1790-1842
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Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 44
Avril 1796
Avril 1796
[Page 47]
Prix des
denrées : froment 24£ ; seigle 21£ ; vessat vendu 12£ ;
orge 15£
1- J’ai fait encaver à
Clermont les trois pièces de vin nouveau que j’avais, une pièce de petit vin et
une pièce de cidre dans la grande cave. On a donné par pièce 30 sols numéraire.
2- J’ai donné à
Derribes quatre contrats à faire ratifier de La Roche, le Crest et Cornon, nos
1, 2, 6 et 9 ; il doit les remettre au sr Ussel, notaire à
Monton.
3- J’ai pris de
nouveaux arrangements avec le fermier de Noyers. J’ai consenti à lui laisser
finir son bail jusqu’à neuf ans, c’est-à-dire pendant six ans encore, à
condition qu’il s’associera avec Blaise Galabrut son frère, et que les
payements soient faits avec exactitude sans préjudice de la solidité contre
Laurent Galabrut leur père.
4- J’ai fait ratifier
par Chatellut une rente de 11£ due par Laurent Jouberton et Antoine Aubertier
du fauxbourg St-Allyre.
5- J’ai perdu le
cheval que j’avais acheté de Chardon. Il a reçu à Noyers un coup de corne dans
l’estomach [sic] qui lui a percé la
membrane.
6- J’ai acheté du plan
d’oignons, 2 milliers à deux sols le cent, de la graine de scorsonère à 24 sols la livre.
7- J’ai affermé le
domaine d’Aubière à Henry Rigaud de Montferrand, de 6 à 9 années ; les
conditions sont que les terres soient à moitié : deux champs voisins, la grande
terre et la bourdière, la bernard lorsque le bail sera expiré ; les noyers
autour desd. terres à moitié à la charge de cueillir les noix, les autres
réservés ; les prés à raison de vingt deux quintaux par journal, dont
moitié en nature, l’autre au prix du foin aux provisions (1) de chaque année, pour la 1ère
année seulement le foin du pré Rouger réservé, les regains lui demeurent à
raison de huit quintaux par jal. Le jardin à moitié fruits,
plate-bande au midy et pépinière réservée moitié des retails de bois morts,
noyers arrachés exceptés ; moitié des pomes de la garenne en prélevant 400
pomes de choix et en abandonnant celles qui tomberont jusqu’à la
cueillette ; moitié des mayères en prélevant tous les plançons
nécessaires ; réserves 40 livres beurre, 40 livres fromage, dix paires de
poulets, 70 douzaines d’œufs, un cochon d’un an à choisir ; six journées
de charroirs, fumier pour mon jardin, conduite à Clermont de toutes mes denrées
pour vente et consommation.
8- Il s’est mis à
Aubière pour les réparations des couverts ou de la grange de la cave
quatre-vingt journées de maçons et trente quatre de manœuvre.
9- Il s’est mis à
Aubière dans ce mois-ci trente quatre journées d’homme ; on les paye à
présent à raison d’une quarte seigle par semaine.
10- J’ai fait citer
les fermiers de mes terres d’Aubière pour me payer la moitié de l’impôt à cause
qu’il était nouveau par […] passé au
bureau de conciliation, ils ont été forcés d’y consentir.
Annotations de Pierre
Bourcheix :
(1) – Aux provisions : Il veut parler de la Foire aux
Provisions qui a lieu chaque année le 11 novembre.
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