1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 93
Octobre, novembre et
décembre 1802
Octobre, novembre et
décembre 1802
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Prix des
denrées : froment 38£ ; seigle vendu 35£ ; orge 26£ ; vin
vieux vendu 7£
1- J’ai donné à ma
femme la somme de 1.000£ sur mes principaux pour achat de meubles qui nous
manquaient, à raison du partage du mobilier avec mes sœurs. Voici l’emploi de
mes capitaux, remboursés par Mr la Roussille : 21.000, dont 7.000£ pour
l’acquisition de Varvasse ; 4.000£ pour le compte de ma sœur à Mr de
Grimardy ; 3.000£ pour un contrat dû à Mr Demarant ; et 7.000£ pour
remboursement fait à Chardon. Par Mr Blau : 7.000£, dont 3.000£ à Mr de
Grimardy pour Mde Provenchères ; 1.000£ pour avoir acquis la vigne de
Pinchon ; 1.000£ à ma femme pour acheter des meubles ; 1.000£ à Mde
Provenchères, que je lui devais d’après notre partage du mobilier ; et
1.000£ prêté à Mr Delorme, pour le compte de Michel Chaboissier. De ma mère,
qui m’avait laissé 3.000£ : ils ont été employés pour Varvasse. De la
vigne des Fourcaux que j’ai vendu 2.000£ : ils seront payés aux hospices.
De la rente de Mr Tantillon idem. Des denrées trouvées à St Cirgues, 3.000£ :
1.000£ payés aux hospices ; 2.000£ ont payés Mde d’Ennezat. De la rente de
Joanny et autres : 800£ ont achevé de payer Michel Chaboissier. Je
reprends sur mes revenus les 1.000£ pour meubles qui achèveront de payer ce que
je dois aux hospices.
2- J’ai eu cette année
à Varvasse et Noyers environ cent dix sommes de vendange qui m’ont fait environ
neuf pots par somme. Le vin de Noyers est encavé à Clermont, celui de Crouelle
est encavé à Varvasse. Je n’ai eu à St Cirgues que quarante sommes, ce qui a
fait environ deux cents pots de vin.
"J’ai fait exploiter à Noyers des ormeaux et des frênes pour faire un pressoir à Varvasse." |
3- J’ai fait exploiter
à Noyers des ormeaux et des frênes pour faire un pressoir à Varvasse. La table
sera en ormeau, les jumelles en frêne, la pièce d’en bas en ormeau ; il ne
manque que celle d’en haut que je prendrai à St Cirgues d’une pile de noyer.
4- J’ai acheté à l’enchère
et à l’extinction des feux chez Mr Derribes à St Cirgues la maison de Mr
Lavaur. La maison et le verger y attenant ont été vendus 3.500£, mais j’étais
convenu d’avance avec le cen Joanny, qui avait envie du verger, de le lui céder
pour les deux thiers du prix de la vente, et la maison m’est demeurée pour la
somme de 1.166£ 13s 4d dont un quart que j’ai payé comptant, un quart dans un
an, un autre quart dans deux ans, et le dernier quart dans trois ans avec l’intérêt
à cinq pour cent. L’objet de cette acquisition est de pouvoir faire des
échanges avec différents particuliers qui sont autour de mon jardin.
5- J’ai eu à St
Cirgues 41 serrées d’huile de noix qui font environ, à 22 livres par serrée,
huit à neuf quintaux d’huile.
6- La Toinon Chauvet,
qui avait demeuré dans la maison pendant près de trente ans, s’est retirée
cette année chez elle ; la Françoise Quignon est cuisinière en sa place.
7- J’ai remboursé à Mde
Guérin les 5.400£ que j’avais reçu d’elle en dépôt et ce de la manière suivante,
savoir 3.000£ par anticipation, 1.800£ pris sur les revenus de St Cirgues, et
600£ provenant du remboursement de la rente de 30£, qui était due par Jean
Soleil d’Aubière. J’ai retiré les 400£ que j’avais prêté à Mr Delorme, voyez
n°10 page 95.
8- J’ai eu cette année
à Varvasse six septiers de seigle, douze septiers de pamoule.
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Pour des raisons "techniques", nous interrompons la publication du Journal économique de Jean-Baptiste André avec cette page 96, qui clôture l'année 1802, pour une durée indéterminée.
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