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mercredi 14 mars 2012

1873 : les Enfants d'Aubière


Les sociétés de musique à Aubière

Les Enfants d’Aubière

Bannière des Enfants d'Aubière
 
1873. Avec la République, Aubière s’est donné une municipalité de gauche, et dès lors les divergences idéologiques et partisanes attisent les antagonismes jusqu’au sein des répétitions de musique. C’est la scission à « La Gauloise ».
Les plus virulents des républicains anti-cléricaux se retirent et fondent l’harmonie « Les Enfants d’Aubière », soutenus par la municipalité.

Les Enfants d'Aubière pour leur vingtième anniversaire en 1893
 
Désormais, les deux harmonies aubiéroises vont suivre des chemins parallèles. Chacune d’entre elles affûte ses armes instrumentales pour briller plus que l’autre lors des défilés ou des concerts.
Les répétitions ont lieu ici ou là, à la Mairie, dans une grange ou en plein air durant la belle saison.

L’impérieuse nécessité de rester au pays pour entretenir l’important domaine viticole a sans doute provoqué un élan général des jeunes conscrits vers les quatre musiques militaires de la région. L’époque veut que le recrutement des conscrits se fasse sous forme d’un engagement de 3 ou 5 ans. Les parents voient difficilement partir leurs enfants pour une si longue période, alors que les vignes s’étendent de coteaux en coteaux de plus en plus loin, et dont l’entretien est très gourmand en main-d’œuvre. Certains se saignent pour acheter un remplaçant (prix moyen : 1.000 francs or en 1872), mais ce n’est pas une solution à la portée de toutes les bourses.
Alors, les jeunes vignerons deviennent musiciens en s’inscrivant, dès l’enfance, dans l’une ou l’autre des écoles de musique, organisée par « La Gauloise » ou « Les Enfants d’Aubière ». Après leur brevet d’aptitudes musicales, ils étaient incorporés dans la musique militaire de Riom ou dans les trois de Clermont, ils pouvaient rentrer chaque soir chez eux à la belle saison et participer aux travaux des vignes ou des champs.





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