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vendredi 27 avril 2012

Les familles de maçons aubiérois [2/3]



Du 16ème au 20ème siècle, voici les familles de maçons qui se sont succédées à Aubière. (2ème volet)



  • Louis Chatin. L’origine de ce maçon nous est inconnue, tout comme son mariage avant 1781 avec Françoise SOLIGNAT, avec laquelle il aura quatre enfants, tous nés à Aubière : François (°11/10/1781), autre François (°30/10/1782), Anne (°23/11/1783) et Jean (°09/11/1793).
  • François Galiot ou Gaillot. Ce François GALIOT, maçon de son état, arrive peu avant 1780 à Aubière avec son épouse Anne PORTE ou LAPORTE. Il est le premier d’une lignée de maçons. Ses enfants naissent à Aubière : Anne (°06/01/1780 ; x08/04/1811 Claude Hébrard) ; Louis (°06/08/1783, sad) ; Antoinette (°03/02/1793 ; x09/07/1818 Marien NICOLAS) ; Jeanne (°29/06/1795 ; x06/11/1821 Jean FARGHOUX) ; et François, qui suit
  • François GAILLOT, fils du précédent, est né le 30 mai 1781 (baptisé le 31 mai ; +22/07/1835). Il devient maçon à la suite de son père. Il épouse vers 1810 Antoinette ROUSSEL (+06/09/1829), avec laquelle il aura deux fils, maçons à leur tour, qui suivent. En secondes noces, le 10 juin 1830, François épouse Anne TARINGAUD (°09/10/1787), veuve d’Antoine PINSSON, fille de François et de Gilberte BEL.
  • Pierre GALLIOT, fils du précédent, né le 9 avril 1810, qui suit ;
  • Jean GALLIOT, second fils de François et de Antoinette ROUSSEL, né le 16 juillet 1812, maçon, x1 5 janvier 1835 Michelle BRUGIERE (°19/08/1806 ; +17/09/1863), fille de Martin et d'Élisabeth DEGIRONDE ; x2 28 juillet 1864 Marie THOMAZET (°11/09/1832 Pérignat-lès-Sarliève), fille de Antoine et de Anne GERLE.
Pierre GALLIOT (°09/04/1810), sera maçon également. Il épouse, le 5 janvier 1835, Marie CHABRE (°07/09/1807), fille de Jean et de Légère PLANCHE. Leur fils Jean (°01/11/0835) continuera cette lignée de maçons. Ce dernier se marie le 2 février 1857 avec Charlotte VACHERON.

Retour sur Jean Alligros, maçon de la Creuse
J’ai déjà longuement parlé de la famille Alligros dans un précédent billet (les Alligros), mais depuis, un document (remis par André Chapeau) nous donne une précision qui a son importance et qui illustrera à merveille l’arbre des descendants de Jean ALLIGROS, maçon de la Creuse.
Ce document (voir ci-dessous) nous indique que Jean ALLIGROS exerçait déjà son activité de maçon à Aubière en 1780.
Il nous dit aussi que Amable MAZEN, avec lequel Jean ALLIGROS passe un accord, est le petit-fils du charpentier Amable MAZEN, qui travaillait conjointement avec Michel MAZIERE sur le chantier de la maison de Jean BAILE en 1720 et 1729 !

Prix fait entre Jean Aligros et Amable Mazen d’Aubière
12 décembre 1780
(A.D 5 E 44 347 – Me Girard à Aubière)

« Par devant les notaires royaux soussignés, fut présent Jean Aligros, fils à feu Michel, masson, habitant de ce lieu d’Aubière, d’une part, et Amable Mazen, fils à feu Amable, laboureur, habitant de ce lieu d’Aubière, d’autre part,
Lesquelles parties sont convenues de ce qui suit ; c’est à scavoir :
1°- que le dit Aligros s’oblige de faire deux murs sur un amplacement de terrain, scavoir, l’un à l’aspect de jour et l’autre à l’aspect de nuit. Le terrain scitué hors les murs de ce lieu d’Aubière et au quartier de La Chapelle ; les deux murs doivent être de la même auteur [sic] que ceux d’Antoine Janon aux aspects de nuit et jour, et qui joignent l’emplacement découvaire [sic] du dit Mazen.
2°- de fournir un portail pour le cuvage, de la largeur de sept pieds, quatre pouces et de la hauteur de sept pieds et demy, avec une pierre au-dessous dudit portail et de toute la largeur d’iceluy.
3°- touttes les marches nécessaires pour monter au premier étage
4°- les murs des dits escalier et balcon
5°- une porte pour un poulailler, de la hauteur de quatre pieds, sur la largeur de deux pieds quatre pouces,
6°- le pavé nécessaire pour paver le balcon comme aussy les pierres nécessaires pour mettre sur le mur dudit escalier et balcon, appellées cadette,
7°- une porte de cinq pieds et demy d’auteur [sic], sur la largeur de deux pieds et demy,
8°- deux fenêtres de la hauteur de cinq pieds sur la largeur de deux pieds huit pouces,
9°- autres deux fenêtres de quatre pieds d’auteur sur la largeur de deux pieds et demy,
10°- une cheminée de la largeur et auteur comme celle de la cheminée de la maison actuel [sic] du dit Mazen, comme aussy une pierre à feu,
11°- trois quarts de toizes de panes,
12°- une porte de cinq pieds et demy d’auteur sur quatre pieds de largeur,
13°- l’entablement nécessaire pour l’aspect de jour du dit amplacement de [terrasse?]...
14°- de bâtir et faire la cheminée, comme aussy d’employer touttes les pierres dont il est parlé cy-dessus à la construction ; laquelle pierre de taille doit être prize dans la carrière de Volvic,
15°- de crépir le batiment à l’aspect de jour,
16°- de crépir et blanchir dans le premier étage comme aussy de crépir dans le grenier.
Toutte la pierre de taille cy-dessus sera fournie par le dit Aligros, comme aussy la massonnerie dont il est aussy parlé en les présentes. En l’égard des autres matériaux concernant la chaux, sable et pierre brute, sera fourni par le dit Mazen.
Lequel ouvrage doit être parachevé, bien conditionné suivant les règles de l’art, au vingt quatre juin. Le présent prix fait en accord entre les parties, moyennant la somme de deux cent quarante six livres, laquelle somme, le dit Mazen s’oblige la payer et porter au dit Aligros, scavoir, cent vingt six livres au commencement de l’ouvrage et le surplus au vingt un septembre prochain, à l’entretenement des présentes.
Les parties, chacune en droit, s’étant obligé leurs biens present et avenir.
Fait et passé [en double] à Aubière, étude de Girard et des notaires soussignés, le douze décembre mil sept cent quatre vingt. Les parties ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis. » Ont signé : Luquet, Notaire royal ; Girard, Notaire royal (Controllé à Clermont, le 16 Xbre 1780. Reçu quarante deux sous).

Amable MAZEN, né le 8 octobre 1757 (+23/03/1816), est fils de Amable et de Marie CHATAGNIER. Il est l’époux d’Anne PINIOL (°10/05/1755), depuis son mariage du 2 mars 1778.

*

Une lignée de maçons des Combrailles à Aubière
Il s’agit des Faure. Marien FAURE, fils de Pierre, maçon à Saint-Avit en Combrailles (63), et de Marguerite JALLAT. Cette dernière meurt le 7 avril 1791 dans leur maison de Tournadaix [sic, lire Tornadet], paroisse de Saint-Avit, quelques mois après la naissance de Marien qui, devenu grand, embrasse la profession de maçon et prend très vite la route. Il a à peine vingt ans à son arrivée à Aubière.

Il va s’y marier le 28 mai 1813 avec Marguerite BLANC (°26/01/0787), fille de feu Etienne et de Charlotte BEVIN. Ils nous feront de forts beaux bébés au nombre de quatre :
w Charlotte, née le 2 avril 1814, x le 19 octobre 1854 Jean BRUN (°13/03/1814), un meunier originaire de Montmorin (63), fils de Antoine et de Françoise QUESNE (sad = sans alliance ni descendance connue) ;
w Anne, née le 13 février 1819, x le 8 février 1843 Jean OBY (°02/12/1819), fils de Ligier et d’Antoinette GOUNOT (sad) ;
w Marien, né le 16 mai 1828. Maçon comme son père et son frère Guillaume qui suit, il se marie le 4 novembre 1852 avec Marie LAGARDE (°14/09/1828), fille de Jean et d’Antoinette BENAIX. Leur fils Guillaume, né le 11 octobre 1855, sera aussi maçon. Il se marie le 21 novembre 1877 avec Françoise BEAUPONCY (°06/04/1859), fille de Jean et de Marie CHASSAGNE. Ils auront un fils, Marius, né le 16 mai 1886. Ce dernier deviendra-t-il maçon ? On ne le sait pas, car il quitte Aubière pour se marier à Cébazat, le 30 septembre 1909 avec Maria ROUGER.
w Guillaume, né le 11 janvier 1831. Il semble avoir montré la voix à son frère aîné Marien. Plus jeune que ce dernier, Guillaume le devance pour le mariage. Il passe devant le maire le 31 décembre 1851 avec Françoise LAGARDE (°31/10/1830) la sœur cadette de la future épouse de Marien. Leurs deux fils, qui deviendront maçons, naîtront avant la naissance de Guillaume en 1855 : Marien, né le 13 mars 1852, x 30 mars 1875 Marie Pezant, fille de Claude et de Marie COHENDY (d’où une fille) ; Jean, né le 10 juillet 1854, x 6 janvier 1880 Anne Marie FINEYRE, fille de Ligier et de Michelle LAGARDE (d’où 3 enfants).

Signalons deux autres maçons, originaires des Combrailles :
w Gervais Vray. Il naît à Lachaux, paroisse de Condat en Combrailles, vers 1795. Marié une première fois à Marie N. (+04/06/1817 Montaigut-le-Blanc), il exerce d’abord la profession de maçon à Chadeleuf. Veuf, il vient se remarier à Aubière, le 21 avril 1818 avec Antoinette PACHON, originaire de Pérignat-lès-Sarliève (sad).
w Jean Perrière. Il est né le 21 mai 1820 au hameau de La Rochette, commune de Sauvagnat-près-Herment, de Jean et de Jeanne DONAT. Devenu maçon, Jean PERRIERE se marie à Aubière le 28 novembre 1849 avec Marie BERTHON, née le 14 mai 1826 à Pérignat-lès-Sarliève (sad).

(à suivre…)

NOTA : Tous les actes ont eu lieu à Aubière, sauf mention contraire.

© Cercle généalogique et historique d’Aubière, 2007 – (Pierre Bourcheix)




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