1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 49
Septembre 1796
Septembre 1796
[Page 52]
Prix des
denrées : froment 23£ ; seigle pancarte 16£ 10s ; vin 5£
1- J’ai arrêté compte
avec le fermier des Vergnes pour le payement de ses deux termes des provisions
et de la St Jean dernière à la somme de 1025£ qu’il m’a payée, tant en bled
qu’en argent. La moitié de lad[ite]
ferme était payable en mandats.
2- Il y a eu dans le
pré Rouger dix chars de regain, dont deux m’étaient réservés pour le petit pré
Rouger et les trois lites au-dessous ; il y en a eu cinq dans la
garenne ; j’ai mis quatre journées de faucheurs à 45 sols, et trois
journées de femmes à 12 sols.
3- J’ai fait monté
dans le cuvage de Clermont une troisième cuve qui avait demeurée à Aubière,
comme ayant servie au salpêtre. Je l’ai faite relier de nouveau, réparer le
fonds (sic) et mettre un cercle de fer. J’ai payé les journées de charpentier
nourris.
4- Ayant été porté à
dix mille livres numéraire d’emprunt forcé, c’est-à-dire à trois mille livres
de première tune [?] et à sept mille
livres de suplément (sic). J’ai payé
les sept mille livres en mandats valeur nominale, et j’ai présenté une pétition
au département pour demander une modération et subsidiairement j’ai demandé la
division de la cote sur six portions, ce qui ne ferait pour chacun que 80.000£,
l’estimation ayant été faite en masse à 500.000£.
"Ayant été porté à dix mille livres numéraire d’emprunt forcé..." |
5- J’ai donné à faire
conjointement avec Mr Ceyrat et Mr Lamothe à des gens d’Aunat (1) la raze de Noyers, moyennant quatorze sols
la toise pleine, mes fermiers se sont chargés de faire leur portion
conjointement avec eux.
6- Michel Chaboissier
(2) de Romagnat, qui nous avait servi
autrefois en qualité de charretier, et qui a été depuis à l’armée étant tombé
au sort, en est revenu. Il continuera de nous servir. Je lui donne de gage
100£. Il a soin de ma jument qui a été achetée 500£ à la foire d’aoust. C’est
une bête à deux fins ; je lui ai fait faire tout ce qu’il fallait pour
pouvoir la monter ; elle n’a pas beaucoup de ventre et ne se nourrit pas
très bien.
7- J’ai pris des
arrangements avec les fermiers qui avaient pris de la nation une vigne de Noyers ;
ils m’avaient donné précédemment pour la moitié de la ferme, la somme de
26.400£ assignats, et je leur avais pris le vin sur le pied de 400£ le pot, ce
qui fait soixante six pots de vin. Ils m’en donneront encore vingt quatre à
l’anche (3), ce qui fera en tout
quatre vingt dix pots de vin. Leur ferme étant de 1115£, j’étais dans le cas,
d’après la loi, de les faire payer en argent.
Annotations de Pierre
Bourcheix :
(1) – Aunat : lire Aulnat.
(2) – Michel Chaboissier : ancien domestique de la famille
André. On peut en savoir plus ici > Chronique de la maison Decorps.
(3) – Anche : gros robinet de bois à l’usage de la cuve
ou du foudre.
En savoir plus sur le
Journal économique de J-B. André > Retour à l’épisode 1
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