1790-1842
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exceptionnel
Épisode 21
Mai 1792
Mai 1792
[Page 24]
Prix des
denrées : froment 35£ ; bled 30£ ; vin 6£ 10s
1- On a donné à la
vigne une seconde saison et fait fossoyer dans le jardin la pépinière de
noyers.
2- On a semé en fèves
deux careaux dans le jardin et un dans le fossé.
"...et ils ont été conduits en prison..." |
3- Sur de nouvelles
menaces qui avaient été faites, j’ai présenté, conjointement avec Mrs Maugue et Blau, une pétition au
département pour que la force publique se transportât à Aubière pour y
surveiller nos propriétés. La gendarmerie a reçu ordre effectivement d’y aller.
Dans la nuit du 13 au 14, elle rencontra sur le chemin trois particuliers qui
étaient armés et qui portaient du fer, qu’ils reconnurent être de celui du
portail. Les cavaliers en saisirent deux qu’ils conduisirent chez Mr Dartis,
juge de paix, après les avoir interrogé. Il délivra contre eux un mandat
d’arrêt et ils ont été conduits en prison. Le procès-verbal a été envoyé au
directeur des jurés qui doit en prendre connaissance. Ces deux particuliers
sont Michel Téringaud la guerre et François Téringaud son cousin.
[L'affaire du portail de la garenne : retour page 22 § 5]
4- On a vendu trois
taureaux à la foire de Clermont, l’un 200£ qui n’en avait coûté que cent, les
deux autres quinze louis qui en avaient coûté dix à la foire de Besse.
5- On a affermé le
surplus du pré Rougier pour la première herbe seulement moyennant 591 £ à
Antoine Chirol, Pierre Villevaud, Amable Bayle, Charles Dégironde paysan, Jean
Maumy le bouzat, Jean Bourcheix fils à Lameneur. Ces portions sont divisées en
vingt sept listes. C’est payable à Noël et aux provisions (1). On a fait faire des billets à ceux qui
savent signer. Total de l’afferme 931 £.
6- On a fait scier par
les scieurs de long de Clermont les planches de noyers ou de poiriers qui
étaient dans la cour, soit les poiriers en planches de marine. Ils ont gagnés
30 sols de journée.
7- Il a fait
différentes gelées dans ce mois qui ont fort endommagé les vignes et les
noyers ; les bleds n’ont pas eu de mal.
8- Le département a
répondu à une pétition au sujet de la dîme. Le district a évalué à soixante et
dix mille livres la provision que je réclame, et je suis renvoyé à me pourvoir
pardevant le commissaire général préposé aux liquidations.
9- J’ai fait à Lempdes
la déclaration exacte de ce qui est compris dans ce territoire du domaine de
Noyers. Il y en a dans deux sections : d’un côté les prés, de l’autre les
terres.
10- On fait faire,
pour égoutter l’eau, une rase au milieu de la grande terre. Elle aura 4 pieds
de profondeur sur 4 de largeur en haut et 3 en bas. On en donne 15 sols la
toise courante. Il y en a eu 128 toises, ce qui fait 96 £.
11- J’ai fait griller
les fenêtres de la maison du courtier qui donne sur le fossé. Le fer coûte huit
sols la livre et j’ai payé quatre sols la livre de façon. Cela a coûté en tout
… [en blanc]
12- J’ai fait élever
le mur du fossé attenant à la maison de Bogue et de Chossidon, boucher le grand
portail du village.
13- Le lit du ruisseau
n’étant pas fait, on porte de la pierraille vers la croix de la garenne pour
faire tourner l’eau entre les deux prés en cas d’inondation. Cette pierraille
était au-dessous du colombier, et l’on destine cet endroit pour y faire le
creux à fumier.
14- La vache noire a
fait le veau. On l’a vendu 28 £, âgé de six semaines.
15- M. de Lets a
remboursé un contrat de rentes constituées de cent pistoles, et cela en
assignats de cent livres et au-dessous.
16- On a fait à Aulnat
la déclaration de ce qui est compris dans ce territoire du domaine de Noyers.
17- Plusieurs
particuliers ayant réclamé le cinquième qu’ils devaient se retenir sur les
percières (2), plusieurs n’ayant
retenus que la dixme, j’ai fait arrangement avec eux, et la somme de vendange a
été estimée amiablement sur le pied de dix écus.
Annotations de Pierre
Bourcheix :
(1) – Aux provisions : le jour de la foire des provisions de Clermont-Ferrand
qui se tient le 11 novembre ou le jour de la Saint-Martin.
(2) - Percière : le champart
auvergnat, qui correspond à la tierce
bourguignonne. Cet impôt proportionnel à la récolte pouvait aller du quart au
huitième des fruits.
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