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jeudi 21 juin 2012

Carnet de rôles des consuls (1720-1721)_04



Ce carnet de rôles d’un consul aubiérois est issu d’archives privées. Il est en assez bon état malgré quelques pages manquantes ou déchirées.
En 1720, on pouvait déjà payer ses impôts en plusieurs fois. C’était en fonction des moyens de chacun.
Rappelons que les consuls, élus par l’ensemble de la population (chefs de foyer), devaient recouvrer la totalité de l’impôt, sous peine de payer la différence avec leurs propres deniers.
Les 4 consuls en 1720 étaient : François Aubeny, Michel Bourcheix, Blaise Bourdier et Chatard Chaussidon. On ignore l’identité de l’auteur de ce carnet.

Carnet de rôles des consuls (1720-1721) - page 17
(Archives privées)



Page 17

Anthoine Girodel                     vingt sept sols
Crues                                      cinq sols six deniers
Capitation                                huit sols six deniers
payé le contenu de la coste le douzième aoust 1720


Clauda Fumade et Michel Sauvagniat son fils  quatre livres
Crues                                      seize sols six deniers
Capitation                                vingt six sols six deniers
payé quarante sols le 10 aoust 1720, payé vingt sols le 19 février 1721, payé dix huit sols le 22 mars 1721, payé quarante cinq sols le 27 juillet 1721.


Guilhaume Baile vareilhiat       quatorze livres douze sols ; comme colon du Sr Giraud, vingt sols ; comme colon de la dame Savoreux, quinze sols ; en tout seize livres sept sols
Crues                                      trois livres huit sols
Capitation                                cinq livres sept sols
payé trante sols le 8 janvier 1720
payé trante sols le 12 may 1720
payé neuf livres quinze sols le 17 novembre 1720
payé trois livres six d. le 22 janvier 1721
payé quatre livres dix huit sols le 24 février 1721
payé le surplus de lad. cotte le 7 mars 1721.


François Noillet fils à François  vingt cinq livres ; lad. cotte a été diminuée du consentement de Anthoine, Annet et Durand Finaire frères et de la veuve de François Finaire pour le bien qu’ils ont retiré dud. Noillet, y compris pour lacquisition qu’il a fait d’Anthoine Rouchaud.
Crues                                      cinq livres six sols six deniers
Capitation                                huit livres trois sols six deniers
payé trois livres le 18 janvier 1720
payé trois livres le 19 février 1720
payé quarante sols le 18 avril 1720, payé trois livres le 14 juin 1720, payé douze livres le 18 juin 1720
payé sept livres le 10 oust 1720
payé six livres dix sols le 28 octobre 1720
payé quarante sols le 10 novembre 1720


Plus led. François Finaire, comme colon du Sr Gabobie cinq livres neuf sols
Crues                                      vingt deux sols
Capitation                                trante cinq sols
payé trois livres le 10 novembre 1720
payé quarante sols le 24 décembre 1720
payé trois livres six sols le 18 janvier 1721.


Jean Moins tant de son chef que pour le bien de sa femme ; scavoir de son chef cinq livres et pour sa femme dix livres treize sols
En tout quinze livres treize sols
Crues                                      trois livres cinq sols
Capitation                                cinq livres
payé dix neuf sols six deniers le 21 janvier 1720
payé vingt sols le 5 mars 1720
payé vingt sols le 31 may 1720
payé six livres le 20 juin 1720
plus payé huit livres quinze sols le quatorzième aoust 1720, payé trois livres le 21 novembre 1720
payé trois livres un sol six d. le 22 janvier 1721


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2 commentaires:

  1. L'histoire du consulat dans les communes reste à faire.
    C'est un sujet passionnant auquel j'ai consacré un chapitre dans le cas de Beaumont.
    L'apparition et le développement du consulat a du être sensiblement le même pour les autres bourgs.
    A Beaumont, on mentionne deux élus dès le XIIIe siècle, chargés des "affaires, négoces et comptes" de la ville. Au début du XVe siècle, ma reconstitution cadastrale de ce bourg (maison par maison avec les noms des tenanciers) montre l'existence dans le quartier de Saint-Pierre ("Belmont le Puy") d'une maison du Saint-Esprit qui n'est autre que l'ancienne maison commune (devenue par la suite la première mairie). A l'époque, il y avait deux "élus", nommés à la Saint-Jean-Baptiste pour un an. Il rendaient leurs comptes à la population réunie en assemblée à l'issue de l'année. Ce n'était pas pour eux une sinécure, car ils devaient percevoir la taille royale et autres impositions (crues pour financer les guerres, etc.) et la taille de Madame, ou taille abonnée, ou encore appelée taille de la Toussaint, car elle était due à cette échéance. Elle s'élevait à 6 livres tournois, ce qui est relativement peu par rapport aux autres communes. Il géraient les affaires communales (réparation des chemins, fontaines, fortification, etc.) Sans m'étendre ici sur le processus qui a amené les habitants à acquérir des libertés municipales (de nombreux auteurs s'y sont consacrés, tel sue Elie Jaloustre pour Gerzat); il est pratiquement certain qu'elles proviennent des confréries du Saint-Esprit, qui avait peu à peu pris de l'autonomie et de l'initiative, en s'occupant des malades, et en recouvrant des fonds qu'ils ont appris à gérer de manière autonome...D'ailleurs, près de l'église de Notre-Dame de la Rivière existait une maison du Saint-Esprit où deux Bailes de la charité exerçaient toujours ces fonctions au XVIe siècle.
    Au XVIIe siècle, on est passé à quatre consuls (changement d'appellation), et au XVIIIe siècle (cf archives Pageix), les consuks étaient inscrit à l'avance sur un "tableau de recollement" qui s'étendait sur plusieurs années (ces fonctions ne devaient pas être très attirantes, vu les charges et responsabilités qu'elle supposaient et certains esayaient de s'y dérober, souvent sans succès.
    Jacques Pageix

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  2. J'ajoute que plusieurs années avant la Révolution, il y eut à Beaumont un Syndic qui devait être l'équivalent du Maire.

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