1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 41
Janvier 1796
Janvier 1796
[Page 44]
Prix des
denrées : froment vendu 4800£ ; seigle vendu 4400£ ; orge 3300£
1- J’ai fait compte
avec Mr Derribes le notaire pour ce qui lui était dû pour la ratification qu’il
avait faite en 1787. Il reste dû 54 £ déduction faite de ce qui a été payé. Je
lui ai fait délivrer un septier de blé à raison [en blanc].
2- Il est sorti de la
grange d’Aubière vingt cinq septiers de pamoule, neuf septiers de froment ou de
conseigle, quarante de bled seigle, vint cinq septiers fèves noires, neuf
quartons de pois.
3- D’après la loi portant
établissement d’un emprunt forcé, nous avons été portés en bloc par la commune
de Clermont à cinq cent mille livres de fortune, valeur de 1790, et le
département nous a imposé à 3800£ en numéraire. J’ai fait une pétition sur
laquelle il a été déclaré qu’il n’y avait lieu à délibérer. J’ai payé en
conséquence avant l’expiration du terme 300.000 d’assignats que je me suis
procuré en ayant échangé 22 louis à raison de 4000, en ayant emprunté 14 mille
de Mr Barre, 24 de Mr Derribes qui lui seront remis à St Cirgues, 9 mille sur
ma recette et le surplus provenant de vente ; j’ai emprunté 100.000£ de Mr
Champflour en assignats de dix mille livres.
4- J’ai cité devant le
juge de paix l’adjudicataire de la maison d’Aubière pour voir remettre les
clefs et payer les réparations locatives auquel il était tenu. Elles ont été
estimées.
5- J’ai retiré des
fermiers de la vigne de Noyers une pièce de vin tenant cinquante neuf pots, que
j’ai pris à raison de 400£ le pot, le compte d’après la loi monte pour 1130£.
6- On a achevé de
planter les pomiers. Il s’en est planté dans le pré Rougier 125, dans la
garenne … [en blanc], aux Vergnes
quatre douzaines. Il y en a 21 de reste.
7- Mes sœurs m’ont
passé une procuration devant Chatelut pour gérer les affaires en leur nom.
8- J’ai fait rétablir
en pierres de taille les crèches des Vergnes et le maçon y a rétabli les toits
et mis beaucoup de tuile pris à Aubière 24 jnées (1).
9- Il s’est mis à
Aubière dans ce mois 95 journées d’homes [sic] ; Belard 18 jnées.
Une rescription |
10- J’ai reçu de Paris
une rescription (2) de 116.000£ que
Favard avait payé pour moi ; ayant achevé de payer ma cote j’ai cédé cette
rescription à Mr Duranquet au moyen d’une vente simulée qu’il m’a faite d’une
vigne à Chanturgue dont je lui ai passé la revente. Il a envoyé à Paris 22
louis qui étaient dus à Favard qu’il avait changé à raison de 5300£ par louis.
Annotations de Pierre
Bourcheix :
(1) – jnées : lire journées.
(2) – Rescription : billet d'État substitué, en 1795,
aux billets nommés assignats.
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