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mardi 8 juillet 2014

Pierre Noëllet, mort pour la Patrie



Pierre Noëllet est né le 18 février 1876 à Aubière de Pierre et d’Antoinette Bayle. Cultivateur, il se marie à Anaïs Gioux le 11 février 1905 à Aubière. Une fille Marie Antoinette naîtra 9 mois plus tard, le 13 novembre 1905 à Aubière. Sapeur Mineur au 10ème Régiment du Génie, Pierre Noëllet disparaît lors de la tragédie du tunnel de Tavannes, le 4 septembre 1916.


Carte du site de Tavannes
Avis de disparition de Pierre Noëllet
(Archives communales d'Aubière)


La nuit du 4 septembre 1916
Le 4 septembre, vers 21 heures, le dépôt de grenades placé à l'entrée ouest du tunnel de Tavannes prend feu.
A 21 h 15, une formidable explosion se produit, comprimant en une instant les poitrines de tous les êtres vivants présents dans le tunnel. Les flammes qui se propagent rapidement atteignent le stock de bidons d'essence qui sert à alimenter le groupe électrogène.
En quelques minutes, les baraquements en bois où sont entassés de nombreux soldats s'embrasent. Une fumée très dense avance dans le tunnel semant la panique et la mort. Les hommes qui ne sont pas asphyxiés instantanément, s'enfuient en désordre en se marchant les un sur les autres, vers la sortie opposée. Cependant la nappe de fumée les gagne de vitesse et des centaines d'hommes tombent avant d'arriver à l'air libre. Même équipé de masque à gaz, la densité de la fumée est telle qu'aucun sauveteur ne parvient à pénétrer à l'intérieur du tunnel.
Les hommes qui sont parvenus à atteindre la sortie est se trouvent face au bombardement allemand et ne peuvent s'échapper. Cependant, il y a urgence à évacuer cet endroit irrespirable. Un colonel, révolver au poing, menace de tirer sur les malheureux. Dans l'affolement le plus complet, les premiers étant poussés par ceux qui arrivent derrière eux, s'enfuit en tentant de trouver refuge dans les trous environnants.
De plus, les Allemands qui ont aperçu la nappe de fumée qui est montée très haut dans le ciel, redoublent leur pilonnage sur les entrées du tunnel.
Jusqu'à 21 h 45, des groupes d'hommes, noirs, à demi asphyxiés, sentant la chair grillée, surgissent par la sortie est et s'enfuient sous les obus.
Durant toute la nuit, aucune manœuvre de secours ne peut être entreprise.
Le brasier continue à brûler durant 2 jours, carbonisant les centaines de cadavres jonchant le sol. Lorsque plus tard, on pénètre dans le tunnel, on ne retrouve rien que des cadavres qui partent en cendre dès qu'on les touche. Seulement 30% en moyenne peuvent être identifiés.
500 à 600 hommes ont péri dans cette catastrophe : officiers et soldats du 1er et du 8ème génie, des 22ème, 24ème et 98ème régiments territoriaux ; des médecins majors et des infirmiers régimentaires des 346ème, 367ème, 368ème et 369ème R.I. ; des blessés qui, couchés sur des brancards et se sentant en sécurité, attendaient leur évacuation. Aucun journal ne parla de cette tragédie… (Site Les Français à Verdun)


Entrée et intérieur du tunnel de Tavannes
 
Demande d'allocation décès

Pierre Noëllet sera parmi ceux qui ne seront pas identifiés et sera d’abord déclaré « disparu ».
C’est un jugement de 1920 qui le reconnaîtra « mort pour la France » :
Jugement de 1920 - Page 1
Jugement de 1920 - Page 2

Jugement de 1920 - Page 3



Suivre la tragédie du tunnel dans son intégralité en cliquant sur ce lien :

Sources : Mémoire des Hommes ; Archives communales d’Aubière ; Wikipédia


© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (P.B.)


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