Actualités


mardi 10 décembre 2013

Journal économique de Jean-Baptiste André - 90



1790-1842

Toutes les semaines retrouvez ce document inédit exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier seigneur d’Aubière

Épisode 90
Janvier, février et mars 1802


Janvier, février et mars 1802
[Page 93]

Prix des denrées : froment 24£ ; seigle 18£ ; orge 14£ ; vin 6£

1- J’ai eu à Varvasse 8 septiers une quarte seigle, 13 septiers un quarton orge, 3 septiers un quarton fèves, 3 septiers une quarte chènevis, 235£ de chanvre.

2- J’ai donné mon plantier de Noyers à faire pour cette année à Etienne Berthet, moyennant 72£ ½ pots de petit vin par œuvre, il doit donner cinq saisons et faire les provins.

3- J’ai reçu de Mr Laroussille trois mille livres sur les ept mille livres qu’il me doit cette année, et j’ai reçu aussi un remboursement de trois mille livres que me devait mon beau-père pour solde des 7.000£ portées par mon contrat de mariage.

4- Depuis un an entier les articles de mariage de ma sœur avec Mr Provenchères avaient été arrêtés du vivant de Mr de Grimardy mais, n’ayant obtenu sa radiation de la liste des émigrés que dans le courant de mars, le mariage a eu lieu le onze de mars. Je lui ai remboursé avant le mariage la somme de 1.023£ 16s 3d qui lui restaient dus sur nos partages du mobilier, plus celle de 6.479£, retour que je lui devais sur le bien de St Cirgues, plus un billet de 900£ que je lui avais fait sur ses revenus que j’avais touchés. Les clauzes du contrat de mariage sont : 1° qu’elle se constitue un trousseau estimé 3.000£ ; 2° elle se constitue la somme de 7.000£ que j’avais prêtée à Mr de Grimardy et qui lui sont dus par sa succession ; 3° elle se constitue tous les meubles meublants à elle appartenants, lesquels sont estimés 5.500£. Laquelle somme elle se réserve néanmoins en paraphernal ; 5° [sic] elle se constitue en dot la moitié de ses biens immeubles, et l’autre moitié, elle se les réserve en paraphernal. Dans cette seconde moitié sont compris la garenne, le jardin et les fours, la vigne de la cave, non compris la cave, ses contrats de rente, et enfin le château et adjacences tel qu’il l’a acquis pour la somme de 14.000£ ; 6° les époux se donnent réciproquement au survivant de l’un d’eux la moitié de la jouissance de tous leurs biens, en faisant inventaire du mobilier et sans donner caution, et à la restitution de la dot le futur oblige le domaine de Chiniat, qui lui est donné en préciput par le testament de son père, laquelle restitution ne pourra être exigée qu’après l’année du décès avec l’intérêt à cinq pour cent.

La tour du château La Faye

5- Le partage de Provenchère, mon beau-frère, n’ayant eu lieu qu’après le mariage, le bien de Chiniat se trouve appartenir à Mr Thiolier qui l’a pris pour le prix de 160.000£ ; il a de plus le domaine de Chassaing pour achever ses 3/8èmes, et Provenchères a tout le surplus des biens qui sont la maison de Clermont, le Grimardy, château Le Vert, la Godiliat, la Faye et les bois du même … [illisible], Tresselles, la Mure, le Gat, le Puigeneix, les bois de Serpeix appelés la Loubeyre, deux contrats de rente dus par Thaluit et Noyers, le mobilier se partage dans la proportion qui … [illisible] à chacun, et les dettes se payent de même.

6- A la suite d’une fièvre quarte, qui durait depuis cinq mois, j’ai perdu ma fille aînée le 25 janvier, qui était née le 3 xbre 1799.



En savoir plus sur le Journal économique de J-B. André > Retour à l’épisode 1


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire