A partir de là, il nous manque des
informations que les archives communales ne nous donneront pas. On trouve des
procès-verbaux d’un certain Joseph Vaury à partir de 1860. Il semble qu’il ait
remplacé François Villevaud, mais depuis quelle date ?
Joseph Vaury
Né le 25 septembre 1824, Joseph Vaury, fils d’Antoine et
Suzanne Ligier, se marie à Clermont-Ferrand, le 23 décembre 1851 avec
Antoinette Cossy, originaire de Chadrat, commune de Saint-Saturnin. Leurs cinq
enfants connus naîtront à Clermont, Aubière et Pérignat-lès-Sarliève. Ses
procès-verbaux nous révèleront qu’il « opère » sur le territoire de
Pérignat. Il donnera sa démission le 27 décembre 1891. Le 23 mai 1892, le maire
exposera au conseil municipal que l’ancien garde, Joseph Vaury, est dans
l’impossibilité de pourvoir à sa subsistance. « Le conseil, considérant qu’il a passé 32 ans au service de la commune,
qu’il n’a personne pour le soigner, prie Mr le Préfet de bien vouloir faire
admettre d’urgence Joseph Vaury à l’hospice civil de Clermont-Ferrand. »
(1)
Les PV de Joseph Vaury :
- 26 janvier 1860 : six plants de frêne, appartenant à Mr Thibaud de
Pérignat, sont coupés.
- 17 septembre 1860 : 11 des 18 pierres de taille plantées par le sieur
Charles Blanc le long de sa propriété ont été arrachées dans la nuit du 16 au
17 septembre.
- 30 octobre 1860 : dans la nuit du 29 au 30 octobre, quelqu’un s’en est
pris encore aux pierres de Charles Blanc. Une a été arrachée, deux autres ont
été ébranlées.
- 19 novembre 1860 : jamais 2 sans 3 ! Dans la nuit du 18 au 19
novembre, cinq pierres sont à nouveau arrachées, le long de la propriété de
Charles Blanc.
- 30 juin 1861 : Joseph Vaury se rend chez Guillaume Noellet, Michel Noellet
et François Cassière, et leur donne un arrêté du 28 septembre 1860 les
condamnant à 2,55 francs d’amende et au rétablissement du chemin vicinal n°17
qu’ils avaient empiété en labourant leurs terres.
- 22 juillet 1861 : les 2 gardes-champêtres, Joseph Vaury et Joseph
Taillandier, accompagnés de l’adjoint au maire Guillaume Breuly, se rendent
chez Pierre Blanc gendre à Gioux pour lui signifier qu’il doit évacuer le tas
de fumier qu’il laisse dans une cour commune devant le cuvage d’Annet
Dégironde. Deux jugements, indiquant qu’aucun dépôt de fumier ne peut être
laissé dans cette cour, ont déjà été rendus contre lui.
- 23 août 1861 : Joseph Vaury surprend Antoine Cassière, gendre à Cassière,
en train de chasser avec un fusil et un chien blanc taché de noir, alors que la
chasse est prohibée.
- 4 avril 1862 : 10 ou 11 ceps de vigne ont été arrachés dans la propriété
de Henry Taytard de Pérignat.
- 14 avril 1862 : une volame,
marquée aux deux premières lettres de son nom et au manche noir, a été volée
dans la grange d’Antoine Farnoux, gendre à Blanc. (2)
- 16 mai 1862 : Joseph Vaury reçoit la plainte d’Anne Pezant, femme de
Jean-Baptiste Ozol. On lui a volé deux chemises pendant qu’elle faisait la
lessive, le 6 mai.
- 22 mars 1863 : François Barret se plaint qu’on lui a volé des pierres dans
un chazal. Les témoins : Etienne Blanchot et Françoise Blanchot,
fille ; Jean Perrier, maître maçon, et André Lachaux, son ouvrier.
- 19 juillet 1863 : Pierre Benex se plaint qu’on lui a volé des gerbes de
seigle au Chambon.
- 4 mai 1865 : trois brebis, sous la garde de François Jauriat, 18 ans, fils
d’Anne Barret, veuve Jauriat, broutent le blé d’Antoine Baille dit Barette.
Les procès-verbaux de Joseph Taillandier :
- 27 juin 1861 : Jean Thérieux, ex instituteur, est verbalisé pour n’avoir
pas détruit, dans le délai de 8 jours qui lui avait été donné, la marche
d’escalier qu’il avait construite devant chez lui et empiétant de 40
centimètres sur la rue.
