1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 76
Novembre et Décembre 1799
Novembre et Décembre
1799
[Page 79]
Prix des
denrées : froment 19£ ; seigle 11£ 10s ; vin nouveau 2£ 5s
"J’ai fait venir d’Orléans, pour planter à Noyers, quatre douzaines de poiriés..." |
1- J’ai fait venir
d’Orléans, pour planter à Noyers, quatre douzaines de poiriés [sic], soit espaliers soit à mi-tige, et une
douzaine de pêchers espaliers. Les poiriers sont à raison de huit et douze
sols, et les pêchers quinze sols ; il m’a coûté 2 sols et demi par pied
d’arbre pour le port. Voici l’ordre dans lequel sont plantés les mi-tiges en
partant dans le haut de la terre du midy au nord et en faisant le tour :
n° 1er Cadillac, 2. Colmar, 3. … [en blanc], 4. … [en blanc], 5. Colmar,
6. Chaumontel, 7. Virgouluise, 8. Colmar, 9. Chaumontel, 10. Bon chrétien d’hyver,
11. Bergamotte de Pâques, 12. Échasserie, 13. Échasserie, 14. Bergamotte de
Pâques, 15. Bon chrétien, 16. Poire de livre, 17. Épine d’hyver, 18. Virgouluise,
19. Poire de livre, 20. Échasserie, 21. Virgouluise, 22. Bon chrétien. Les
pêchers, en allant de nuit à jour : 1. Madelaine blanche, 2. Pavie de
pompone, 3. Téton de Vénus, 4. Belle de Vitry, 5. Madelaine rouge, 6. Pêche
jaune, 7. Pourprée hâtive, 8. Brugnon violet, 9. Grosse mignone, 10. Pavie de
pompone, 11. et 12. Royale, Pavie jaune ou pêche abricotée. Les poiriers
espaliers, de nuit à jour et de bise à midy : 1. Beurré gris, 2. Crasane,
3. Beurré gris, 4. Crasane, 5. Marquise, 6. Vertelongue, 7. Marquise, 8.
Vertelongue, 9. Marquise, 10. Vertelongue, 11. Marquise, 12. St G… ?, 13.
Doyenné, 14. Beurré gris, 15. Doyenné gris, 16. Beurré gris, 17. Vertelongue,
18. Beurré, 19. … [en blanc].
2- Le 3 décembre à
midy, ma femme, après de longues douleurs, s’est accouchée d’une fille, qui a
été baptisée le lendemain sous le nom d’Anne Gérardine. Le parrain a été M.
Blau, mon beau-père ; la marraine, Anne Favard, ma mère.
3- Le reste de mon verger
a été planté en arbres en plein vent : une allée de pomiers et une de
poiriers francs ; un poirier dans chaque carreau avec quatre pomiers ;
une rangée de pomiers du côté du bois, quinze cerisiers ou amandiers du côté du
ruisseau. En tout, environ douze douzaines d’arbres.
4- D’après un
arrangement fait avec ma mère, à dater de l’année 1800, je me suis chargé de
lever toutes les fermes qu’elle a à Aubière, montantes à la somme de 952£ 10s ;
cette somme jointe à celle de 150£, que je dois à ma tante religieuse, et de
40£, que je lui dois pour ma portion de la rente provenante de ma tante
Desmarets, fait celle de 1.142£ 10s. Je suis convenu, à raison de ce, de lui
payer cent pistoles en deux termes : l’un à Pâques, l’autre à la
St-Martin.
5- J’ai fait retailler
la martre les arbres de … ? que j’ai fait à Noyers le long du ruisseau
ainsi que ceux du bois. Le bois de retail m’a servi à faire une haie morte le
long dud. ruisseau ; j’ai fait planter des piquets dans les clairs et
entrelasser avec deux doubles rangs de tresses d’ormeau ; le surplus des
arbres coupés a été exploiter en bois de corde.
6- J’ai partagé avec
mon beau-frère Chardon le bois à brûler qui nous restait à Aubière. Il a eu
pour son quart du gros bois qui y reste environ vingt-sept à vingt-huit cordes,
et à peu près deux cent cinquante fagots de bois menus estimés à soixante
livres. Les portions de ma mère, de ma sœur et la mienne : quatre vingt
cordes et sept cent cinquante fagots.
Un plus sur les monnaies utilisées par Jean-Baptiste André
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