13
décembre 1742
En 1739, Jacques
Herbaud, vigneron d’Aubière, s’engage à livrer chez le tisserand Giraud Bouchet
deux tombereaux de fumier chaque année et… à perpétuité !
En 1742, peu après le
décès de Jacques Herbaud, Giraud Bouchet décharge la veuve de cette promesse.
Heureusement, car ses descendants, aujourd’hui, auraient bien du mal à tenir
cet engagement, et ceux de Giraud Bouchet s’en trouveraient bien encombrés…
« Par devant le notaire soubsigné, et en présence
des témoins cy après nommés, ont estés presens, Giraud Bouchet, tixerand,
habitant du lieu d’Aubière et Jacquette Bourrand, veufve de Jacques Herbaud
vivant vigneron, habitant du lieu d’Aubière, lesquels, de gré, ont traittés et
fait convention ainsy qu’il suit, Scavoir que le defunct Jacques Herbaud
s’estoit obligé, par acte du trentieme juillet mil sept cent trente neuf, reçu
Courtes, notaire royal, controllé et insinué à Clermont-Ferrand ainsy qu’il est
fait mention dans l’expédition le lendemain par [Durand], de donner chaque année audit Giraud
Bouchet, deux tombereaux de fumier communs et à perpétuité, et par le même acte
ledit Herbaud pouroit prendre et lever tous les fumiers paillies et autres
choses qui proviendraient de la maison et cuvage dudit Bouchet, pour ramasser
dans l’aise d’un estable que ledit Herbaud avoit acquis dudit Bouchet par le
même acte,
et par ces présentes ledit Giraud Bouchet a quitté et
déchargé, tant pour le passé que pour l’avenir, ladite Jacquette Bourrand de
donner lesdits deux tombereaux de fumier, moyennant quoy ledit Bouchet ny les
siens ne seront plus tenus de donner à ladite Bourrand les hordures et paillies
qui proviendront de sa maison et cuvage, et s’est aussy, par les mêmes
présentes, ledit Bouchet, reconnu débiteur envers ladite Bourrand, de la somme
de douze livres six sols, qu’il a promis et s’est obligé luy payer aux
vandanges prochaines, à quoy faire et à l’entretènement de ce que dessus, lesdites
partyes ont obligés leurs biens présens et avenir, car ainsy… ix … renoncé … ix
… soumis … ix. Fait et passé à Aubière, estude du notaire, ce treize décembre
mil sept cent quarante deux, en présence de Jean Aubény et de Michel Dégironde,
vignerons habitans du dit Aubière, lesquels, avec les dits Bouchet et Bourrand,
ont déclarés ne scavoir signer de ce enquis. »
Courtes, notaire
royal
Source : A.D.63 - 5 E 44 393.
©
- Cercle généalogique et historique d’Aubière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire