées de maçons et 4 de manœuvre ; pour Noyers, j’ai payé 6 journées de Martin, neuf journées de maçons, 3 de manœuvre.

4- La taille de l’an six, qui a servi à Lempdes pour la perception de l’an sept, est de en principal 566£ 2s 3d, en subvention de guerre 56£ 12s.

5- Il s’est fait, dans le cours de cet automne, plusieurs réparations dans la maison de Clermont, dont ma mère s’est chargé de faire les frais. On a fait une cuisine de la chambre à rez-de-chaussée, qui doit servir à notre ménage ; repris le mur mitoyen, aspect de nuit, dans le cabinet entre Mr Demarant et nous ; crépi les parapets de la terrasse, la voûte et l’office en dessous, recimenté en partie lad. terrasse ; pratiqué un œil de bœuf, de l’agrément de Mr Demarant, dans l’office à côté du cuvage ; pratiqué une chapelle dans le haut de la maison, au-dessus de l’escalier. Les journées du maître maçon ont été payées 45s, celles de maçons 35s et celles de manœuvre 25s.


6- Les vendanges de l’année présente ont été à peu près comme celles de l’année passée, un peu plus à Aubière, un peu moins à Noyers, mais ayant pris de la vendange en payement pour mon compte, je me trouve avoir les deux cinquièmes du vin et ma sœur les trois cinquièmes.

7- J’ai payé le thiers de la cote d’emprunt forcé qui m’avait été faite à l’effet de me pourvoir en décharge. Ce thiers monte à la somme de 339£. Mais la loi ayant été rapportée, on y a substitué, sous le nom de subvention de guerre, le quart en principal de toutes les cotes. On a donné des coupures de cette somme que j’ai employé comme il suit : pour Aulnat 17£ 15 ; pour Lempdes 141£ 10 ; pour la subvention de ma sœur à Aubière 65£ ; et pour la taille de l’an 8 à Aubière 19£ 15s ; en tout : 342£ à cause des intérêts.



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mardi 13 août 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 74



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 74
Juillet et Août 1799



Juillet et aoust 1799
[Page 77]

Prix des denrées : froment vendu 17£ ; seigle vendu 11£ 15s ; vin vendu 2£ 10s


1- La totalité de mon vin de l’année, d’Aubière et de Noyers, a été vendue à Muret, aubergiste de Rochefort, savoir la quantité de deux cent douze pots, à raison de cinquante sols faisant la somme de 530£, et celle de cinquante neuf pots un thiers, à raison de quarante cinq sols, faisant la somme de 133£. Total du vin : 272 pots ; argent : 663£ 10s. Il y en a eu une pièce d’encavée pour mon usage.

2- La quantité de chaux que j’ai employée cette année est de : 1° cinquante six septiers pour Aubière, pour le mur du fossé, celui de la garenne et autres menues réparations, lesquelles ont été payées, à raison de vingt sols le septier, 56£ ; 145 septiers pour Noyers, qui m’ont été conduits, à raison de 25 sols, montant à 181£ 5s ; plus 49 septiers que j’ai fait conduire, dont six septiers pour Aubière, montant à 49£. Total : 286£ 5 ; total de la chaux : 250 septiers.

3- Une loi du 16 thermidor dernier, déclarant la successibilité requise à la République du chef des émigrés et la nation se chargeant de payer les créanciers d’après leur déclaration, j’ai déposé au département les titres de créance que j’ai sur la succession Frédefont, après les avoir affirmés devant la municipalité. J’ai retiré de plus toutes les pièces appartenantes à Mr Bureau d’Antan, dont j’avais la procuration, et qui s’était porté pour héritier sous bénéfice d’inventaire de Mde de Frédefont.

4- J’ai fait scier à Noyers tout le bois d’ormeau qui me restait de ceux que j’avais fait arracher derrière la garenne, où mère a fait cinq cent soixante huit joutes ou plantes, que j’ai payé pour le … [illisible] à raison de huit francs le cent. Je les ai fait mettre dans le cuvage dont la porte est actuellement fermante à clef. J’y ai aussi fait entrer tout mon bois de corde.

5- La montagne de Riocros, canton d’Ardes, appartenant à Mr Blau, mon beau-père, étant entrée dans le lods de la République, suivant son partage du mois de ventoze an 7, cette montagne a été vendue à l’enchère, et je m’en suis rendu adjudicataire par acte du 2 fructidor. L’adjudication est de 12.100 £, et j’ai ensuite passé la revente dans les trois jours à ma femme, comme maîtresse de ses biens paraphernaux, et à Bastier, mon beau-frère, tous deux par moitié, par arrangement verbal et subséquent, Mr Blau ayant désiré en conserver la jouissance, en se chargeant de faire les fonds de la vente. J’ai fait une déclaration au canton d’Ardes pour que la cote foncière de lad. montagne continue à demeurer sous son nom. Elle avait été estimée dans le partage à 31.000£.

6- La contribution mobiliaire personnelle et somptuaire, pour l’an cinq et pour l’an six, faite sous le nom de la cne veuve André et son fils, monte à # pour reste à payer à la somme de 908£ 17s 10d. Il avait été payé précédemment pour le même objet 256£ 16. Total : 1.165£ 13s 10d. Il y a eu une diminution sur la première cote ; ma mère a payé la moitié de cette somme, ma sœur et moi, chacun un quart.



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