Actualités


jeudi 31 juillet 2014

Félix Hervais, mort pour la Patrie



Félix Louis Hervais, né le 12 mars 1889 à Aubière, était le benjamin d’une fratrie de cinq enfants (2 garçons et 3 filles), nés de Guillaume Hervais et de Marie-Antoinette Bayle. Les deux aînés, Marie Sophie et Félix Thomas, sont morts en bas âge. Félix Louis, seul fils restant de la famille, part au front avec le 3ème Régiment de Zouaves. Célibataire, il meurt à la bataille de Tracy-le-Val dans l’Oise, le 20 septembre 1914.


Tracy en ruines
La popote des zouaves
Avis de décès de Félix Hervais
(Archives communales d'Aubière)
Tracy-le-Val
(Carte Michelin)
 
Transfert du corps de Félix Hervais
(Archives communales d'Aubière)



Sources : Mémoire des Hommes ; Archives communales d’Aubière ; Wikipédia


© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (P.B.)


vendredi 25 juillet 2014

Rue Pasteur



Histoire des rues d’Aubière

La rue Pasteur
(Coll. P. Bourcheix)
Louis Pasteur

La rue Pasteur, qui doit son nom à Louis Pasteur (1822-1895), scientifique français, pionnier de la microbiologie, joint la rue Champvoisin au rond-point Berger en limite de commune et au bout de la rue des Rivaux. Cette voie était, avant 1928, l’axe principal pour aller d’Aubière à Clermont, à partir de la Porte de la Quaire, par le chemin des Meuniers (première appellation de la voie), puis l’actuel boulevard Lafayette à Clermont-Ferrand.

La rue Pasteur au début du XX ème siècle
Maisons et caves bordaient alors les deux côtés de la rue empierrée

Les caves de la rue Pasteur, aujourd'hui
Uniquement côté sud-ouest.
Les maisons et les caves ont disparues côté nord-est.
(Coll. P. Bourcheix)

La croix de l'Arbre
(Coll. P. Bourcheix)


Cette route puis rue de Clermont, comme on l’appelait jadis, était bordée de caves sur les deux côtés. Au sommet de la côte, en arrivant sur le plateau des Cézeaux, on trouve sur la droite la croix de l’Arbre. Un peu plus loin le stade Pellez et le complexe universitaire.
Cette route de Clermont séparait, à la sortie du bourg d’Aubière, le terroir des Foisses à l’est, et le terroir du grand Champvoisin et celui des Pèdes à l’ouest.

La rue Pasteur au début du XX ème siècle,
vue prise du même endroit que la première en haut de cette page.
On remarque la croix Pasteur sur son socle, et,
à l'extrême gauche, le puits public.

Une seconde croix, la croix Pasteur ou la croix du Ventadour (à l'origine, elle se trouvait à droite de la route de Clermont), est érigée au bas et à gauche de la rue Pasteur. Le puits, que l’on voit, à gauche de la croix, sur la carte postale ci-dessus, n’existe plus.

Vue des années 1950 de la croix Pasteur

Autre vue aujourd'hui.
La croix a été déplacé vers la gauche ;
le puits a disparu.
 (Coll. P. Bourcheix)


© Cercle Généalogique et Historique d'Aubière (Pierre Bourcheix)




jeudi 24 juillet 2014

Carnet de rôles des consuls (1720-1721)_15



Ce carnet de rôles d’un consul aubiérois est issu d’archives privées. Il est en assez bon état malgré quelques pages manquantes ou déchirées.
En 1720, on pouvait déjà payer ses impôts en plusieurs fois. C’était en fonction des moyens de chacun.
Rappelons que les consuls, élus par l’ensemble de la population (chefs de foyer), devaient recouvrer la totalité de l’impôt, sous peine de payer la différence avec leurs propres deniers.
Les 4 consuls en 1720 étaient : François Aubeny, Michel Bourcheix, Blaise Bourdier et Chatard Chaussidon. On ignore l’identité de l’auteur de ce carnet.

Détail de la dernière page du Carnet de rôles des consuls d'Aubière (1720-1721)
(Archives privées)

Page 42

Amable Bordesolle                  six livres dix sept sols
Crues                                      vingt huit sols
Capitation                                quarante six sols
payé vingt sols le 21 janvier 1720
payé trante sols le 2 avril 1720
payé trante sols le 21 may 1720
payé quatre livres le 11 aut 1720
payé vingt sols le 4 janvier 1721
payé trante un sols le 29 juin 1721


Les hoirs de Guilhaume Monteil           quarante sols
Crues                                      huit sols
Capitation                                treize sols
payé trois livres un sols le 25 may 1721


Jammet Brugiere                    dix livres dix sept sols, et comme colon du Sr Blot quarante trois sols ; en tout treize livres
Crues                                      cinquante quatre sols
Capitation                                quatre livres cinq sols six deniers
payé trante sols le 20 janvier 1720
payé vingt sols le 5 mars 1720
payé vingt sols le 2 avril 1720
payé trante sols le 18 avril 1720
payé trante sols le 21 may 1720
payé cinq livres cinq sols ce 16 aout 1720
payé quarante sols le 27 janvier 1721
payé cinquante sols le 26 may 1721

En marge : payé quarante sols le 25 juillet 1721
payé trante quatre sols le 4 aout 1721



Ainsi se termine le carnet des consuls.


