1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 72
Mars et Avril 1799
Mars et avril 1799
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Prix des
denrées : froment 18£ ; seigle 12£ ; orge 9£ ; vin 50 sols
1- J’ai fait
remailloter mon plantier de Noyers. Il en manquait plus de la moitié. Il s’y
est mis encore environ quatre milliers à 3£, et douze journées à vingt sols.
2- J’ai acheté à
Lempdes des plants de noyers, à raison de dix francs la douzaine. J’en ai fait
planter seize dans le tertre le long de la grande terre, les autres le long du
chemin plus bas en remplacement ; je les ai fait empailler.
3- J’ai fait planter à
mes frais soixante plançons que j’ai tiré des vergnes qui, joints à ceux pris à
Noyers, ont achevé de garnir du côté du chemin et des deux côtés de la rase le
pré ou terre appelée des deux journaux.
4- D’après la
convention que nous avions faite, Mr Ceyrat a fait abattre tous ses ormeaux le
long du bois et la terre derrière l’écurie ; je me suis chargé de réparer
le mur en entier.
5- J’ai fait planter
dans le jardin de la ferme à Noyers un carreau d’asperges, dont j’ai fait
enlever huit pouces de terrain ; il y en a 400 pates [!).
6- J’ai fait faire à
Aubière un mur pour clore le jardin du fossé du côté de la cour et attenant au
bâtiment avec une porte dans le millieu. J’ai fait aussi élever le mur
au-dessus de la fontaine du grand jardin jusque par-dessus le pont, en tout … [en
blanc] toises, à raison de … [en
blanc].
7- J’ai fait amasser
du sable dans le ruisseau de pont charriau, à raison de quatre sols le
tombereau ; le cheval de St-Cirgues me l’a conduit à Noyers.
"Un petit cheval blanc..." |
8- J’avais acheté à la
foire des Provisions une forte jument dont je n’ai point été content ;
elle avait le ti.., et était trop pesante pour mon usage. Je l’ai échangé pour
un petit cheval blanc à deux fins dont je suis très content. J’ai fait faire
une patache chez Sauvadet. J’ai vendu le vieux cheval de St-Cirgues.
9- Étant créancier du
chef de ma femme sur la succession Fredefont d’une somme de 2.500£, et Chardon
y étant aussi intéressé, nous avons engagé l’administration des hospices, qui
est aussi créancière, à une réunion. J’ai été nommé commissaire pour suivre l’affaire
avec le citoyen Grimardias pour l’administration des hospices.
10- J’ai fait marché
avec Maugue et Saurel, chauniers de Cornon, pour me fournir toute la chaux qui
me sera nécessaire dans le courant de cette année, à raison de vingt sols le
septier, à aller chercher au four.
11- J’ai remboursé à
la Marguerite Duparroy les douze cent livres qu’elle m’avait prêtées sous seing
privé, pour faire face aux frais de la soumission. J’ai repris cette somme sur
mes revenus, mais à peu près la même somme avait été portée en recette dans mon
livre, provenant de remboursements de rente, de vente d’ormeaux ou de la vente
du vieux four d’Aubière, ce qui représente des capitaux, de manière que mes
réparations se trouvent prises en totalité sur mes revenus.
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