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jeudi 20 novembre 2014

Les maisons de vos ancêtres_04



Grâce à la publication du terrier de 1764, ou Terrier Tiolier, vous pouvez retrouver la maison, grange ou cuvage de vos ancêtres dans le bourg d’Aubière.
Vivaient-ils dans le même quartier ou dans la même maison deux siècles plus tôt ?
Un moyen de le savoir : étudier les actes notariés du début du XVIIème siècle ! Vous apprendrez ainsi où ils habitaient, depuis quand ils vivaient dans tel ou tel quartier, peut-être même la date de l’achat de la maison… Mais ce n’est pas toujours facile.
Je publierai régulièrement sur ce blog, au fur et à mesure de mes lectures des actes notariés d’Aubière, le résultat de mes recherches.

Les actes notariés : une source d’informations incomparable ! Pour cette quatrième chasse aux maisons et autres granges nous ferons un retour en arrière, en 1586, avec les actes de maître Guillaume Aubeny, notaire royal à Aubière, puis en 1587, dans l’office notarial de maître Amable Reynaud, notaire royal à Clermont, avant de reprendre avec maître Guillaume Aubeny.

Au quartier du Verdier
Le testament du 2 février 1586 d’Annet Ramain (ou Rancon), « malade de maladie corporelle », nous apprend beaucoup de choses sur cette famille Ramain borias ou boriage qui vivait au quartier du Verdier. « …Il lègue à Jehanne Goye sa femme, une maison située dans le lieu d’Aubière et au quartier du Verdier, joignant une autre maison aud. testateur de midy d’une part, la rue à bout d’autre, le chezal dud. testateur d’autre de bize, et la maison des hoirs de feu Jehan Feulhade d’autre partie ; plus a donné et lègue à Blaize et François Ramain ses enfants, une maison située dans le lieu d’Aubière et au quartier du Verdier, joignant à la maison cy dessus de bize d’une part, la maison de François Carmantrand de midy d’autre, la rue ou passaige à bout d’autre de nuict, et la maison des hoirs de feu Jehan Esclany de jour, et lad. maison ; de laquelle maison led. testateur a donné et lègue aud. Michel son fils aisné un chezal situé dans led. lieu d’Aubière et aud. quartier du Verdier, joignant à la maison cy dessus de midy, la rue ou passaige à bout d’autre, le jardin d’Anthoine Charrier d’autre, et la maison d’Annet Gioux d’autre… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 1 – A.D. 63).

Ramain, Ramen, Ramay ou Rancon : selon les époques, même rapprochées, et les notaires, même contemporains, on trouve ce patronyme sous diverses formes. Après avoir brassé ces dernières sur près d’un siècle, on peut sans aucun doute affirmer qu’elles forment un seul et même patronyme. En 1586, on connaît peu de choses sur cette famille qui devient aubiéroise aux alentours de 1500. Par d’autres actes plus anciens (1530 et 1548), nous savions qu’Annet Ramain avait un frère Jehan ; leur père est même cité sans être nommé (dommage !). En 1586, si on connaît les enfants d’Annet, on ne lui connaît pas alors d’épouse. Ce testament va être très révélateur ! Son épouse, au moment de son testament, est citée : il s’agit de Jehanne Goye, prénommée également dans le même document Amable. On apprend aussi cela : « Michel Ramain, son fils aisné, du premier lict, d’Anthoinette Fosson, sa première femme… Et Blaize et François Ramain, ses aultres fils, de Marthe Gaultier, sa seconde femme… » D’un coup, d’un seul, nous lui découvrons trois épouses ! Curieusement, ce testament ignore complètement ses deux filles, Françoise et Anna. En revanche, on parle de « Gabriel Legay, son beau frère ». Françoise Fosson, sœur de sa première épouse Anthoinette Fosson, avait effectivement épousé Gabriel Legay (déjà mentionné dans le Volet 3).
La rue ou « passaige à bout » est l’actuelle impasse Job dans le quartier du Verger.

