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vendredi 20 avril 2012

Des maçons de la Creuse… à Aubière


Les Alligros


Si les Mingat, maçons de la Creuse et ancêtres de Marie-José Chapeau, ont posé leur baluchon à Orcival, il en est d’autres qui ont poussé plus loin vers l’est et se sont arrêtés à Aubière.
Le XVIIIème siècle est une période de grandes migrations des provinces les plus pauvres vers d’autres régions sans doute réputées plus riches, comme c’est le cas de la Limagne, dont on dit qu’elle est un « pays de cocagne », surtout depuis que l’étendue des marais recule.
Or, Aubière se trouve aux confins de Sarliève et sa population va bénéficier de l’afflux de ces populations errantes en quête de travail. La vigne s’étend, réclamant de plus en plus de main d’œuvre. Et les années d’abondance du jus de la grappe que connaît ce siècle poussent les vignerons à stocker leur vin. La construction des caves s’accélère. Les maçons sont donc les bienvenus (*).



C’est ainsi que le beau-frère de Guillaume Mingat, l’ancêtre de Marie-José Chapeau, François Mairand, lui aussi maçon de son état, débarque à Pérignat-lès-Sarliève dans les années 1780, peu après la naissance de sa fille Françoise, née le 13 août 1783 à Orcival. Cette dernière se marie à la mairie d’Aubière, le 29 janvier 1803, avec Antoine Bourcheix, né le 6 mars 1782 à Pérignat-lès-Sarliève.
Si ce Mairand d’Orcival n’est pas maçon de la Creuse, il m’aura permis tout au moins de faire la transition entre les Mingat de l’article précédent et les Alligros (ou Aligros) qui suivent. Car voilà Jean Aligros, originaire de Saint-Avit-le-Pauvre, en Creuse, qui pose son bissac et sa truelle à Aubière, en 1780.

Première génération :
C’est à cette date, en effet, que l’on fait la connaissance de ce maçon. Il est à Aubière depuis plusieurs années déjà, pendant lesquelles il croise de par les rues et les places les jeunes Aubiéroises à marier. Il jette son dévolu sur Marguerite Lance, une jeunette de 15 ans à peine : elle est née le 10 février 1766 à Aubière. Les deux tourtereaux passent devant monsieur le curé d’Aubière, le 5 février 1782. On apprend alors que Jean Aligros est originaire du hameau de Chaporny de la petite paroisse de Saint-Avit-le-Pauvre et qu’il est fils de Michel et de Catherine Teteix. Marguerite, quant à elle, est fille de Amable et de Marie Chanceaume.

Deuxième génération :
  •  Ce n’est que le 21 septembre 1784 que naît le premier de leurs cinq rejetons : Amable Aligros. Maçon, cultivateur ou tisserand, selon les saisons, il se marie une première fois, le 23 août 1812 à Aubière avec Jeanne Bourcheix, née le 19 novembre 1783 à Aubière et décédée le 4 avril 1819. Elle est la fille de Guillaume et de Françoise Roche. D’où Marguerite Alligros, née le 27 juillet 1814, x 29 novembre 1832 avec Jean Dégironde. Amable Aligros, qui mourra le 29 mars 1832, convolera une seconde fois, le 26 janvier 1820 avec Ligière Montel (sans descendance connue).
  • Annet Aligros (°11 janvier 1788), qui suit.
  • Marie Aligros (°3 juillet 1792, +4 janvier 1864) se marie le 13 mars 1822 avec François Pignol (°2 mars 1784, +8 janvier 1864), fils de Antoine et Jeanne Gioux. D’où Jacquette x 1858 avec Guillaume Randanne, et Jean x 1869 avec Françoise Chossidon.
  • Pierre Aligros (°9 octobre 1797), maçon et cultivateur, marié le 11 février 1824 avec Anne Fricaud (°25 juin 1805), fille de Michel et Geneviève Lonchambon. D’où Marie Alligros, née le 18 mai 1831, x 4 janvier 1855 avec Antoine Roche, et Jean Alligros, né le 2 mars 1834, x 10 juillet 1860 avec Antoinette Bourcheix (ces derniers auront une fille, Élise Alligros x 1882 avec Antoine Laurent).
  • Michel Alligros, cultivateur, né le 17 octobre 1800, il passe devant le Maire le 31 janvier 1827, pour s’unir à Anne Bayle (°14 novembre 1803, +25 juin 1840), fille de Michel et Marie Fallateuf. Ils auront deux enfants : Joseph Alligros, cultivateur, né le 11 octobre 1831, x 1er septembre 1860 avec Jeanne Bourcheix, et Marie Alligros, née le 12 novembre 1836, x 29 août 1857 avec Jean Bourcheix. Joseph aura une fille, Amélie Michelle Alligros, x 1889 avec Joseph Lanore ; Marie aura deux filles prénommées Marie. La première décèdera à l’âge de deux ans, la seconde se marie en 1887 avec Etienne Courtial.

Annet Aligros, né le 11 janvier 1788 (+17 juin 1823), est maçon ; il épouse le 17 février 1813, Jacquette Aubény, née le 5 juin 1788 (+13 janvier 1844), fille de Amable et Anne Gioux. Nous leur connaissons quatre enfants : Amable, Pierre, Martin et Jean.

Troisième génération :
  • Amable Aligros, cultivateur, né le 30 janvier 1814, épouse le 17 février 1841 Marie Cheminat, née le 12 décembre 1816, fille de Jean et de Marie Montel (sans descendance connue).
  • Pierre Alligros, cultivateur, est né le 2 mai 1816. Il se marie le 14 mars 1844 Françoise Gioux, née le 30 juin 1822, fille de Michel et Antoinette Chatagner. D’où Jean Alligros, né le 21 mars 1845.
  • Martin Alligros (°8 février 1820) qui suit.
  • Jean Alligros, cultivateur, né le 13 juin 1822. Marié le 14 décembre 1848 avec Marie Mazin, née le 13 janvier 1829, fille de Martin et Antoinette Blant, n’a pas de descendance connue.

Martin Alligros, cultivateur, naît le 8 février 1820. Il épouse le 3 juillet 1845, Anne Gioux, née le 21 juillet 1826, fille de François et Marie Faye. Ils ont trois enfants : Marie, Amable et autre Marie.

Quatrième génération :
  • Marie Alligros est née le 2 février 1848. Elle épouse le 3 juin 1872 Gilbert Fineyre, propriétaire cultivateur, né le 28 juillet 1848, fils de François et Marguerite Planche. Ils auront trois enfants : Anne x 1897 Auguste François Desmortière, Martin x 1900 Marie Anastasie Astorgue, et Guillaume x 1901 Antonine Françoise Jallut.
  • Amable Alligros (°24 mai 1850) qui suit.
  • Marie Alligros, née le 5 mars 1853, épouse le 22 août 1882 Jean Félix Gioux, né le 16 avril 1856, fils de Guillaume et de Félicie Brussère. Ils auront une fille, Anne x 1908 à Antoine Bayle.

Amable Alligros, cultivateur, né le 24 mai 1850, épouse le 22 août 1882 Marie Gioux, née le 2 décembre 1856, fille de Annet et Marguerite Montel. Martin naîtra de leur union.

Cinquième génération :
  • Martin, né le 29 avril 1886, est cultivateur. Il épouse le 22 mars 1912 Joséphine Savinel, née en 1889, fille de Damien Félix et Audile Force. Ils auront deux enfants : Alexandrine et André, le père de Christian Alligros, notre adhérent et cousin.

Tous les actes ont eu lieu à Aubière, sauf mention contraire.

Note (*) : Cependant, les maçons de la Creuse sont signalés à Aubière bien avant le XVIII ème siècle. Dès la fin du XVI ème, plusieurs d'entre eux sont cités dont deux dans un contrat de mariage du 10 octobre 1600 (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 15 – A.D. 63) : « Léonard Finaughal, masson de la paroisse [Davir ?] en la Marche, Jehan Seynal, masson de Saint-Sulpice les Champs audit pays de la Marche ».

© Cercle généalogique et historique d’Aubière – (Pierre Bourcheix)





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