Recevoir un P.V. de 25 francs
quelques jours avant Noël, cela ne fait jamais plaisir. Mais en 1839, pour un
défaut de plaque sur sa voiture à un seul cheval, ça, c’est révoltant ! Le
meunier d’Aubière n’en dort plus et la roue de son moulin grince. La
gendarmerie en veut à son blé…
Procès-verbal du 21 décembre 1839 (Archives communales d'Aubière) |
Le 21 décembre 1839, Jean Morge, meunier à Aubière, envoie
son domestique au marché au blé de Clermont, chercher quelques sacs de blé pour
faire tourner son moulin. Les gendarmes, eux, tournent autour de sa charrette,
comme s’ils cherchaient à se faire offrir une prime de Noël ! Et
paf ! Ils ressortent de sous les fagots du 1er Empire un décret
qui ne devrait pas être applicable sous la royauté constitutionnelle !
Heureusement, Léger Chautard, un client, s’est porté caution, sinon le meunier
ne revoyait pas son blé.
Le procès-verbal :
« Vu le
procès-verbal dressé le 21 décembre 1839 par les Srs Mathieu et
Terrasse, gendarmes à la résidence de Clermont-Ferrand, dûment notifié et affirmé,
constatant qu’ils ont rencontré en la dite ville de Clermont, place du marché
au blé, une voiture dépourvue de la plaque prescrite par le décret du 25 juin
1806 ; que cette voiture, attelée d’un cheval et chargée de plusieurs sacs
de blé, était conduite par le nommé Léger Durdouillère, lequel a déclaré être
le domestique du Sr Morge Jean, meunier et fermier, demeurant à
Aubière, auquel elle appartient.
Ce procès-verbal
constate en outre que, pour sûreté de l’amende encourue, le Sr
Chautard Léger, propriétaire demeurant à Aubière, s’est rendu la caution du dit
Sr Morge. »
École des Beaux Arts, ancienne Halle aux blés de Clermont-Ferrand |
Cercle généalogique et historique d’Aubière (P.B.) –
Sources : Archives communales d’Aubière.
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