Au quartier de la Font
Annet Ramain sort indemne de sa maladie puisqu’un an plus tard il fait une donation entre vifs : lui-même et son fils, Blaize. Nous sommes le 14 janvier 1587. « Annet Rancon [Ramain ou Ramen], laboureur d’Aubière, en reconnaissance des bons et agréables services à luy faicts par Blaize Rancon son fils, laboureur dudit lieu, pour l’amitié paternelle qu’il luy porte, car ainsy luy plaict de son bon gré et franc vouloir, a donné par ces présentes à tiltre de donation faicte entre vifs, une grange couverte de pailhe, et jardin tenant ensemble avec leurs droicts et appartenances quelconques, situés dans la justice dud. Aubière et au terroir de la Font, joignant la voye commune de midy, la grange de Michel Bellard de jour, le ruisseau [béal] du molin [moulin] du Sgr d’Aubière de bize, et le jardin de Guilhaume Noellet de nuict ; plus une vigne… » (Me Amable Reynaud, notaire à Clermont, 5 E 11 1121 – A.D. 63). Il est intéressant de noter qu’en 1587 le futur quartier de la Font (ou Fontaine) n’est encore qu’un terroir, au moins pour le notaire Reynaud…

Au quartier de la Place Fauchère
Notre chasse nous fait entrer pour la première fois dans le quartier de la Place Fauchère, située entre le château et l’église d’Aubière. Cette occasion est provoquée par le testament du 7 mai 1591 d’Anthoinette Charrier, veuve de feu Jehan Feulhade. Cette dernière lègue à Clauda Chastanier, femme à Pierre Martin, « une maison située dans le lieu d’Aubière et au quartier de la Place Fauchère, joignant à la maison et cuvaige de Me Jacques Dumolin, greffier d’Aubière, d’une part, le cuvaige de lad. testatrisse d’autre de midy, et la rue commune de jour […]. Elle lègue et donne à Jehan et Jacques Chastanier frères, un cuvaige estant au dos de lad. maison donnée et léguée à lad. Clauda Chastanier, joignant à deux rues communes de deux parties, et lad. maison donnée à lad. Clauda. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 6 – A.D. 63).

Au quartier du Chasteau
Coincé entre l’enceinte du château à l’ouest, et le quartier de la Quaire à l’est, ce quartier se situe au nord du bourg fortifié. Nous y entrons pour assister à une donation originale entre un père et son fils, lequel se destine à la prêtrise. Vous lirez avec intérêt le billet traitant d’une donation pour un prêtre filleul. Cette donation du 2 mars 1594 a l’air d’un brouillon, et elle est particulièrement difficile à déchiffrer, tellement maître Guillaume Aubeny, le notaire, s’est ingénié à en bâcler la rédaction. « Guillaume Noellet, laboureur d’Aubière, considérant les bons et agréables services, amour et hobéissance (sic) filiale de François Noellet, son fils naturel et légitime, et d’Halips Esclany sa femme, a vollu, par l’amitié paternelle qu’il luy porte, luy donner les moyens de l’estat de prestrize auquel, avec l’ayde de Dieu, il aspire, et affin qu’il ne tombe en mandicitté, et luy a donné par donation faite entre vifs, une maison et sa cave estant au dessous, située dans le lieu d’Aubière, et au quartier du Chasteau, jouxte la maison des hoirs de Barthélemy Reddon d’une part, la maison de Jacques Brolly d’autre, et deux rues communes d’aultres deux parties… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 9 – A.D. 63).

Extrait de la donation d'Halips Fontfreyde du 27 août 1605
(5 E 44 20 - Archives départementales du Puy-de-Dôme)

Au quartier du Roudeix
Encore un quartier dans lequel on pénètre pour la première fois : le quartier du Roudeix, que l’on trouve aussi sous les formes graphiques de Roudet, Roudeir, Rodier, Rodeir ou Rodeyr… Autrement dit le quartier du charron qui pouvait être aussi forgeron [voir Le feu aux poutres].
Après deux testaments, nous ouvrons une troisième donation entre vifs, celle d’Halips Fontfreyde, en date du 27 août 1605. « Honneste femme Halips Fontfreide, veufve de Blaize Tailhandier, vivant marchand de Clermont, considérant les bons et agréables services de Victor Tailhandier son fils et dud. defunct, luy a donné et donne par donation entre vifs, […] un cuvaige, colombier, chambres et estable au dessous, joignant le tout ensemble, aussi avec leurs aizes et appartenances, situés dans le lieu d’Aubière, au quartier du Rodeyr, siné dessous le four, jouxte le mur dud. Aubière d’une part, le cuvaige et grange de Jehan Chastanier par sa femme d’autre, la rue commune d’autre, et la maison de … [un blanc] avec le passaige à bout d’autre partie » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63). Nous avons confirmation, s’il en est besoin, que le four est proche du quartier du Roudeix, lui-même situé entre l’enceinte est du bourg et l’actuelle rue Bérenger prolongée par l’actuelle rue Voltaire, au centre duquel quartier se trouvait le trou du Roudeix, démoli il y a un peu plus de quarante ans.

Ces Tailhandier ont fait fortune à Clermont. Un des fils de feu Blaize et de Halips Fontfreyde fera sa vie à Aubière où il exercera la profession de laboureur-vigneron.
La femme de Jehan Chastanier est Anna Salignat.

Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme.

© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre Bourcheix)

Vers Volet 3 ou Volet 5

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jeudi 6 novembre 2014

Les maisons de vos ancêtres_03



Grâce à la publication du terrier de 1764, ou Terrier Tiolier, vous pouvez retrouver la maison, grange ou cuvage de vos ancêtres dans le bourg d’Aubière.
Vivaient-ils dans le même quartier ou dans la même maison deux siècles plus tôt ?
Un moyen de le savoir : étudier les actes notariés du début du XVIIème siècle ! Vous apprendrez ainsi où ils habitaient, depuis quand ils vivaient dans tel ou tel quartier, peut-être même la date de l’achat de la maison… Mais ce n’est pas toujours facile.
Je publierai régulièrement sur ce blog, au fur et à mesure de mes lectures des actes notariés d’Aubière, le résultat de mes recherches.

Cette chasse aux maisons et autres granges se fait dans les actes de maître Guillaume Aubeny, notaire royal à Aubière.
Le quartier du Verdier, que nous retrouvons par deux fois dans cette troisième livraison, sera appelé plus tard le quartier du Vergier puis du Verger. Situé entre l’actuelle rue Magenta et l’enceinte ouest du bourg d’Aubière, c’était le verger du seigneur, avant son urbanisation qui est déjà très ancienne en 1605. Nous abordons aussi, pour la première fois, le quartier de la Fontête.

Au quartier de la Fontête
C’est dans un testament du 25 janvier 1605 que nous trouvons la mention d’une maison située dans le quartier de la Fontête, mentionné pour la première fois. Il s’agit de celui de Peyronelle Faugière, veuve d’Anthoine Ameil. Passé un certain âge, dès que l’on est malade, on convoque le notaire pour faire son testament où l’on dit ce que l’on veut faire de son âme (on la confie à Dieu), de son corps (on le fait inhumer dans l’église ou le cimetière d’Aubière au tombeau de ses ancêtres), et enfin de ses biens matériels, meubles et immeubles. Alitée à cause de « malladie corporelle », Peyronelle Faugière est reconnaissante « des bons et agréables soins qui ont esté faits durant sa malladie par Catherine Bellard, femme à Blaize Mosnier, et donne et lègue à lad. Bellard sa maison où elle faict sa résidence, située dans le lieu d’Aubière, quartier de la Fontête, jouxte deux rues de deux parties… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63). Si l’on en croit les anciens terriers, ce quartier de la Fontête serait imbriqué entre le Roudeix, le Moulin et la Rasette, et même le Sainct Esprit ! J’avoue que j’ai du mal à m’y retrouver.

Extrait du Testament de Peyronelle Faugière du 25 janvier 1605
(5 E 44 20 - Archives départementales du Puy-de-Dôme)

Au quartier du Verdier
Cette permutation du 28 janvier 1605 entre François Gioux, laboureur d’Aubière, et Jacques Gioux, fils à feu Guillaume, aussi laboureur d’Aubière, nous permet de repérer six maisons ! En effet, François Gioux échange « une maison avec ses appartenances, cour, chambres et cuvaige, située dans le lieu d’Aubière et au quartier du Verdier [lire : Verger], confinée par la maison de Noël Dumolin d’une part, la maison de Michel Bourcheir d’autre, le mur dud. Aubière d’autre, et la rue commune d’autre partie » contre, de la part de Jacques Gioux : « une petite maison consistant en une chambre, située dans led. lieu d’Aubière et au quartier du [… ? illisible], jouxte la maison de Jehan Gioux d’une part, la maison de Michel Bonabry d’autre, et le passaige commun d’autre, plus… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).

Au quartier de la Place
C’est le 17 avril 1605 que Pierre Dégironde, laboureur d’Aubière, vend à François Gioux, aussi laboureur d’Aubière, « une maison avec ses appartenances, consistant en deux chambres, avec leurs … [illisible] estant au dessous, située dans le lieu d’Aubière et au quartier de la Place, jouxte la maison de Jacques Gioux, fils à feu Anthoine, d’une part, la maison de Guillaume Noellet par sa femme d’autre, la rue commune de nuict, et la maison des hoirs de Gabriel Legay laisné, un passaige commun entre deux d’autre partie, moyennant le prix et somme de six vingt [120] livres tournois. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).

La femme de Guillaume Noellet : il s’agit de sa seconde femme, Marguerite Reddon, qu’il a épousée le 20 août 1597 à Aubière.
Les hoirs de Gabriel Legay laisné : les enfants qu’il a eu avec son épouse Françoise Fosson, Agnès et Estienne Legay. Gabriel Legay était déjà décédé lors du mariage de sa fille Agnès avec Guilhaume Solier, le 3 janvier 1591 à Aubière.

Au quartier du Verdier
Retour au quartier du Verdier (ou du Verger) pour une permutation du 23 avril 1605 entre Claude Bourcheir, laboureur d’Aubière, et Jacmet (Jacques) Mallet Minou, aussi laboureur d’Aubière. Claude Bourcheir échange « un petit cuvaige, ou une estable, situé dans le lieu d’Aubière au quartier du Verdier, jouxte la maison de Jacques Marion d’une part, le cuvaige dud. Mallet d’autre, la grange du Sgr d’Aubière d’autre, et la rue à bout d’autre partie », contre, de la part de Jacmet Mallet, « une vigne d’une heuvre, située dans la justice d’Aubière et au terroir de las Faissas… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).

Claude Bourcheir, marié depuis le 26 décembre 1602, à Françoise Mathieu.
Jacmet Mallet Minou : c’est son père, feu Michel Mallet, qui fut le premier à porter le sobriquet de Minou ou plus exactement « Michou », ce dernier trouvé dans une vente chez maître Amable Reynaud, notaire à Clermont, en 1586.
Jacques Marion : il s’agit du charpentier d’Aubière, marié à Marguerite Bousse.

Au quartier de la Quaire
Jacquette Mazen reçoit le notaire dans sa chambre alors qu’elle est dans son lit, « mallade de malladie corporelle », pour faire son testament. Nous sommes le 31 octobre 1605. « Elle donne et lègue à Bonnet Cellerier son mary une maison située à Aubière, au quartier de la Quaire, jouxte la rue commune d’une part, et l’aize dud. Bonnet Cellerier d’autre ; laquelle portion de maison led. Cellerier avait acquize par permutation de Guillaume Deperes, en échange d’une terre située dans lad. justice au terroir de Mareschalle […] » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 20 – A.D. 63).

Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme.

© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre Bourcheix)

Vers Volet 2 ou Volet 4

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jeudi 23 octobre 2014

Les maisons de vos ancêtres_02



Grâce à la publication du terrier de 1764, ou Terrier Tiolier, vous pouvez retrouver la maison, grange ou cuvage de vos ancêtres dans le bourg d’Aubière.
Vivaient-ils dans le même quartier ou dans la même maison deux siècles plus tôt ?
Un moyen de le savoir : étudier les actes notariés du début du XVIIème siècle ! Vous apprendrez ainsi où ils habitaient, depuis quand ils vivaient dans tel ou tel quartier, peut-être même la date de l’achat de la maison… Mais ce n’est pas toujours facile.
Je publierai régulièrement sur ce blog, au fur et à mesure de mes lectures des actes notariés d’Aubière, le résultat de mes recherches.

Notre chasse se poursuit dans les actes de maître Guillaume Aubeny, notaire royal à Aubière.
Pour ce 2ème volet, quatre quartiers au menu dont un, le quartier du Ventadour, qui apparaît pour la 1ère fois. Si on l’avait déjà vu, c’est en tant que terroir ; c’est, maintenant en 1603, un quartier donc une zone bâtie où l’on trouve non seulement des granges, des étables, des courtils, mais aussi des maisons.
Depuis la fin des guerres de religion et la mise en place de l’Édit de Nantes (1598), l’insécurité des villages et des bourgs s’est nettement réduite. A Aubière, les faubourgs de la Caire et du Barri, au-delà des remparts et des fossés, sont déjà anciens, et dès la fin du XVIème siècle, des maisons s’élèvent au Massadou, au quartier des Planches et de l’autre côté de l’Artière dans le futur quartier Saint-Etienne. Plus loin, au nord comme au sud, on ne voyait jusqu’alors que quelques granges et étables.

Au quartier du Ventadour
Il s’agit d’une acquisition du 9 avril 1603, acte par lequel Jehan Thévenon, laboureur d’Aubière, achète à Pierre Dégironde, aussi laboureur d’Aubière, « la moitié d’une grange et courtil joignant ensemble, situés hors du lieu d’Aubière et au quartier du Ventadour, joignant à l’autre moitié de grange appartenant audit acquéreur d’une part, la grange et le courtil de François Baille d’autre, le chemin commun d’autre, et la maison et chazal des hoirs de Me Jehan Delaboissière d’autre partie. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63). C’est la première apparition du quartier du Ventadour sur ce blogue, me semble-t-il ; nous en reparlerons le mois prochain.

Acquisition du 9 avril 1603 - 5 E 44 18
(Archives départementales du Puy-de-Dôme)

Au quartier de la Font
C’est dans le contrat de mariage du 7 octobre 1603 qui l’unit à Jehan Pironnet, que la future épouse, Michelle Esclany, reçoit de ses parents, Anthoine Esclany et Anthonia Abrial, « une maison avec ses aizes, située dans ledit lieu dhobiere (sic) et au cartier de la Font et au-dessus du molin. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63). Le quartier de la Font (ou Fontaine) est situé hors les murs à l’extrémité ouest des Ramacles.

Au quartier de la Fontaine
Il s’agit du même quartier que le précédent. Et c’est lors de l’acquisition du 23 novembre 1603 qu’Andrieu Pécou, un domestique demeurant à Aubière, achète à Martin Deperet, laboureur d’Aubière, « une chambre avec une [… ? illisible] estant en dessous d’une autre, et ses aises et appartenances, située dans le lieu d’Aubière et au quartier de la Fontaine, jouxte la maison de Jacques Aubeny d’une part, la maison de François Fallateuf d’autre, et une rue à bout d’autre, et un passaige commun d’autre partie, moyennant le prix et somme de quarante deux livres tournois par ledit acquéreur audit vendeur payables comptant. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63). On peut s’étonner qu’un serviteur puisse payer comptant un bien d’une valeur de 42 livres tournois ! Moins d’un mois après, il se mariera avec Guillauma Recollène : lui prépare-t-il un nid douillet ?...

Au quartier de la Quaire
Lors de son mariage du 13 février 1604 avec Anthoine Noellet, fils à Guilhaume et feue Halips Esclavy, Jehanne Reddon, fille à feu Barthélemy et Anna Chastanier, reçoit de sa tante, Marguerite Reddon : « une maison avec ses appartenances, située dans le lieu d’Aubière et au quartier de la Quaire, jouxte la maison de François Gioux d’une part, la rue commune d’autre, et le passaige et aize de Michel Mazen et Michel Bourcheir d’autre partie… » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 19 - A.D. 63).

Au quartier de la Place
Au centre bourg, place de la Halle. Cette permutation (ou échange) du 17 mai 1604 se fait entre François Dumolin et Jehan Rouchaut, tous les deux laboureurs d’Aubière. François Dumolin échange « un cuvaige, situé dans le lieu d’Aubière et au quartier de la Place, jouxte deux rues communes de deux parties, la maison et aizes de Me Jacmet Dumolin par sa femme d’autre, et la maison dudit Rouchaut et de Michel Mazin d’autre partie » contre, de la part dudit Rouchaut, une vigne d’une heuvre, située à Aubière et au terroir de Mallemouche, plus une autre vigne d’une demye heuvre, aussi à Aubière et au terroir de la Bade, plus une autre vigne d’une heuvre et demye, encore à Aubière et au terroir de la Bezou (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 19 - A.D. 63).


Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme.

© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre Bourcheix)

Vers Volet 1 ou Volet 3

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jeudi 9 octobre 2014

Les maisons de vos ancêtres_01



Grâce à la publication du Terrier de 1764, ou Terrier Tiolier, vous pouvez retrouver la maison, grange ou cuvage de vos ancêtres dans le bourg d’Aubière.
Vivaient-ils dans le même quartier ou dans la même maison deux siècles plus tôt ?
Un moyen de le savoir : étudier les actes notariés du début du XVIIème siècle ! Vous apprendrez ainsi où ils habitaient, depuis quand ils vivaient dans tel ou tel quartier, peut-être même la date de l’achat de la maison… Mais ce n’est pas toujours facile.
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Dans ce premier volet, voilà trois exemples pour débuter tirés des actes du notaire Guillaume Aubény en 1603.

Au quartier de la Place
Lors d’un échange, en date du 28 janvier 1603, entre Michel Dégironde jeune et François Dumolin, tous deux laboureurs d’Aubière, l’exemple d’un chazal (ou chezal) entouré de murailles au quartier de la Place (il s’agit sans aucun doute de la Place de la Halle, près de l’église) : « Un chazal entouré de murailles au quartier de la Place, jouxte la voie commune de bise, la maison dudit Dégironde et un passage entre deux de jour, la maison de François Perol de midy, et la maison de Gabriel Decors de nuict » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63).

Au quartier de dessous la font
Lors de l’achat du 3 février 1603 par Jehan Brunet, laboureur d'Aubière, à Martin Bourcheir, fils à feu Guilhaume, aussi d'Aubière, d’une « maison avec ses appartenances, située à Aubière et au quartier de dessous la font, joignant à la maison d'Anthoine Solier d'une part, le cuvage de Michel Mazin d'autre, la maison d'Estienne Legay par sa femme d'autre, et la maison de Catherine Baille d'autre partie. » (Me Guillaume Aubeny, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63).

Permutation du 22 février 1603 - 5 E 44 18
(Archives départementales du Puy-de-Dôme)

Au quartier du Moulin
Il s’agit du quartier du moulin du seigneur ou moulin banal, situé hors les murs contre la Porte des Ramacles. Lors d’un échange du 22 février 1603 entre Jacques Aubeny, laboureur d’Aubière, et Jehan Long Chambon (sic), aussi laboureur d’Aubière. Ici on échange « un vergier planté d’arbres francs, situé à Aubière et au terroir de Proulhat, et une terre située à Aubière et au terroir de las Faissas (Foisses), contre une maison avec ses appartenances, située à Aubière et au quartier du Molin [Moulin], elle jouxte le mur dudit Aubière d’une part, la maison de Jacques Cladière viallard d’autre, et la maison de Me Anthoine Esclany d’autre. » (Me Guillaume Aubény, notaire à Aubière, 5 E 44 18 - A.D. 63).

Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme.

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Vers Volet 2

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