Grâce à la publication du
terrier de 1764, ou Terrier Tiolier, vous pouvez retrouver la maison, grange ou
cuvage de vos ancêtres dans le bourg d’Aubière.
Vivaient-ils dans le même
quartier ou dans la même maison deux siècles plus tôt ?
Un moyen de le savoir :
étudier les actes notariés du début du XVIIème siècle ! Vous
apprendrez ainsi où ils habitaient, depuis quand ils vivaient dans tel ou tel
quartier, peut-être même la date de l’achat de la maison… Mais ce n’est pas
toujours facile.
Je publierai régulièrement sur
ce blog, au fur et à mesure de mes lectures des actes notariés d’Aubière, le
résultat de mes recherches.
Cette chasse aux maisons et
autres granges se fait dans les actes de maître Guillaume Aubeny, notaire royal
à Aubière.
Le quartier du Verdier, que
nous retrouvons par deux fois dans cette troisième livraison, sera appelé plus
tard le quartier du Vergier puis du Verger. Situé entre l’actuelle rue Magenta
et l’enceinte ouest du bourg d’Aubière, c’était le verger du seigneur, avant
son urbanisation qui est déjà très ancienne en 1605. Nous abordons aussi, pour la première fois, le quartier de la Fontête.
Au quartier de la Fontête
C’est dans un
testament du 25 janvier 1605 que nous trouvons la mention d’une maison située dans le quartier de
la Fontête, mentionné pour la première fois. Il
s’agit de celui de Peyronelle Faugière, veuve d’Anthoine Ameil. Passé un
certain âge, dès que l’on est malade, on convoque le notaire pour faire son
testament où l’on dit ce que l’on veut faire de son âme (on la confie à Dieu),
de son corps (on le fait inhumer dans l’église ou le cimetière d’Aubière au
tombeau de ses ancêtres), et enfin de ses biens matériels, meubles et
immeubles. Alitée à cause de « malladie corporelle », Peyronelle
Faugière est reconnaissante « des
bons et agréables soins qui ont esté faits durant sa malladie par Catherine
Bellard, femme à Blaize Mosnier, et donne et lègue à lad. Bellard sa maison où elle faict sa résidence,
située dans le lieu d’Aubière, quartier de la Fontête, jouxte deux rues de
deux parties… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5
E 44 20 – A.D. 63). Si l’on en croit les
anciens terriers, ce quartier de la Fontête serait imbriqué entre le Roudeix,
le Moulin et la Rasette, et même le Sainct Esprit ! J’avoue que j’ai du mal à m’y retrouver.
Extrait du Testament de Peyronelle Faugière du 25 janvier 1605 (5 E 44 20 - Archives départementales du Puy-de-Dôme) |
Au quartier du Verdier
Cette permutation du
28 janvier 1605 entre François Gioux, laboureur d’Aubière, et Jacques Gioux,
fils à feu Guillaume, aussi laboureur d’Aubière, nous permet de repérer six
maisons ! En effet, François Gioux échange « une maison avec ses appartenances, cour, chambres et cuvaige, située
dans le lieu d’Aubière et au quartier du Verdier [lire : Verger], confinée par la maison de Noël Dumolin d’une
part, la maison de Michel Bourcheir d’autre, le mur dud. Aubière d’autre, et la
rue commune d’autre partie » contre, de la part de Jacques
Gioux : « une petite maison
consistant en une chambre, située dans led. lieu d’Aubière et au quartier du
[… ? illisible], jouxte la maison de
Jehan Gioux d’une part, la maison de Michel Bonabry d’autre, et le passaige
commun d’autre, plus… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à
Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).
Au
quartier de la Place
C’est le 17 avril 1605 que Pierre Dégironde, laboureur
d’Aubière, vend à François Gioux, aussi laboureur d’Aubière, « une maison avec ses appartenances,
consistant en deux chambres, avec leurs … [illisible] estant au dessous, située dans le lieu d’Aubière et au quartier de la
Place, jouxte la maison de Jacques Gioux, fils à feu Anthoine, d’une part, la
maison de Guillaume Noellet par sa femme d’autre, la rue commune de nuict, et
la maison des hoirs de Gabriel Legay laisné, un passaige commun entre deux
d’autre partie, moyennant le prix et somme de six vingt [120] livres tournois. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à
Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).
La femme de Guillaume
Noellet : il s’agit de sa seconde femme, Marguerite Reddon, qu’il a épousée
le 20 août 1597 à Aubière.
Les hoirs de Gabriel Legay
laisné : les enfants qu’il a eu avec son épouse Françoise Fosson, Agnès et
Estienne Legay. Gabriel Legay était déjà décédé lors du mariage de sa fille
Agnès avec Guilhaume Solier, le 3 janvier 1591 à Aubière.
Au quartier du Verdier
Retour au quartier
du Verdier (ou du Verger) pour une permutation du 23 avril 1605 entre Claude
Bourcheir, laboureur d’Aubière, et Jacmet (Jacques) Mallet Minou, aussi
laboureur d’Aubière. Claude Bourcheir échange « un petit cuvaige, ou une estable, situé dans le lieu d’Aubière au
quartier du Verdier, jouxte la maison de Jacques Marion d’une part, le cuvaige
dud. Mallet d’autre, la grange du Sgr d’Aubière d’autre, et la rue à
bout d’autre partie », contre, de la part de Jacmet Mallet, « une
vigne d’une heuvre, située dans la justice d’Aubière et au terroir de las
Faissas… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 –
A.D. 63).
Claude Bourcheir, marié depuis
le 26 décembre 1602, à Françoise Mathieu.
Jacmet Mallet Minou :
c’est son père, feu Michel Mallet, qui fut le premier à porter le sobriquet de
Minou ou plus exactement « Michou », ce dernier trouvé dans une vente
chez maître Amable Reynaud, notaire à Clermont, en 1586.
Jacques Marion : il
s’agit du charpentier d’Aubière, marié à Marguerite Bousse.
Au quartier de la Quaire
Jacquette Mazen
reçoit le notaire dans sa chambre alors qu’elle est dans son lit,
« mallade de malladie corporelle », pour faire son testament. Nous
sommes le 31 octobre 1605. « Elle
donne et lègue à Bonnet Cellerier son mary une maison située à Aubière, au
quartier de la Quaire, jouxte la rue commune d’une part, et l’aize dud. Bonnet
Cellerier d’autre ; laquelle portion de maison led. Cellerier avait
acquize par permutation de Guillaume Deperes, en échange d’une terre située
dans lad. justice au terroir de Mareschalle […] » (Me Guillaume Aubeny, notaire à
Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).
Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme.
© - Cercle généalogique et
historique d’Aubière (Pierre Bourcheix)
Suivez l'histoire et la généalogie d'Aubière sur : http://www.chroniquesaubieroises.fr/
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