Les billets du docteur
Kyslaw – 9
Kyslaw, prononcez « qui
s’lave ». C’est le pseudonyme que se donnait le bon docteur Casati qui n’avait pas de cabinet médical à Aubière, mais
qui était malgré tout soucieux de la santé de ses concitoyens aubiérois et
aimait prodiguer des conseils par l’intermédiaire du Bulletin paroissial
d’Aubière, dans les années 1908-1913.
Après
la publication de plusieurs de ses billets, le docteur Kyslaw en vient à la
conclusion...
Aujourd’hui,
en guise de conclusion…
En mai 1911, c’était
la 1ère dentition, et en juillet 1911 : Conclusion
Que de choses à dire encore sur l’art de soigner les corps ; mais
bien que forcément incomplets les quelques conseils passés sur ce sujet dans le
Bulletin paroissial d’Aubière, pourront être profitables à beaucoup de jeunes
ménages inexpérimentés. S’il pouvait en résulter un peu moins de morbidité
infantile et un peu moins d’errements dans la façon d’élever les pauvres
mioches si souvent victimes de préjugés invraisemblables, l’auteur de ces notes
s’estimerait amplement récompensé.
Rappelez-vous, parents, que c’est un devoir formel pour vous de ne
jamais négliger l’hygiène de vos enfants, qu’il est de toute nécessité de vous
faire garder par des conseils éclairés toutes les fois que vos enfants sont
malades, qu’il ne faut jamais remettre au lendemain pour vous munir de ces
conseils ; qu’une entérite mal soignée, devient fatalement tuberculose,
qu’une rougeole et plus encore une scarlatine entraînent presque fatalement si
on ne les soigne pas convenablement des affections très graves telles que
néphrites, albuminurie, lésions du cœur et des principaux viscères qui, 10, 15
ou 20 ans plus tard empoisonneront l’existence, si elles n’entraînent la mort,
et que vous en seriez responsables devant Dieu, devant la société et devant vos
enfants.
Et, enfin, car le moral ne perd jamais ses droits, rappelez-vous
aussi : tout ce qui peut déflorer l’âme et la candeur de vos enfants,
retentit défavorablement sur leur santé. Je n’insiste pas sur ce sujet mais
cependant qu’il me soit permis d’appeler spécialement l’attention sur les
propos tenus parfois devant les enfants ; entourez vos enfants d’une
prudence attentive, et n’oubliez jamais ce vieil adage, non suspect de
cléricalisme, puisqu’il est du poète latin Juvénal : « maxima debetus
puéro reverentia », que rien ne vienne souiller l’innocence des enfants.
Docteur Kyslaw
Paru dans Bulletin paroissial d’Aubière, 1911
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