La loi de séparation des Églises et de l’État a été adoptée
le 9 décembre 1905.
Un arrêté préfectoral du 19 mars 1906 enjoint les prêtres
desservants du département du Puy-de-Dôme de laisser effectuer l’inventaire des
biens des Fabriques paroissiales.
Le curé d’Aubière, M. Bréchard, le président du Bureau de la
Fabrique, M. Decorps, et les membres du Conseil de Fabrique n’assisteront pas à
cet inventaire descriptif et estimatif, réalisé par M. Raché, percepteur de
Cournon, en présence, cependant, des gardes champêtres aubiérois, MM. Blanchet
et Chanut, le 29 avril 1906.
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Page 2 de l'Inventaire des biens de la Fabrique paroissiale d'Aubière (Archives communales d'Aubière) |
L’estimation des biens inventoriés dans l’église s’élève à
1576 francs. Le procès-verbal stipule qu’ « il n’a pu être procédé à
l’inventaire de la sacristie, la porte étant fermée à clef ».
Les archives diocésaines que nous avons consultées
détiennent l’inventaire de la sacristie réalisé lors d’une visite pastorale, le
21 août 1905.
Cet inventaire ne concerne que les ornements sacerdotaux,
objets de culte, livres et autres reliquaires. Nous pouvons le produire à la
demande.
Il est curieux de noter que certaines parties du mobilier
inventorié par M. Raché soient « réclamées » par des familles.
C’est ainsi que le chemin de croix l’est par les héritiers
Fredet (1) ; une statue et un cadre par la famille Noëllet-Bourcheix ;
des statues par les familles Cassière-Feyfeux, Cassière-Aubeny et
Decorps-Chossidon.
Le tableau, que l’on recherche désespérément aujourd’hui, « La Vierge au chapelet » ne figure
pas dans cet inventaire. N’a-t-il pas été « sauvegardé » par une
famille ?...
Placés sous séquestre, tous les biens de la Fabrique d’Aubière
seront attribués au Bureau de Bienfaisance d’Aubière (2), par décret, le 31 mai
1912.
Notes :
(1) – Fredet : l’abbé Fredet, curé d’Aubière, a
beaucoup œuvré pour l’agrandissement puis la reconstruction de l’église d’Aubière
dans les années 1840 et 1850. Il a été l’un des plus généreux donateurs pour le
financement des travaux.
(2) – Bureau de Bienfaisance : ancêtre du Centre
communal d’Action Sociale (C.C.A.S.).
Pierre Bourcheix
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