- 27 juin 1861 : même motif, même punition pour François Moins. Il n’a pas
détruit le perron qu’il avait construit sur la rue devant chez lui au quartier
de la Halle.
- 18 juin 1866 : le dimanche 17 juin, sur les 9 heures du soir, François
Fonteix, gendre à Ebely, surprend Jean Janon, fils à Michel, dans la cave
d’Amable Cassière, gendre à Besseyre, en train de tirer du vin d’un fût dans un
pichet en terre de cinq litres. Jean Janon dit à Fonteix qu’il vient de la part
du propriétaire de la cave qui se trouve chez Gidon, le meunier. Le lendemain
matin, Cassière n’ayant pas reconnu les faits, vient porter plainte auprès du
garde, en compagnie de Fonteix. Joseph Taillandier interroge Janon qui lui
dit : « En effet, je suis allé
chercher un vase de cinq litres de vin dans une cave que François Pascal, fils
à François, âgé de 24 ans, avait dit lui appartenir, dans laquelle il l’avait
conduit une autre fois, comme dimanche, que Pascal payait le vin à ses camarades
et qu’il était allé chez le meunier Gidon aider à décharger des sacs, et
m’avait donné les clefs pour que j’aille tirer du vin en son absence. »
Le procès-verbal s’arrête là. On ne sait pas à qui
appartient la cave ; à moins que François Pascal se soit procurer un
double des clefs de la cave à Cassière, et qu’ainsi, il en profitait pour payer
du vin à bon compte à ses camarades…
Le 4 décembre 1864, le juge de paix fait le rappel
suivant : « Je suis chargé par
le procureur impérial de vous prévenir de veiller à ce que les procès-verbaux
dressés par les gardes-champêtres soient, avant d’être transmis au tribunal de
répression, soumis à la double formalité du timbre et de l’enregistrement en
délits. »
Le 16 février 1865, on demande au maire d’Aubière de fournir
un uniforme à ses gardes-champêtres. Jusqu’à présent, seul le port de la plaque
les distinguait, mais la plupart des gardes ne la portaient pas. Désormais, ils
devront porter en sus, le képi et la blouse. Voici la description de ces effets
qui permettront de les reconnaître et leur procureront le respect du public.
« La blouse est
un coutil croisé, petit filet bleu et blanc, collet renversé avec liseré rouge
en laine ; double liseré rouge sur les épaules ; ouverte
devant ; cinq boutons argentés à l’aigle ; coutant dix francs.
Le képi est en drap
vert foncé, passepoils jaunes avec aigle argenté ; coutant 6,50 francs.
Plaque en cuivre
bordée d’un drap rouge, cousue sur la manche gauche de la blouse. »
Le 12 mai suivant, le conseil vote la somme de 50 francs
pour couvrir les dépenses du costume des gardes-champêtres.
Le 17 octobre 1867, le conseil municipal vote l’augmentation
du salaire des gardes-champêtres, qui passe à 400 francs pour chacun d’eux.
Jean Chabozy
Fossoyeur de la commune depuis 1871, il est nommé
garde-champêtre par arrêté préfectoral du 14 mars 1872, en remplacement du
sieur Bourbon, démissionnaire. Sans plus de renseignements, nous ne pouvons
identifier ce garde démissionnaire.
Jean Chabozy est né à Aubière, le 4 juin 1838. Il est fils
de Jacques et de Marie Amadieu. Il s’est marié avec Antoinette Champclos, le 18
février 1865 à Aubière.
Antoine
Huguet
Nommé le 19 mai 1874, il est possible que ce soit un des
fils de Saturnin Huguet, marié le 22 juillet 1833 à Aubière avec Marie Baile. Dans
le doute, nous restons très réservés.
Une simple phrase, dans une délibération du 15 février 1876,
nous indique qu’Antoine Huguet vient d’être « assassiné dans l’exercice de ses fonctions ».
Jean Planche
Il était garde-champêtre en 1875, sans que l’on ait retrouvé
sa nomination ou sa démission.
Né le 27 mai 1813 à Aubière, il est fils de Claude et
d’Antoinette Mazen. Jean Planche s’est marié à Aubière le 14 décembre 1843 avec
Marie Dégironde. Il meurt le 6 novembre 1877.
