1790-1842
Toutes les semaines retrouvez ce document inédit
exceptionnel
Le Journal économique du fils du dernier
seigneur d’Aubière
Épisode 42
Février 1796
Février 1796
[Page 45]
Prix des
denrées : froment 8000£ ; seigle vendu 25£ [!] ; seigle 6000£ ; vin 50 sols
1- J’ai changé cent
écus d’argent contre des assignats de Mr de Tourzel à 4800, ce qui m’a fait
60.000£ pour payer Mr Champflour à qui j’ai payé les 100.000 que je lui avais
emprunté.
2- Emprunt forcé
139.000£ porté sur mon livre de recette, 14.000 empruntées à Mr Barre, 87.000
échangés à 4000£ le louis, 60.000£ pour cent écus contre les assignats de Mr de
Tourzel, total trois cent mille livres.
3- Il a fait le 4 de
ce mois un ouragan terrible. #
4- J’ai arrêté le
compte des journées de Belard jusqu’au 14 de ce mois montant à 101 journées à
une coupe par jour. Il est payé jusqu’à ce jour sur le même pied que les autres
journaliers.
# Il y a eu à Aubière
trois gros noyers déracinés, trois gros poiriers dans la garenne ou le pré
Rougier, plusieurs pomiers, plus de trente chars de bois d’abattus non compris
les piles ; aux Vergnes, un énorme noyer, trois ormeaux, plusieurs
saules ; à Noyers, il y a eu moins de mal. Les toits ont été bouleversés
et il a fallu les faire tous ressuivre ; à St Cirgues, il y a plusieurs
noyers d’arrachés quoique le vent y ait été moins fort.
5- J’ai fait arranger
par Jeanot le menuisier la porte du village à Aubière (1) ; on l’a remise en place pour empêcher
que l’on continue de passer par la cour. Je lui ai payé … [en blanc] journées à raison de … [en blanc].
6- J’ai fait arranger
le toit de la grange de la cave par Martin le maçon ; j’ai élevé le mur du
côté de nuit pour empêcher que l’on ne vole les tuiles, comme on faisait depuis
quelque temps ; on a mis par derrière un chéneau de sapin fait avec des
poutres prises à la caudale que j’ai fait creuser exprès et qui ont été
enduites de ciment rouge au-dedans.
7- J’ai donné au
fermier des Vergnes à exploiter le bois d’un gros noyer abattu par le vent en
lui donnant le thiers du bois et en me réservant la pile. J’en ai fait arracher
trois autres à moitié dont les piles seront bonnes.
8- On a planté à
Aubière tous les plançons provenus [sic]
de la mayère au nombre de … [en blanc] et on fait la rase du fossé de la
garenne. On a mis à Aubière dans ce mois cent deux journées d’hommes.
9- J’ai fait citer
devant le juge de paix les fermiers de la Bernard pour le payement de la
dixme ; elle a été payée sur le double de la ferme, ce qui a fait par lods
un septier une coupe. J’ai fait citer Ligier Falateuf, adjudicataire de partie
de mes bâtiments, pour que ceux qui les occupent encore sous prétexte qu’il ne
leur a rien fait signifier sortissent sans délai. Je leur ai donné par
accommodement jusqu’à la fin de mars pour ôter leurs fourrages.
10- J’ai payé les
impositions de Noyers à Lempdes, Aunat (2) et Clermont pour l’année 1793. Le fermier de Noyers n’ayant rien donné
pour cette année-là, et les lui ayant tenu en compte sur son terme du Noël
dernier.
Annotations de Pierre
Bourcheix :
(1) – Porte du village : il s’agit de la porte de
l’enceinte du château donnant sur le village au quartier de la place Fauchère.
Les Aubiérois devaient passer par la cour du château pour rejoindre plus
rapidement le quartier du Verger.
(2) - Aunat : lire Aulnat.
En savoir plus sur le
Journal économique de J-B. André > Retour à l’épisode 1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire