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mardi 31 décembre 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 93



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 93
Octobre, novembre et décembre 1802


Octobre, novembre et décembre 1802
[Page 96]

Prix des denrées : froment 38£ ; seigle vendu 35£ ; orge 26£ ; vin vieux vendu 7£

1- J’ai donné à ma femme la somme de 1.000£ sur mes principaux pour achat de meubles qui nous manquaient, à raison du partage du mobilier avec mes sœurs. Voici l’emploi de mes capitaux, remboursés par Mr la Roussille : 21.000, dont 7.000£ pour l’acquisition de Varvasse ; 4.000£ pour le compte de ma sœur à Mr de Grimardy ; 3.000£ pour un contrat dû à Mr Demarant ; et 7.000£ pour remboursement fait à Chardon. Par Mr Blau : 7.000£, dont 3.000£ à Mr de Grimardy pour Mde Provenchères ; 1.000£ pour avoir acquis la vigne de Pinchon ; 1.000£ à ma femme pour acheter des meubles ; 1.000£ à Mde Provenchères, que je lui devais d’après notre partage du mobilier ; et 1.000£ prêté à Mr Delorme, pour le compte de Michel Chaboissier. De ma mère, qui m’avait laissé 3.000£ : ils ont été employés pour Varvasse. De la vigne des Fourcaux que j’ai vendu 2.000£ : ils seront payés aux hospices. De la rente de Mr Tantillon idem. Des denrées trouvées à St Cirgues, 3.000£ : 1.000£ payés aux hospices ; 2.000£ ont payés Mde d’Ennezat. De la rente de Joanny et autres : 800£ ont achevé de payer Michel Chaboissier. Je reprends sur mes revenus les 1.000£ pour meubles qui achèveront de payer ce que je dois aux hospices.

2- J’ai eu cette année à Varvasse et Noyers environ cent dix sommes de vendange qui m’ont fait environ neuf pots par somme. Le vin de Noyers est encavé à Clermont, celui de Crouelle est encavé à Varvasse. Je n’ai eu à St Cirgues que quarante sommes, ce qui a fait environ deux cents pots de vin.

"J’ai fait exploiter à Noyers des ormeaux et des frênes pour faire un pressoir à Varvasse."

3- J’ai fait exploiter à Noyers des ormeaux et des frênes pour faire un pressoir à Varvasse. La table sera en ormeau, les jumelles en frêne, la pièce d’en bas en ormeau ; il ne manque que celle d’en haut que je prendrai à St Cirgues d’une pile de noyer.

4- J’ai acheté à l’enchère et à l’extinction des feux chez Mr Derribes à St Cirgues la maison de Mr Lavaur. La maison et le verger y attenant ont été vendus 3.500£, mais j’étais convenu d’avance avec le cen Joanny, qui avait envie du verger, de le lui céder pour les deux thiers du prix de la vente, et la maison m’est demeurée pour la somme de 1.166£ 13s 4d dont un quart que j’ai payé comptant, un quart dans un an, un autre quart dans deux ans, et le dernier quart dans trois ans avec l’intérêt à cinq pour cent. L’objet de cette acquisition est de pouvoir faire des échanges avec différents particuliers qui sont autour de mon jardin.

5- J’ai eu à St Cirgues 41 serrées d’huile de noix qui font environ, à 22 livres par serrée, huit à neuf quintaux d’huile.

6- La Toinon Chauvet, qui avait demeuré dans la maison pendant près de trente ans, s’est retirée cette année chez elle ; la Françoise Quignon est cuisinière en sa place.

7- J’ai remboursé à Mde Guérin les 5.400£ que j’avais reçu d’elle en dépôt et ce de la manière suivante, savoir 3.000£ par anticipation, 1.800£ pris sur les revenus de St Cirgues, et 600£ provenant du remboursement de la rente de 30£, qui était due par Jean Soleil d’Aubière. J’ai retiré les 400£ que j’avais prêté à Mr Delorme, voyez n°10 page 95.

8- J’ai eu cette année à Varvasse six septiers de seigle, douze septiers de pamoule.


