1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 88
Juillet, août et septembre
1801
Juillet, aoust et
septembre 1801
[Page 91]
Prix des
denrées : froment 23£ ; seigle vendu 16£ ; orge 12£ ; vin
vendu 6£
"...ma femme s’est accouchée fort heureusement d’une fille..." |
1- Je me suis arrangé
à l’amiable avec Parriou au sujet des rentes qu’il avait remboursées en
assignats ; je lui ai fait remise des arrérages et il m’a passé un titre
nouvel, et il continuera dès cette année le payement ainsi que ses
copaginaires.
2- J’ai vendu aux
Parisiens 20 tonneaux de mon vin de St Cirgues à raison de 6£ le pot, sous un
billet du cen Colin de Châteldon, payable au 1er
vendémiaire.
3- J’ai fait faire aux
Fourcaux, le long de la vigne que j’ai vendu, un mur à chaux et sable qui n’est
point achevé. Les maçons ont pris la pierre dans la vigne, et je le leur paye à
raison de 55 s la toise. j’ai fait aussi faire le mur le long du
chemin joignant le verger du pont à 38 s la toise ; il y en a
36 toises.
4- J’ai fait faire à
Varvasse et Noyers plusieurs réparations : à Varvasse, des commodités et
un pigeonnier par-dessus, des cases à bouteilles dans le petit caveau, des
pillers [sic] pour mettre un clairevoie
le long du petit parterre, des bancs et des tonnes dans le jardin, blanchir à
neuf le salon à manger, rougir la chambre au-dessus, fait faire un placard dans
l’autre ; à Noyers, un … [illisible] réparé et repris la partie avancée de la maison, changé l’escalier
dans l’angle, fait étables pour les veaux et pour les cochons, poulailler
au-dessus, et communication avec la grande chambre. J’ai employé 50 journées de
Martin, 120 de maçons, 47 de manœuvres, 20 de menuisiers, 18 de charpentiers.
5- J’ai passé bail
pour neuf ans avec Chirol le charron du verger de Proulhat aux mêmes conditions
que le précédent bail, et moyennant 75£.
6- J’ai passé bail
pour dix-huit ans de ma vigne de Noyers à Jean Brun, Antoine Bost, Antoine
Randane, Pierre, Gilbert et Jean Bourbon frères, pour deux lods, et Etienne
Berthet pour le cinquième lods de l’ancienne vigne, telle qu’ils l’ont joui, à
la charge de l’arracher en entier pendant les neuf premières années qui
commencent au 1er frimaire an 9. Ils payeront pour cette portion la
somme de 115£ et sept paillassées de raisins, plus les dix œuvres jouies par
les Galabrut sont affermées à Pierre et Michel Bourbon pour le même temps, mais
à dater du 1er vendémiaire an onze, et aussi à moitié fruits, plus
aux mêmes quatre œuvres à prendre sur vingt cinq sur la grande terre, le
surplus devant être joui par quart par Jean Brun, Etienne Berthet, Gilbert
Bourbon, Jean Bourbon et Antoine Randanne, en payant pour le tout trente sols
par œuvre, payables au 1er germinal de chaque année, et quatre
paillassées de raisins, à la charge d’enlever le tertre qui se trouvera au bas
de lad. vigne et de le porter en haut, comme aussi de bêcher après l’arrachement
en jouissant par eux d’une année de même récolte, et de laisser en fin de bail
le tout dûment échalassé.
7- J’ai fait fermer à
Clermont cette année en tout 67 bacholées de vendanges, dont 39 à ma sœur et 28
à moi, de manière qu’en me payant 30£ ma sœur aura les trois cinquièmes du vin
et moi les deux cinquièmes. J’ai fait à St Cirgues environ cinq cents pots de
vin.
8- J’ai convenu avec
Bareau maréchal de mettre à l’année mon cheval blanc pour le ferrage à dater du
1er décembre 1801. Le cheval de St Cirgues sera à la croche.
9- Le huit juillet à
quatre heures du matin ma femme s’est accouchée fort heureusement d’une fille
qui a été baptisée le même jour sous le nom de Marie Claudine. Le parrain a été
Mr Paul Chardon mon oncle, Dominique Charon mon beau-frère l’ayant tenu en son
absence ; la marraine Mde Marie Claudine Champflour, ma belle-mère.
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