C’est un patronyme qui apparaît à
Aubière en 1509, lors du procès concernant les prés de Béaude sur la paroisse
de Montferrand, aux confins de celle d’Aubière. Peu de temps après, l’un d’eux
est le notaire attitré des Jarrie, seigneurs d’Aubière. Pendant plus d'un siècle,
cette famille va se succéder dans l’étude notariale d’Aubière. Dès la seconde
génération, Guillaume Aubény est déjà notaire royal !
Rédaction d'un contrat de mariage par le notaire royal |
Avant les Aubény, on ne connaît que deux notaires à
Aubière : Jamet Dumolin, greffier et notaire ordinaire ; Gabriel
Arlaud, un peu plus tard, est cité comme notaire et praticien à Aubière.
- Ollivier Aubény
Notaire ordinaire, il se marie avant 1570 avec Françoise Dégironde. Il est
le père d’une longue lignée de notaires royaux et autres praticiens. Comme nous
le verrons par la suite, l’endogamie, chez les notaires aubiérois, est très
importante. (1)
- Guillaume Aubény
Notaire royal, il exerce en tant que tel entre 1586 et 1629 (2). Il est le
fils d’Ollivier (qui précède) et de Françoise Dégironde. Il se marie
successivement à Jehanne Bellot (avant 1590), Jehanne Froment (avant 1610) et
Jehanne Seaulme (avant 1630). Il y aura une descendance des trois épouses. Je
descends des deux dernières. Sa petite-fille, Blanche Aubény, fille d’Anthoine
et de Marie Raynaud, épousera Jehan Dufraisse, notaire royal à Romagnat.
- Gilbert Aubény
Fils du précédent et de Jehanne
Bellot, il succède à son père en son étude d’Aubière. Il y exerce, comme
greffier et notaire royal, de 1629 à 1672. Il épouse Antonia Taravant avant
1620.
- Géraud Aubény
Frère du précédent, il est fils
de Guillaume et de Jehanne Froment. Il n’exercera qu’en tant que praticien avec
son père et son frère Gilbert qui rachètera la charge de notaire royal de
Guillaume. Il est l’époux de Marie Serin depuis 1640.
- Julien Aubény
Il est né vers 1620 de Gilbert
et Antonia Taravant. Notaire royal, il succède à son père à partir de 1672. Il
est l’époux depuis 1660 environ de Françoise de Becayne. (3)
- Maurice Aubény
Frère du précédent, il est
d’abord praticien à l’étude de son frère Julien, puis notaire royal et avocat
en parlement à Clermont. Il a épousé, le 4 février 1676 par contrat passé chez Me Ducret à Clermont (5 E 2 129),
Amable Jesseaume. Le mariage religieux a eu lieu le 17 février à Aubière.
Sa fille, Catherine,
épousera, le 13 juin 1702 à Aubière, Antoine Laborieux, praticien et notaire à
Aubière.
Notes :
(1) – Notaire ordinaire : on le trouve surtout sous
l’appellation notaire seigneurial. Il
est commis par un seigneur pour
instrumenter en ladite qualité dans l'étendue
de la justice de ce seigneur, et il prête serment
devant le juge de ce dernier. Ainsi, seuls les seigneurs hauts justiciers ont droit de
tabellionage, c’est-à-dire le droit d’avoir un ou des notaires. Le
notaire seigneurial ne peut instrumenter que dans le ressort de la justice
seigneuriale. Le notaire seigneurial n'existe
pas dans chaque paroisse. Du fait qu'il ne peut instrumenter que dans les
limites de la seigneurie, il ne traite que de petites ventes de quelques quartonnées de terre, quelques baux à moitié ou fermages, et son revenu est faible.
En fait, il doit compléter ses maigres revenus en prenant d'autres charges comme fermier (intendant) d'un bien seigneurial, etc... On
parle aussi de notaire subalterne ou ordinaire. Même s'il est plus cultivé que les autres, il n'est pas
plus riche que le meunier ou le boucher. Pas étonnant qu’il nous arrive de trouver des enfants et des petits
enfants de notaire ordinaire ne
sachant pas écrire !
(2) – Notaire royal : Il est celui qui tient ses provisions du roi, à la différence des notaires des seigneurs ou subalternes,
qui tiennent leur commission du seigneur de la justice où ils
sont reçus. Le
notaire royal peut instrumenter sur toute la province, et traite des affaires
plus nombreuses et plus importantes. Les ventes de métairie, les obligations de 1 000 L et au
dessus, sont toujours chez lui. Les seigneurs s'adressent à eux
pour les baux à ferme de leur seigneurie, etc... Seuls les notaires du
Châtelet peuvent instrumenter
dans toute la France.
(3) – Sa
fille Anne épousera par contrat du 9 janvier 1682,
passé chez Me Maloet
à Clermont (5 E 37 836), Pierre Tiolier, fils de Jean et de Françoise Celme, qui fut notaire royal et
procureur d’office à Aubière
entre 1689 et 1712.
© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre
Bourcheix)
Suivez l'histoire et la généalogie d'Aubière sur : http://www.chroniquesaubieroises.fr/
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