1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 64
Décembre 1797
Décembre 1797
[Page 67]
Prix des
denrées : froment 18£ ; seigle vendu 13£ ; orge 9£ ; vin
nouveau 6£
1- La dépense de la
maison montant à la somme de 4.800£, comme nous l’avons vu plus haut, ma mère,
ma tante Desmarets, ma sœur et moi devons y contribuer chacun pour la somme de
cinquante louis, et cela à dater du 1er janvier prochain. Ma tante
me payera en conséquence une pension de 1.200£ ; je retiendrai sur les
revenus de ma sœur lad. somme de 1.200£ pour sa pension, et je lui rendrai
compte du surplus. Ma mère se charge de payer pour elle et pour moi, et en
conséquence elle m’abandonne en toute jouissance, sur son quart d’usufruit, la
portion consistant dans le domaine des Vergnes, dans la portion du domaine de
Noyers, dans les 7/18èmes de la maison. Le tout évalué à un revenu
de 2.400£, et au moyen de ce je demeure chargé de toute la dépense de la
maison, ainsi que de l’administration de ces différents objets.
2- J’ai affermé à
André Maumy, par bail verbal, la grange au-dessus de la cave, moyennant la
somme de vingt-quatre livres par année, à la charge par lui de faire les réparations
des couverts. Led. bail à commencer au 6 janvier prochain 1798, et à finir à ma
volonté.
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| Liève |
3- J’ai reçu le
remboursement d’une rente de 5£, due par Martin Bayle, art. 78 de la liève d’Aubière ;
et un autre d’une rente de 2£ 18s 4d, due par Joseph Amblard, Benoît Tixier
Lavignas, Pierre Ardaire, et Austremoine Mezeix par sa femme, art. 6 de la
liève de La Roche, suivant quittance, reçue Chassagne.
4- J’ai employé
quarante journées de menuisier de Jean Rouveix à quarante sols, pour faire
faire dans la maison plusieurs portes, boîtes d’horloge, deux lits, cadre de
fenêtre ; pour Noyers, monter des lits et réparer des corniches.
5- J’ai donné à prix
fait à des gens d’Aunat [Aulnat] à
fouiller le terrain et arracher les culs d’ormeaux dans un espace d’environ
soixante toises de long 10 à 12 pieds de large et 4 pieds de profondeur dans la
partie du pacher de Noyers, dont j’avais vendu les arbres à Chirol d’Aubière.
Ils doivent planter les lates et faire ensuite une rase de quatre pieds tout du
long, moyennant 40£ argent, trois chopines de petit vin par homme, et le bois
des culs.
6- Michel Decorps dit
canel, et Guillaume Martin fils à Antoine ont pris pour neuf années
consécutives, chacun six œuvres de vigne, faisant partie de la terre de la
Bernard, à prendre du côté de jour. Lesquelles douze œuvres ils jouissent
actuellement en vertu du bail qui doit expirer l’année prochaine, et ce à la
charge de payer toutes les impositions qui pourront y être mises ; à la
charge pareillement de laisser au bout des neuf années lad. vigne en état et
duement échalassée, et ce moyennant pour chacune des six œuvres la somme de 50£
par année. Les noyers demeurent réservés, et il sera laissé une place
suffisante pour n’être point endommagés.
7- [ce paragraphe
reprend le remboursement de la liève de La Roche, déjà mentionné au paragraphe
3 ci-dessus. Jean-Baptiste l’a barré de deux croix].
8- Les payements que j’ai
fait pour la soumission de la portion de bien de mon frère, et dont j’ai retiré
des quittances à compte, sont 1° 36.000£ mandats ; 2° 22.000£ également en
mandats, suivant les quittances du 24 fructidor an 4 et 15 brumaire. Numéraire :
1° mille dix livres, le 10 nivôse 5 ; 2° onze cent cinquante livres, le 7
frimaire 6 ; 3° quatorze cents livres, le 3 nivôse 6 ; 4° deux mille
quatre cent cinquante livres, le 17 pluviôse an 6 ; 5° cinq mille francs
le 28 messidor en 6 ; 6° trois mille francs, le 18 thermidor an 6.
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