Vers Page 14



jeudi 17 juillet 2014

Les Aubény, une lignée de notaires



C’est un patronyme qui apparaît à Aubière en 1509, lors du procès concernant les prés de Béaude sur la paroisse de Montferrand, aux confins de celle d’Aubière. Peu de temps après, l’un d’eux est le notaire attitré des Jarrie, seigneurs d’Aubière. Pendant plus d'un siècle, cette famille va se succéder dans l’étude notariale d’Aubière. Dès la seconde génération, Guillaume Aubény est déjà notaire royal !

Rédaction d'un contrat de mariage par le notaire royal

Avant les Aubény, on ne connaît que deux notaires à Aubière : Jamet Dumolin, greffier et notaire ordinaire ; Gabriel Arlaud, un peu plus tard, est cité comme notaire et praticien à Aubière.


  • Ollivier Aubény

Notaire ordinaire, il se marie avant 1570 avec Françoise Dégironde. Il est le père d’une longue lignée de notaires royaux et autres praticiens. Comme nous le verrons par la suite, l’endogamie, chez les notaires aubiérois, est très importante. (1)


  • Guillaume Aubény

Notaire royal, il exerce en tant que tel entre 1586 et 1629 (2). Il est le fils d’Ollivier (qui précède) et de Françoise Dégironde. Il se marie successivement à Jehanne Bellot (avant 1590), Jehanne Froment (avant 1610) et Jehanne Seaulme (avant 1630). Il y aura une descendance des trois épouses. Je descends des deux dernières. Sa petite-fille, Blanche Aubény, fille d’Anthoine et de Marie Raynaud, épousera Jehan Dufraisse, notaire royal à Romagnat.


  • Gilbert Aubény

Fils du précédent et de Jehanne Bellot, il succède à son père en son étude d’Aubière. Il y exerce, comme greffier et notaire royal, de 1629 à 1672. Il épouse Antonia Taravant avant 1620.


  • Géraud Aubény

Frère du précédent, il est fils de Guillaume et de Jehanne Froment. Il n’exercera qu’en tant que praticien avec son père et son frère Gilbert qui rachètera la charge de notaire royal de Guillaume. Il est l’époux de Marie Serin depuis 1640.


  • Julien Aubény

Il est né vers 1620 de Gilbert et Antonia Taravant. Notaire royal, il succède à son père à partir de 1672. Il est l’époux depuis 1660 environ de Françoise de Becayne. (3)


  • Maurice Aubény

Frère du précédent, il est d’abord praticien à l’étude de son frère Julien, puis notaire royal et avocat en parlement à Clermont. Il a épousé, le 4 février 1676 par contrat passé chez Me Ducret à Clermont (5 E 2 129), Amable Jesseaume. Le mariage religieux a eu lieu le 17 février à Aubière.
Sa fille, Catherine, épousera, le 13 juin 1702 à Aubière, Antoine Laborieux, praticien et notaire à Aubière.

Notes :
(1) – Notaire ordinaire : on le trouve surtout sous l’appellation notaire seigneurial. Il est commis par un seigneur pour instrumenter en ladite qualité dans l'étendue de la justice de ce seigneur, et il prête serment devant le juge de ce dernier. Ainsi, seuls les seigneurs hauts justiciers ont droit de tabellionage, cest-à-dire le droit davoir un ou des notaires. Le notaire seigneurial ne peut instrumenter que dans le ressort de la justice seigneuriale. Le notaire seigneurial n'existe pas dans chaque paroisse. Du fait qu'il ne peut instrumenter que dans les limites de la seigneurie, il ne traite que de petites ventes de quelques quartonnées de terre, quelques baux à moitié ou fermages, et son revenu est faible. En fait, il doit compléter ses maigres revenus en prenant d'autres charges comme fermier (intendant) d'un bien seigneurial, etc... On parle aussi de notaire subalterne ou ordinaire. Même s'il est plus cultivé que les autres, il n'est pas plus riche que le meunier ou le boucher. Pas étonnant qu’il nous arrive de trouver des enfants et des petits enfants de notaire ordinaire ne sachant pas écrire !
(2) – Notaire royal : Il est celui qui tient ses provisions du roi, à la différence des notaires des seigneurs ou subalternes, qui tiennent leur commission du seigneur de la justice où ils sont reçus. Le notaire royal peut instrumenter sur toute la province, et traite des affaires plus nombreuses et plus importantes. Les ventes de métairie, les obligations de 1 000 L et au dessus, sont toujours chez lui. Les seigneurs s'adressent à eux pour les baux à ferme de leur seigneurie, etc... Seuls les notaires du Châtelet peuvent instrumenter dans toute la France.
(3) – Sa fille Anne épousera par contrat du 9 janvier 1682, passé chez Me Maloet à Clermont (5 E 37 836), Pierre Tiolier, fils de Jean et de Françoise Celme, qui fut notaire royal et procureur d’office à Aubière entre 1689 et 1712.

© - Cercle généalogique et historique d’Aubière (Pierre Bourcheix)

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