Marien
Auteroche
Il remplacera Antoine Huguet, décédé. Nous ne connaissons
pas la date précise de sa nomination. Mais le 18 novembre 1876, le conseil
municipal, considérant que la superficie de la commune d’Aubière est réduite
depuis la séparation d’avec Pérignat-lès-Sarliève (1873), estime qu’il est
inutile de conserver deux gardes. Marien Auteroche étant estropié d’un bras,
c’est Joseph Vaury, le plus valide des deux, qui remplira les fonctions de
garde-champêtre.
On en conclut que Jean Chabozy a dû démissionner
entre-temps.
Cependant, des démissions suivies de nominations en 1889 et
1890, avant la démission de Joseph Vaury, en date du 27 décembre 1891, semblent
prouver que l’on soit revenu sur la décision de ne conserver qu’un seul
garde-champêtre.
Martin Jean
Matricon
Suite à la démission du 8 février 1889 du sieur Jean Gagnat
(aucune information sur lui), Martin Jean Matricon est nommé le 1er
mars 1889. Ce dernier est né le 7 février 1863 à Saint-Paul-en-Jarez (42),
marié avec Catherine Dehay depuis le 9 novembre 1888 à Aubière.
Etienne
Lafleur
C’est également après la démission d’Antoine Delorme (non
identifié) qu’Etienne Lafleur est nommé le 1er juillet 1890.
Cultivateur à Aubière où il est né le 1er août 1853, Etienne Lafleur
est marié depuis le 31 décembre 1874 à Louise Chossidon.
En 1892, le salaire des deux gardes-champêtres est réévalué.
Le premier garde-champêtre touche 700 francs, le second 600 francs.
Jean Monat
On sait qu’il est garde-champêtre en 1892 puisqu’il est
témoin, en tant que tel à Aubière, au mariage de Pierre Léon Chanut et de
Françoise Delavet, le 28 mai.
Jean Goutay
Il est témoin en tant que garde-champêtre à Aubière en 1901.
(3)
Pierre Léon
Chanut
Lors d’une délibération du 23 décembre 1905, le conseil
municipal vote une gratification de 50 francs au garde-champêtre Pierre Chanut
pour services rendus. Pas de trace de sa nomination.
Pierre Léon Chanut est né le 28 mars 1862 à Lempdes (63),
fils d’André et de Jeanne Roux. Il s’est marié le 28 mai 1892 à Aubière avec
Françoise Delavet.
Il reçoit une nouvelle gratification de 20 francs, pour le
nettoyage des cabinets d’aisance de l’école de garçons (Délibération du 8
novembre 1906).
Comme on le voit, les « missions » des
gardes-champêtres sont multiples. D’autant que d’autres problèmes surviennent
qui donnent lieu à des arrêtés municipaux que les gardes sont chargés de faire
respecter.
C’est ainsi, par exemples, que des nomades s’incrustent sur
le territoire de la commune ou que des moutons broutent sans surveillance,
allant à l’encontre des arrêtés municipaux.
On ne trouvera plus de nominations avant 1925.
Antoine
Blanchet
Antoine Blanchet est né le 4 avril 1875 à Compains, fils de
François et d’Anne Moins. Il se marie à Aubière le 3 novembre 1906 avec
Marguerite Thévenon, fille de Priest et Anne Breuly.
On apprend son état de garde-champêtre en 1911, lorsqu’il
reçoit une allocation qui lui est accordée « pour supplément de travail occasionné par suite du recensement. »
Bonnet
Soulier
Il est né le 21 juin 1869 à Gerzat (63), fils de Laurent et
Marie Bardin. C’est le 10 décembre 1895 qu’il se marie à Aubière avec Élisabeth
Bayle. Il entre en fonction le 1er août 1913. Le premier de ses
procès-verbaux, qui nous le font connaître, date de 1914. Il exercera jusqu’au
1er octobre 1941.
Les procès-verbaux de Bonnet Soulier :
- 31 août 1914 : « Avons vu dans
un champ de pommes de terre aux Varennes, un troupeau de moutons qui y
pacageait. Ayant interpellé la gardienne du dit troupeau, nous l’avons
interrogée. Elle nous a répondu : “Je me nomme Marie Juge, âgée de 58 ans,
demeurant impasse du Canal à Aubière ; née à Volvic en 1856, fille
d’Antoine et de Michelle Juge. Je me suis trompée de chemin pour conduire mes
moutons à l’endroit où je devais les faire pacager. Mais je reconnais être dans
mon tort”. »
Et là, pas calmé ?
