1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 90
Janvier, février et mars
1802
Janvier, février et
mars 1802
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Prix des
denrées : froment 24£ ; seigle 18£ ; orge 14£ ; vin 6£
1- J’ai eu à Varvasse
8 septiers une quarte seigle, 13 septiers un quarton orge, 3 septiers un
quarton fèves, 3 septiers une quarte chènevis, 235£ de chanvre.
2- J’ai donné mon
plantier de Noyers à faire pour cette année à Etienne Berthet, moyennant 72£ ½
pots de petit vin par œuvre, il doit donner cinq saisons et faire les provins.
3- J’ai reçu de Mr
Laroussille trois mille livres sur les ept mille livres qu’il me doit cette
année, et j’ai reçu aussi un remboursement de trois mille livres que me devait
mon beau-père pour solde des 7.000£ portées par mon contrat de mariage.
4- Depuis un an entier
les articles de mariage de ma sœur avec Mr Provenchères avaient été arrêtés du
vivant de Mr de Grimardy mais, n’ayant obtenu sa radiation de la liste des
émigrés que dans le courant de mars, le mariage a eu lieu le onze de mars. Je
lui ai remboursé avant le mariage la somme de 1.023£ 16s 3d qui lui restaient
dus sur nos partages du mobilier, plus celle de 6.479£, retour que je lui
devais sur le bien de St Cirgues, plus un billet de 900£ que je lui avais fait
sur ses revenus que j’avais touchés. Les clauzes du contrat de mariage sont :
1° qu’elle se constitue un trousseau estimé 3.000£ ; 2° elle se constitue
la somme de 7.000£ que j’avais prêtée à Mr de Grimardy et qui lui sont dus par
sa succession ; 3° elle se constitue tous les meubles meublants à elle
appartenants, lesquels sont estimés 5.500£. Laquelle somme elle se réserve
néanmoins en paraphernal ; 5° [sic]
elle se constitue en dot la moitié de ses biens immeubles, et l’autre moitié,
elle se les réserve en paraphernal. Dans cette seconde moitié sont compris la
garenne, le jardin et les fours, la vigne de la cave, non compris la cave, ses
contrats de rente, et enfin le château et adjacences tel qu’il l’a acquis pour
la somme de 14.000£ ; 6° les époux se donnent réciproquement au survivant
de l’un d’eux la moitié de la jouissance de tous leurs biens, en faisant
inventaire du mobilier et sans donner caution, et à la restitution de la dot le
futur oblige le domaine de Chiniat, qui lui est donné en préciput par le testament
de son père, laquelle restitution ne pourra être exigée qu’après l’année du
décès avec l’intérêt à cinq pour cent.
La tour du château La Faye |
5- Le partage de
Provenchère, mon beau-frère, n’ayant eu lieu qu’après le mariage, le bien de
Chiniat se trouve appartenir à Mr Thiolier qui l’a pris pour le prix de
160.000£ ; il a de plus le domaine de Chassaing pour achever ses 3/8èmes,
et Provenchères a tout le surplus des biens qui sont la maison de Clermont, le
Grimardy, château Le Vert, la Godiliat, la Faye et les bois du même …
[illisible], Tresselles, la Mure, le Gat,
le Puigeneix, les bois de Serpeix appelés la Loubeyre, deux contrats de rente
dus par Thaluit et Noyers, le mobilier se partage dans la proportion qui … [illisible] à chacun, et les dettes se payent de même.
6- A la suite d’une
fièvre quarte, qui durait depuis cinq mois, j’ai perdu ma fille aînée le 25
janvier, qui était née le 3 xbre 1799.
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