commencé le 6 avril 1767
Cet épais registre, issu des
archives communales d’Aubière, rassemble les jugements rendus à Aubière par le bailly
Thoury entre 1767 et 1780.
Le bailli était, dans
l'Ancien Régime français, le représentant de l'autorité du roi dans le
bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler
l'administration en son nom. La juridiction en charge d'un bailli s'appelle un
bailliage. En France méridionale, le terme généralement utilisé était sénéchal
et la circonscription la sénéchaussée.
Mais il s’agit ici du
bailliage seigneurial d’Aubière (les baillis royaux ayant perdu leur pouvoir au
XVIème siècle).
Le notaire Thoury, bailli
seigneurial d’Aubière, était néanmoins conseiller du roi en la ville de
Clermont-Ferrand. C’était en quelque sorte un juge de proximité au
service du seigneur d’Aubière.
Refus
de succession
« Bon sang ne saurait
mentir ! », le bon sens paysan, non plus !
Georges Gioux, journalier aubiérois,
fils et neveu de Georges Gioux, se voit convoqué chez le notaire pour recevoir
la succession de l’oncle Georges. Oncle Georges ? Mais qui est-ce ?
Registre d'audience du Bailliage d'Aubière (1767-1780) - Page 29 - (Archives communales d'Aubière) |
Du jeudy 8 juin 1769
Nous chercherons l’identité du tonton plus tard.
Que peut bien léguer cet oncle, journalier de profession, et
donc peu fortuné ? A la lecture de l’acte de succession, ce à quoi on
pouvait s’attendre : il y a plus de dettes qu’autres choses !
Bref, « …est
comparu au greffe du baillage d’Aubière George Gioux, fils à autre George
Gioux, journalier habitant du lieu d’Aubière, authorisé dudit George Gioux son
père, lequel assisté de Me François Montel son procureur, a dit et
déclaré qu’il répudie par ces présentes à la succession d’autre George Gioux
son oncle, vivant journalier audit lieu d’Aubière, décédé à l’hopital de
l’hotel Dieu de la ville de Clermont, depuis le mois d’avril dernier, pour être
ladite succession plus honéreuse (sic) que profitable, déclarant ne s’être
jamais immissé dans icelle directement ny indirectement, de laquelle
répudiation il a requis acte qui luy a été octroyé pour valloir (sic) et servir
ainssy que de raison, et a déclaré ne scavoir signer de ce enquis… »
Recherches généalogiques :
On a bien retrouvé Georges Gioux, fils de Georges ; mais
le tonton…
Point d’oncle homonyme ! Le registre des sépultures de
1769, entre avril et décembre, ne mentionne aucun Georges Gioux. S’il a existé,
après tout il pourrait être le parrain, aucun acte (baptême, mariage) ne lui
correspond en propre.
Ce pourrait être un oncle du côté maternel. Là encore, les
recherches sont restées vaines.
Au mieux, on trouve un grand-oncle, prénommé Georges, mais
c’est un Vallaix. Qui plus est, ce Georges Vallaix a eu au moins trois enfants
avec une descendance. Pourquoi un petit neveu hériterait ?
Les parents des deux Georges Gioux, Anthoine et Anthoinette
Mazen, ont eu des enfants entre 1700 et 1730. Il y a de nombreuses lacunes
(années manquantes) dans les registres entre ces deux dates. Cela expliquerait
pourquoi on ne retrouve rien sur le Georges qui lègue à son neveu.
Georges Gioux, fils de Georges et d’Antoinette Thévenon, est
né et a été baptisé le 11 juillet 1743 à Aubière. Son parrain est bien un
Georges Gioux, fils d’Antoine ; il est sans doute le frère de son père.
Georges Gioux, le père, est né le 12 juillet 1719 ; fils d'Anthoine et d'Anthoinette Mazen, il
s’est marié à Antoinette Thévenon.
© - Cercle généalogique et historique d’Aubière –
Pierre Bourcheix
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