Bonnet Soulier
Avec un tel regard, les contrevenants
n’avaient plus qu’à se tenir tranquilles…
|
- 10 septembre 1914 : « J’ai
surpris en flagrant délit de vol de pêches le sieur Quercy Antoine, journalier,
rue des Foisses à Aubière, dans une propriété au lieu-dit Biscara, commune de Montferrand. Cet individu avait
presque cueilli deux paniers de pêches sur la propriété d’autrui. Je le lui fis
remarquer ; il m’a répondu : “C’est possible, mais cette propriété
étant en chaume, je n’y commets aucun dégât”. Je suis parti vous prévenir et
j’ai vu Quercy se diriger sur Aubière en emportant le fruit de son larcin. »
- 14 novembre 1917 : « Informé
par messieurs Thévenon Martin Souchaud, âgé de 63 ans, habitant à Aubière, rue
de La Bourdenaud, et Decorps Francisque, âgé de 54 ans, domicilié à Aubière,
rue des Ramacles, que la mardi 6 novembre, étant au terroir des Saules, ils ont
vu et pris madame Marie Juge, âgée de 61 ans, épouse Jean Janon, demeurant à
Aubière, Impasse du Canal, gardant son troupeau de 80 moutons environ dans la
prairie artificielle en nature de luzerne de Mr Bourcheix Etienne Roche,
demeurant à Aubière, rue de la Treille. Elle a fait manger ou pacager
totalement cette propriété dont la coupe de luzerne atteignait environ 40
centimètres de hauteur. Ayant rencontré la dite dame, et l’ayant interrogée,
elle m’a répondu qu’elle n’avait pas fait de mal mais elle m’a avoué que
c’était bien elle. »
- 23 avril 1921 : « Faisant la
visite des boucheries et charcuteries pour nous assurer de l’affichage
municipal du 19 avril 1921, relatif au prix de vente au détail de la viande de
boucherie et de charcuterie. Un exemplaire certifié conforme du dit arrêté
ayant été remis à chaque boucher et charcutier le 22 courant à 18 heures pour
être affiché dans leur magasin. Nous avons constaté que Mr Jean Domas, âgé de
47 ans, boucher rue du Chambon à Aubière, avait négligé d’afficher le dit
arrêté. En l’absence de ce dernier, Mme Domas Jeanne, âgée de 41 ans, bouchère
son épouse, nous a déclaré : “Si je n’ai pas affiché dans mon magasin
l’arrêté municipal réglementant la vente au détail de la viande de boucherie,
c’est parce que le prix du bœuf n’est pas assez élevé”. »
Jean Devaux
On apprend son existence par le procès-verbal ci-dessous. On
n’a aucun autre renseignement sur son identité.
- 8 août 1921 : « Faisant une
tournée pour la surveillance des propriétés et la répression du maraudage, nous
trouvant à cet effet sur un chemin de servitude au lieu-dit ‘Près du Camp’, situé sur les confins des communes
d’Aubière et de Pérignat-lès-Sarliève, nous avons constaté que dans un champ de
blé moissonné et en plongeons, appartenant à Mr Noëllet Jean Dégironde,
propriétaire Place Saint-Etienne à Aubière, se trouvait un troupeau de moutons
qui pacageait dans le dit champ. La propriétaire des moutons nous a
déclaré : “Je me nomme Catherine Juge, épouse Janon, propriétaire,
domiciliée impasse du Canal à Aubière. Mes moutons ne font aucun mal ; ils
se mettent autour des plongeons pour se garantir du soleil ; je déclare en
outre ne pas être autorisée à les faire pacager dans ce champ”. »
Emile
Noëllet
En 1925, le conseil municipal décide de nommer un troisième
garde-champêtre.
Emile Noëllet est nommé garde-champêtre à partir du 1er
septembre 1925.
Né à Aubière le 14 juin 1885, il est fils de Jean et Anne
Villevaud. Il se marie avec Marie Louise Lathométie, le 31 janvier 1914 à
Alger.
Il démissionne en juillet 1929.
Antoine
Chaurat
Il entre en fonction le 19 juillet 1929, à la suite de la
démission d’Emile Noëllet.
Il est né le 31 juillet 1891 à Mezel (63).
Il démissionne en juin 1931.
Jean Georges
Candau
Il prend ses fonctions le 27 juin 1931. Il démissionnera en
février 1932.
Arrêtés municipaux que doivent faire respecter les
gardes-champêtres :
- 3 septembre 1930 : dans les « agglomérations de la commune
d’Aubière » les poids lourds (plus de 3 tonnes) doivent rouler à 10
km/h ; les véhicules légers (moins de 3 tonnes) à 20km/h.
- 10 août 1933 : « Le dépôt et l’épandage des matières provenant des fosses
d’aisance ou des tinettes est totalement prohibée sur le territoire de la
commune. »
- 31 août 1937 : Comme chaque année à pareille époque, la chasse est
interdite dans les vignes jusqu’à la clôture des vendanges.
- 7 juillet 1939 : Rue de l’Adèle, sous laquelle se trouvent des caves, la
circulation des véhicules à deux roues dont le poids total est supérieur à 2,5
tonnes est interdite. Même chose pour les véhicules à 4 roues dont le poids
total est supérieur à 3,2 tonnes.
Adrien
Plantin
Il prend ses fonctions le 1er mars 1932, suite à
la démission de Jean Candau.
Il est né le 7 août 1891 à Chanaleilles (43). On ne connaît
pas la date de son mariage avec Marie Valette, mais ils ont eu plusieurs
enfants, nés à partir de 1923.
Un procès-verbal de Plantin :
- 10 octobre 1933 : « Le
chauffeur Fraisse, de l’entreprise Verdier, a en ma présence déversé une tonne
de matière fécale dans la fosse couverte, au lieu-dit “Le Marais”. Le même jour, il a déversé à nouveau une
tonne de vidange dans la même fosse, contrairement à l’arrêté municipal du 31
août 1933. »
Pendant la guerre, en 1940, la garde des cultures devient un
souci majeur. La Municipalité d’Aubière décide donc de nommer 6
gardes-champêtres auxiliaires, en sus des deux gardes déjà en poste : les
gardes Soulier et Plantin. Ces gardes auxiliaires exerceront
bénévolement ; cependant, le conseil municipal leur accordera d’être
exemptés de taxe vicinale en échange de leur service. (4)
Les gardes
auxiliaires
- Amable Ballet, né le 1er janvier 1894 à Aubière, et marié en 1920 à
Clémentine Blanc, est fils de Joseph et de Louise Cassière.
- Francisque Cambolas, né le 22 mars 1888 à Cournon.
- Amable Chossidon, né le 7 mai 1884 à Aubière, et marié le 1er mai
1909 à Aubière avec Marguerite Brugière, est fils de François et Marie
Boissier.
- Marcel Decorps, né le 28 mai 1895 à Aubière, et marié le 19 avril 1921 avec
Catherine Mazen, est fils de Martin et d’Anne Chosson.
- Alphonse Gioux, né le 11 octobre 1897 à Aubière, et marié le 31 août 1920 à
Aubière avec Marie Cécile Thévenon, est fils de Pierre et Françoise Joannet.
- Emile Noëllet, né à Aubière le 14 juin 1885, il est fils de Jean et Anne
Villevaud ; marié avec Marie Louise Lathométie, le 31 janvier 1914 à
Alger, il reprend du service.
Baptiste
Gioux
A la suite de la démission de Bonnet Soulier, Baptiste Gioux
est nommé garde-champêtre, le 1er octobre 1941. Il est né le 19 juin
1909 à Aubière.
François
Bourcheix
Nous sommes en 1943, l’un des gardes auxiliaires vient de
mourir. C’est François Xavier Bourcheix, né le 25 novembre 1901 à Aubière, qui
le remplace le 14 novembre 1943. Il est fils de François et de Marguerite
Breuly. Il s’est marié le 12 septembre 1925 à Clermont-Ferrand avec Amélie dite
Lydie Chillaud.
Les gardes-champêtres auxiliaires (ou gardes messiers) sont nommés pour la durée des hostilités.
A noter que, depuis plusieurs décennies, le garde-champêtre
ne faisait plus office de tambour de ville. Pour mémoire, on citera les 4
derniers tambours connus : Etienne Libouroux, démissionnaire, remplacé par
Raymond Beneix, né le 11 novembre 1923 à Aubière, à partir du 1er
janvier 1941 ; Gabriel Février, né le 10 janvier 1895 à Cournon, prend la
suite à partir du 1er octobre 1941 ; et enfin, Serge Poughon,
né le 26 mai 1926 à Clermont-Ferrand, qui prend ses fonctions le 1er
janvier 1945.
