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mardi 2 octobre 2012

Journal économique de Jean-Baptiste André - 29



1790-1842

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Épisode 29
Janvier 1793


Janvier 1793
[Page 32]

Prix des denrées : froment 55£ ; bled 48£ ; vin nouveau 6£ 10

1- Le gage de Michel a été porté à 110 £.

2- On a fini de battre à la grange le 14 de ce mois. Il y a eu en quatre jettés 106 septiers de bled qu’on a porté à Clermont et mis dans les deux cuves qui y sont ou dans un arche. Elles tiennent chacune environ 40 septiers. Le bled est beau. On a mis pour le battre environ 180 journées qui ont été payées 20 sols sans dépens.

3- J’ai retiré au District un extrait de ma cote d’Aubière. Le revenu total est estimé 4089£ 12s, et l’imposition est de 1226£ 8s. La paroisse ne supporte en tout que 15746£, et l’impôt est aux six sols pour livre des estimations.

4- On a affermé pour neuf ans le four de la halle moyennant trente livres à François Téringaud (1). Il doit payer les impositions et passer sur les couverts.

5- La partie de la grande terre où doit être la pamoule a été labourée pour la seconde fois ; elle doit l’être une autre fois avant que de semer.

6- On a donné à Noyers une rase à faire à côté de celle où on a arraché des arbres pour que les plançons que l’on y mettra ne soient pas gênés par les racines. Elle doit avoir 4 pieds de largeur dans le haut, dix huit pouces dans le fond et 3 pieds de profondeur. On en donne vingt sols la toise courante. On y a mis 30 journées.

7- M. Derribes s’est en allé à St Cirgues le 21 de ce mois, et c’est de ce jour qu’on arrêtera compte avec lui.

8- J’ai pris sur l’état de section du rôle matrice d’Aubière les articles qui me concernent. Il y en a dix-sept dans lesquels on a compris 110 œuvres de vigne, 53 septérées de terre, 44 journaux de prés, cinq septérées de bâtiments, cours ou jardins. Total cent cinq septérées. L’œuvre de vigne est estimée à 4£ de produit ; la septérée de terre 24£ ; le journal de pré 48£, la septérée de bâtiment 48£.

"On a fait faire à journées les échalas..."
 
9- On a fait faire à journées les échalas provenants de la mayère de la garenne. On y a employé pour 80£ de journées. Il y en a en tout onze milliers bien conditionnés. Ils sont placés dans le fond du grand cuvage.

10- Le sr Vergne (2) m’a cité au bureau de conciliation pour l’acquittement de la fondation des douze septiers émine. Le testament de Jean Louis d’Aubière [?] (3) qu’il a produit porte qu’elle était assise sur les dimes de Romagnat. Il a été renvoyé à se procurer un meilleur titre et n’a plus comparu. J’ai fait mettre le défaut sur le registre.

12- [pas de § 11] On a tué le 31 le cochon pour Clermont. Ils ont mangé tous deux quatre septiers de pamoule. Le premier tué n’en avait mangé qu’un.

13- Je fais faire le creux à fumier au-dessous du colombier, parce qu’il sera plus à l’ombre. Je fais emporter la terre dans le fossé du jardin. On comblera le creux de la garenne avec le terrain qui est auprès venant de vers la porte de fer.

14- J’ai fait venir de Paris pour 15 £ de graines de différentes espèces, savoir : ½ once cardons de Tours (7), ½ once carotte hâtive (3), ½ once céleri rave (7), ½ o chicorée frisée (7), ½ o chicorée sauvage panachée (6), ½ o choux fleurs tendre (25), ½ once choux fleurs durs anglois (25), ½ o choux raves (20), ½ o fraise des Alpes (15), un litron haricots nains hâtifs d’Hollande (8), ½ once laitue à couper (6), ½ once radis en 2 espèces (8), six paquets de melons (36), ½ litron salsifix [sic] blanc (12), dix neuf paquets de fleurs dont on a compté dix huit à cinq sols (90), boîte et port (25), total (300 s) quinze francs.

15- Le temps a été doux, pas de neige ; n’a pas duré longtemps ; beaucoup d’humidité (4).


Annotations de Pierre Bourcheix :
(1) – François Téringaud : il est né à Aubière en 1749 ; il est fils de François et d’Anne Gioux.
(2) – Vergne : le s(ieu)r Vergne est le curé d’Aubière. Jean-Baptiste Vergne, fils de Paul et de Louise Falateuf, est né à Aubière en 1761. D’abord vicaire à Saint-Dier (Puy-de-Dôme), il deviendra curé constitutionnel à Aubière, et secrétaire de la Municipalité à partir de 1792. En 1804, il sera curé du Breuil.
(3) – Jean Louis d’Aubière : Qui c’est ?
(4) – Le temps… : C’est, me semble-t-il, la première fois que Jean-Baptiste André laisse, en bas de page, une mention sur la météo.


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