En mai 1837, un tronc de l’église d’Aubière
est fracturé et vidé de son contenu. Le nommé Joseph Duclaux, inculpé de
vol qualifié, est renvoyé devant la Cour d’Assises du Département du
Puy-de-Dôme pour y être jugé, conformément à la Loi.
Les faits
Le vingt sept mai
1837, on s’aperçoit qu’un tronc de l’église d’Aubière a été ouvert par
d’effraction et que l’argent qu’il renfermait avait été enlevé. Les soupçons se
portent très vite sur un étranger qu’on a vu rôder autour de l’église.
Les
gardes-champêtres de la Commune reçoivent l’ordre du Maire de le rechercher
dans les environs. L’individu est trouvé à Aubière, dans le cabaret de Jean
Charbonnier (1). Les gardes-champêtres l’interrogent en vain : l’homme nie les
faits. (2)
Les aveux
On le menace de
le conduire devant le Maire et cela a pour effet de lui délier la langue. Il
avoue qu’il est l’auteur du vol et qu’il se nomme Joseph Duclaux. Il est né à
Saignes, près de Mauriac, et il demeure depuis trois ans environ à
Saint-Bonnet, canton de Rochefort.
"...il remettra une somme de 16 francs 75 centimes..." |
Il renouvellera
plusieurs fois ses aveux et remettra une somme de 16 francs 75 centimes
provenant du vol. Il donne également aux gardes un ciseau en fer dont il dit
s’être servi pour parvenir à forcer la serrure du tronc.
Conduit devant M.
le Juge d’Instruction il revient sur cette partie de ses aveux et soutient n’avoir
point fait usage de cet instrument.
Cependant,
« cette dénégation tardive est
détruite par les circonstances de la cause et devient d’ailleurs insignifiante
en présence du fait d’effraction qui n’a point été contesté par le prévenu et
ne peut pas l’être. Quant à la soustraction, Duclaux ne l’a point niée devant
le Magistrat instructeur ; il s’est contenté de l’attribuer, pour la
première fois, à l’état d’ivresse dans lequel il s’était plongé. »
Acte d’accusation du 11 juillet 1837 par
le procureur général près la Cour royale de Riom :
« En conséquence Joseph DUCLOS (sic) est accusé d’avoir, dans la journée du 27 mai 1837, soustrait
frauduleusement une somme de 16 francs 75 centimes dans l’église d’Aubière où
elle était déposée dans un tronc, avec la circonstance que ce vol aurait eu
lieu à l’aide d’effraction intérieure, ce qui constitue le crime prévu par les
articles 384 et 381 n°4 du Code pénal. »
Notes :
(1) - Jean Charbonnier était aussi boucher.
(2) – Les deux
gardes-champêtres d’Aubière en cette année 1837 sont François Villevaud et
Joseph Taillandier > voir les gardes-champêtres aubiérois.
Sources :
Archives Départementales du Puy-de-Dôme – U 10734 – Dossier n°2806
© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (A.C.
et P.B.)
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