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mardi 16 juillet 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 70



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 70
Novembre et Décembre 1798


Novembre et Décembre 1798
[Page 73]

Prix des denrées : [en blanc]

1- J’ai fait compte avec ma sœur de tous les revenus que j’ai perçus pour elle. Dans le cours de cette année, à prendre sur le livre de recette et Dépense au mois de février, époque où j’ai commencé à percevoir pour elle des revenus séparés. J’ai fait pareillement compte des dépenses. Il se trouve que je lui serai redevable d’une somme de 400£ lorsque tous les revenus seront rentrés. Je me suis de plus accomodé [sic] de 33 septiers seigle et sept septiers pamoule qu’elle avait dans le grenier, plus de la paille, plus d’une demi pièce de vin qui lui reste dans la cave, plus de son huile. Le tout montant à 500£, seigle à 12£, orge à 8£, vin à 3£, huile à 12 sols la livre. Je lui ai en conséquence reconnu devoir la somme de neuf cents livres. Tous les revenus qui ne tombent point dans l’année présente ainsi que les récoltes de l’année 1798 ne font pas partie du présent compte.

2- J’ai fait retailler par Louis la martre mon verger de Noyers à 3£ par jour. Cette réparation m’a coûté environ dix écus et j’ai à peu près pour autant de bois.

3- J’ai donné à prix fait à des gens d’Aunat [Aulnat] à arracher tous les ormeaux qui sont à Noyers dans la terre qui est derrière l’écurie aspect de jour et de bise. Ils doivent avoir tous les culs, c’est-à-dire tout le bois qui est en terre et plus quinze sols par toise courante. J’ai pris des journaliers pour faire exploiter à mesure tout le bois qui n’est propre qu’à brûler ; je réserverai tout le bois sain pour charronage [sic].

Plantier

4- J’ai fait marché avec Pierre … [en blanc] habitant à Lempdes pour fossoyer mon plantier l’année prochaine, moyennant quatre septiers bled et huit pots de petit vin. Il doit lui donner six saisons, et je suis chargé de faire remplacer les maillots qui manquent.

5- J’ai fait planter à Noyers, en remplacement, quarante sauvageons que j’ai acheté à la foire de Montferrand. Je les fais enbuissoner [sic] ainsi que tous les autres jeunes arbres de mon verger.

6- Il s’est dépensé dans le courant de cette année, pour la nourriture des domestiques, la quantité de vingt septiers de bled ; il s’est dépensé pour le ménage dans la même année, cent trente livres d’huile. La dépense du ménage en argent déboursée a été de deux mille cinq cent dix-sept livres, sur quoi il y a eu soixante quatre livres de reste. La dépense réelle a été de deux mille quatre cent quarante cinq livres neuf sols.

7- Les gages des domestiques sont de cent livres pour Michel Chaboissier, soixante livres pour la Toinon Chauvet, cinquante quatre livres pour la Marie Bienfait ; la Geneviève, ci-devant sœur converse de Ste-Marie, ne reçoit point de gages, non plus que la Marguerite Duparroy, femme de Michel Chaboissier demeurant à Aubière.



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mardi 16 avril 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 57



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 57
Mai 1797


May 1797
[Page 60]

Prix des denrées : pancarte du seigle 13£ 3s 4d ; vin 7£ ; froment 16£

1- J’ai retiré de chez Mr Leblanc les contrats que je lui avais remis pour être payés ; il ne reste chez lui que les articles 10, 36 et 87 de la liève d’Aubière ; l’art. 9 de celle de Clermont et les art. 11 et 12 de la liève de ma mère.

2- J’ai loué à Amable Cladière dit Bogue la fenière à côté du grand cuvage pour la présente année seulement moyennant 18£ payables à la St-Martin d’hyver. (1)
Le métayer des Vergnes m’a payé pour le montant de ses impositions de l’an quatre : 132£ plus 128£ 16s plus 7£ 16.

3- J’ai affermé à Jean Cougout, François Chaussidon, Jacques Mazin et André Mazin, et Michel Chaboissier le chanvre de la garenne à raison de trente-huit livres la quartelée, le chènevis ensemble ; a mesurer tout le terrain qu’ils ont promis me payer aux Provisions prochaines. Ce 2 juillet 1797. (2)

4- J’ai retiré de chez Mr Argillet notaire les contrats de la Roche que je lui avais remis. Il n’a plus actuellement que l’article 6 que je lui ai remis pour le faire ratifier. Les autres ratifications ont été faites, mais elles ne sont point expédiées.

Le bâtiment du Rossignol
(Cliché Pierre Bourcheix)

5- J’ai affermé pour le compte de ma sœur et ce pour six années consécutives à Jean Cougout, Jacques Mazin, François Chaussidon et Antoine Mazin les deux champs voisins, la garenne et la portion du grand jardin qui lui est échue, le bâtiment du Rossignol, la grande fenière et le cuvage au-dessous, et ce moyennant la moitié de la récolte pour les terres, la moitié des noix de tous les noyers de l’allée des champs voisins et de la garenne, sans aucune réserve de fruits que de ceux du jardin et cent vingt plançons sur les deux coupes de mayères ; à la charge de lui fournir les charroirs pour la conduite de ses dentées, de fumer une fois en entier les terres et les prés dans le courant du bail, sans charge d’impositions de la part des preneurs, et moyennant la somme de quinze cents livres, payables moitié aux Provisions et moitié à la foire de may. A commencer les payements en l’an sept de la République.