Les stations du tambour de ville :
1.
Maison Brugière, rue Saint-Antoine ;
2.
Maison Pezant, impasse du Barry ;
3.
Maison Chatonier, rue Champvoisin ;
4.
Maison Aubeny, rue du Jour ;
5.
Maison Aubeny-Bourcheix, rue des Foisses ;
6.
Maison Noëllet, rue Saint-Jean ;
7.
Maison Ravel, rue Turenne ;
8.
Maison Noëllet, rue Richelieu ;
9.
Maison Bourcheix, rue de la Treille ;
10. Maison
Boy-Ollery, rue du Pont-Neuf ;
11. Maison
Cassière, impasse du Canal ;
12. Maison
Achard, place Saint-Etienne ;
13. Maison
Jallat, rue des Moulins ;
14. Maison
Bayle, rue Bergère ;
15. Maison
Dauphin, rue de Pérignat ;
16. Maison
Chabert, rue Bayard ;
17. Maison
Montel, rue Desaix ;
18. Maison
Chaussidon, rue Saint-Marc ;
19. Maison
Cotte, rue d’Ennezat ;
20. Maison
Noëllet, rue des Grandes Caves ;
21. Maison
Astorgue, rue de la Gaieté ;
22. Maison
Théringaud, rue Chautard ;
23. Maison
Teilhol, place des Ramacles ;
24. Maison
Dégironde, rue Nationale ;
25. Maison
Bony, rue Voltaire ;
26. Maison
Chevalier, rue Bérenger ;
27. Casino
de Saint-Etienne, place de la Halle ;
28. Maison
Fineyre, rue Saint-Loup ;
29. Maison
Flagel, rue Cote-Blatin ;
30. Maison
Durand, rue Charras ;
31. Maison
Chautard, place des Ramacles ;
32. Maison
Bourcheix, rue du Verger ;
33. Maison
Janot, rue Vercingétorix ;
34. Maison
Bayle, rue de la Mairie ;
35. Maison
Thévenon, place Saint-Denis ;
36. Maison
Lagarde, rue Pascal ;
37. Maison
Libouroux, rue du 4-Septembre.
(Décision de la Commission des Travaux Publics du 16
juin 1923)
Les deux gardes : Adrien Plantin et Baptiste Gioux,
exerceront encore plusieurs années après la fin de la guerre.
Le dernier garde-champêtre d’Aubière fut Jean-Paul Durif,
qui cessa cette activité en 2002. La police municipale, forte de 4 agents
aujourd’hui, prendra le relais.
Sources et bibliographie :
Fédération Nationale des Gardes Champêtres, Archives communales d’Aubière,
Archives privées, Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaire
du monde rural, Dictionnaire des métiers.
Notes :
(1) – Ces dernières informations nous permettent
de déterminer la date de sa nomination : 1891-32=1859.
(2) – Volame, voulame, voulan, volamp ou
volant : grande faucille plus longue et plus ouverte que la petite
faucille à dents ordinaire, dont le manche fait un angle avec le plat de la
lame.
(3) – Comme c’était déjà le cas sous l’ancien
régime (avant 1789) où le curé faisait appel à un homme présent au village lors
de la cérémonie (notamment pour les sépultures, le seul qui n’était pas dans
les champs était le maréchal-ferrant), depuis la Révolution le maire, s’il
manquait de témoins, avait recours au garde-champêtre ou à l’instituteur. C’est
pour cela qu’on retrouve souvent ces personnages cités comme témoins.
(4) – D’autant que les charges ne manquent pas. La
rage apparaît lorsque le vétérinaire confirme les doutes du maire, après qu’un
chien présentant les symptômes de la rage ait été abattu par le
garde-champêtre, le 17 mai 1941. Un arrêté sera pris dès le 19 mai contre les
chiens errant et non muselés.
Autre arrêté municipal, du 09/10/1944, que doivent
faire respecter les gardes-champêtres : « Les seaux hygiéniques ne
pourront être vidés dans les W.C. publics que le matin de 7 à 8 heures, et le
soir de 20 à 22 heures ».
© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre
Bourcheix)
Vers la 1ère partie
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