6- J’ai donné également pour six ans à André Belard la terre de la Bourdière à moitié sans aucune autre condition.

7- J’ai donné aud. (3) Belard à titre de bail à ente la petite terre du Chambon qui est dans la jouissance de ma mère moyennant la rente annuelle et rachetable de neuf livres quitte de toute imposition payable au 25 décembre et remboursable seulement après la mort de ma mère en deux payements de quatre-vingt-dix livres chacun ; lesd. baux reçus Chassaigne, notaire à Clermont.

8- J’ai fait avec Michel Chaboissier, qui a épousé la Marguerite, et qui demeurent ensemble à Aubière. (4)


Annotations de Pierre Bourcheix :
(1) – Saint-Martin d’hyver : on le fête le 12 janvier.
(2) – 2 juillet 1797 : A quoi correspond cette date ?
(3) – aud. : Abréviation de audit. Vous trouverez plus loin lesd. qui est l’abréviation de lesdits.
(4) – J’ai fait : Jean-Baptiste ne dit pas ce qu’il a fait avec Michel Chaboissier.



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mardi 19 février 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 49



1790-1842

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Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 49
Septembre 1796


Septembre 1796
[Page 52]

Prix des denrées : froment 23£ ; seigle pancarte 16£ 10s ; vin 5£

1- J’ai arrêté compte avec le fermier des Vergnes pour le payement de ses deux termes des provisions et de la St Jean dernière à la somme de 1025£ qu’il m’a payée, tant en bled qu’en argent. La moitié de lad[ite] ferme était payable en mandats.

2- Il y a eu dans le pré Rouger dix chars de regain, dont deux m’étaient réservés pour le petit pré Rouger et les trois lites au-dessous ; il y en a eu cinq dans la garenne ; j’ai mis quatre journées de faucheurs à 45 sols, et trois journées de femmes à 12 sols.

3- J’ai fait monté dans le cuvage de Clermont une troisième cuve qui avait demeurée à Aubière, comme ayant servie au salpêtre. Je l’ai faite relier de nouveau, réparer le fonds (sic) et mettre un cercle de fer. J’ai payé les journées de charpentier nourris.

4- Ayant été porté à dix mille livres numéraire d’emprunt forcé, c’est-à-dire à trois mille livres de première tune [?] et à sept mille livres de suplément (sic). J’ai payé les sept mille livres en mandats valeur nominale, et j’ai présenté une pétition au département pour demander une modération et subsidiairement j’ai demandé la division de la cote sur six portions, ce qui ne ferait pour chacun que 80.000£, l’estimation ayant été faite en masse à 500.000£.

"Ayant été porté à dix mille livres numéraire d’emprunt forcé..."

5- J’ai donné à faire conjointement avec Mr Ceyrat et Mr Lamothe à des gens d’Aunat (1) la raze de Noyers, moyennant quatorze sols la toise pleine, mes fermiers se sont chargés de faire leur portion conjointement avec eux.

6- Michel Chaboissier (2) de Romagnat, qui nous avait servi autrefois en qualité de charretier, et qui a été depuis à l’armée étant tombé au sort, en est revenu. Il continuera de nous servir. Je lui donne de gage 100£. Il a soin de ma jument qui a été achetée 500£ à la foire d’aoust. C’est une bête à deux fins ; je lui ai fait faire tout ce qu’il fallait pour pouvoir la monter ; elle n’a pas beaucoup de ventre et ne se nourrit pas très bien.

7- J’ai pris des arrangements avec les fermiers qui avaient pris de la nation une vigne de Noyers ; ils m’avaient donné précédemment pour la moitié de la ferme, la somme de 26.400£ assignats, et je leur avais pris le vin sur le pied de 400£ le pot, ce qui fait soixante six pots de vin. Ils m’en donneront encore vingt quatre à l’anche (3), ce qui fera en tout quatre vingt dix pots de vin. Leur ferme étant de 1115£, j’étais dans le cas, d’après la loi, de les faire payer en argent.


Annotations de Pierre Bourcheix :
(1) – Aunat : lire Aulnat.
(2) – Michel Chaboissier : ancien domestique de la famille André. On peut en savoir plus ici > Chronique de la maison Decorps.
(3) – Anche : gros robinet de bois à l’usage de la cuve ou du foudre.



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